Mélenchon : "Nous sommes la petite lumière dans la nuit de l’austérité"

lundi 28 janvier 2013.
 

Quelques heures avant le meeting du Front de gauche contre l’austérité à Metz, Jean-Luc Mélenchon a provoqué l’agacement de certains parlementaires socialistes en affirmant que, "pour l’instant, dans le tandem (Merkel-Hollande), il y en a une qui tient le guidon, la main sur le frein, et l’autre qui pédale. Hollande, il pédale. C’est tout ce qu’il a le droit de faire."

Le co-président du Parti de gauche, qui doit intervenir ce mercredi soir lors du meeting de Metz au côté de Pierre Laurent, Myriam Martin, Christian Picquet et Clémentine Autain, a à nouveau critiqué, cette fois dans un entretien à Métro, la politique menée par François Hollande, qui "s’appuie sur les éléments les plus droitiers de son parti pour mener une politique sociale-libérale. Mais il pourrait parfaitement, s’apercevant qu’il a pris la même pente que Zapatero en Espagne ou Papandréou en Grèce, décider de changer de cap. Dans ce cas, il y a une force sur laquelle le pays peut compter : c’est la nôtre."

Force de relève à gauche

"Nous sommes les ayants droit de la victoire, puisque François Hollande n’aurait pas gagné sans nous. Aujourd’hui, nous nous proposons comme la force de relève à gauche face à un PS sans imagination, dont le seul projet de société est de réduire la dépense publique", poursuit Jean-Luc Mélenchon, qui se situe dans l’opposition à la politique menée".

"Mélenchon dépasse les bornes"

"En s’attaquant une nouvelle fois au Président de la République, Jean-Luc Mélenchon dépasse les bornes !", a rétorqué Luc Carvounas le sénateur-maire PS d’Alfortville (Val-de-Marne) dans un communiqué. Ce dernier, secrétaire national PS aux relations extérieures, en profite pour s’en prendre au PCF, demandant "au partenaire historique du PS qu’est le Parti communiste de se désolidariser des propos de Jean-Luc Mélenchon. Comment nos alliés dans de si nombreuses collectivités territoriales peuvent-ils réclamer l’unité et la cohésion à l’approche des élections locales, lorsqu’au niveau national, ils cautionnent une diatribe anti-gouvernementale ?"

Débat d’orientation

"Je partage l’idée que le couple franco-allemand est trop sous la domination d’exigences financières et économique de l’Allemagne", a réagi Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, interrogé par l’AFP. "Le PS doit admettre que dans la gauche, il y a un débat d’orientation", a-t-il fait valoir.

"Je ne sais pas si c’est la vision du PS des relations avec les autres partis de gauche, une vision d’oukaze", a quant à lui commenté Eric Coquerel. le secrétaire national du Parti de gauche "espère que les propos de Luc Carvounas ne sont pas des consignes du PS".

S. G. L’Humanité


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message