Le 5 mai, en marche !

dimanche 5 mai 2013.
 

Quelques masques sont tombés. « Ceux d’en haut » vont avoir plus de mal à gouverner.

Face à la crise économique et politique…

Dans ce pays, miné par les exigences des spéculateurs et des maîtres d’œuvre de la rigueur financière soi-disant inévitable, nous voyons maintenant comment les mêmes individus - milliardaires, corrupteurs et corrompus - conseillent tout à la fois Cahuzac, Sarkozy et Marine Le Pen. Quant à François Hollande, qui déclarait « mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance », tout le monde sait désormais que son trésorier de campagne vit depuis des années de placements dans des paradis fiscaux !

La droite et l’extrême droite se mobilisent contre le gouvernement mais cela ne fera oublier ni la politique qu’ils ont menée ni qu’ils sont tous du côté des riches et des patrons.

Les élus et les responsables de droite se divisent, de nombreux socialistes se tirent dans le dos et leurs alliés d’EELV se demandent quand quitter le navire !

« Ceux d’en bas », écœurés, se retrouvent, un an après avoir chassé Sarkozy, devant la même question : comment faire autrement ? Que Hollande et ses conseillers cessent de nous prendre pour des gogos ! Les moyens d’une tout autre politique existent pourtant. …une politique alternative contre la finance, contre l’austérité et pour l’égalité des droits…

Sarkozy a supprimé 5 000 agents des impôts. Recrutons-en 2 000 pour commencer. Ils feront rentrer dans les caisses de l’État 30 à 40 milliards d’euros de plus dès la première année (Lire ici...). Imposons le retour en France des sommes cachées dans les paradis fiscaux par les spéculateurs, sous peine de confiscation de leurs autres biens. Cela rapportera très vite au moins 60 à 80 milliards d’euro. Cessons de payer le « service de la dette » tant que la liste des bénéficiaires n’est pas publiée. L’audit de la dette permettra d’en contrôler la validité. Cela économisera certainement au moins 30 milliards.

Nous voilà donc avec plus de 100 milliards qui pourront financer une autre politique créatrice d’emplois donc de richesse collective : interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des profits, aide aux collectifs de salariés qui veulent maintenir leurs entreprises et souvent reconvertir une partie des activités, soutien à l’agriculture paysanne et biologique, aide à l’isolation des logements, aide à la production d’énergies alternatives et renouvelables, aide aux transports collectifs, etc. Il faut faire cesser les injustices à l’égard des femmes, des jeunes, des retraité-e-s. Il faut reconnaître leurs droits sociaux et politiques à tou-te-s celles et ceux qui vivent et travaillent ici.

…une Constituante pour une VIe République

Plusieurs autres pays - Chypre, Espagne, Grèce, Italie, Portugal - sont aux prises avec des crises de leur exécutif. L’Union européenne, elle-même, n’est pas un modèle de fonctionnement démocratique.

Nous subissons la loi des riches dont la fortune est si peu contrôlée mais qui imposent leur discours dominant. Il est temps que le plus grand nombre - si contrôlé dans la moindre de ses ressources - soit écouté pour les choix majeurs, les priorités et le fonctionnement quotidien des entreprises, des services publics et des territoires.

Socialisation des moyens d’information pour permettre un libre débat critique, statut des élus (revenus, non cumul), proportionnelle, moyens d’intervention directe des citoyens… Oui, il faut une assemblée constituante !

Et la nouvelle constitution devra comporter aussi bien des règles institutionnelles que des droits de contrôle et d’intervention des salariés sur les entreprises, assurer aussi bien l’égalité de droits qu’une sécurité sociale professionnelle.

De plus en plus de forces se reconnaissent dans de telles propositions. Ce n’est pas sans raisons qu’une trentaine de députés du PS et une partie d’EELV demandent un changement de politique. Cette exigence grandit dans le pays. Voilà le débat qu’il nous faut développer avec toutes celles et tous ceux qui voulaient en finir avec Sarkozy et le monde du CAC 40.

La politique de Hollande, en un an, a montré son échec. Cela ne peut plus durer !

Les masques ne sont pas tombés pour rien. Nous ne nous contenterons pas d’un coup de balai qui laisserait retomber la poussière. Nous voulons un vrai bol d’air : mettons-nous en marche, dès le 5 mai, pour une alternative à l’austérité, en France comme en Europe.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message