Contre la réaction, pour l’égalité des droits

mardi 22 janvier 2013.
 

L’égalité des droits ne se divise pas.

Parce que pour nous, l’égalité des droits est un des fondements de la République, nous défendons de la même façon l’égalité de tous les citoyens sur l’ensemble du territoire national, l’égalité des droits sociaux et l’égalité des droits devant le mariage. Pour que chacun ait la possibilité de choisir y compris de ne pas se marier, faut-il encore que le choix existe.

Tant que cette possibilité est déniée à une partie de la population, il y a discrimination. Et à partir du moment où on se bat pour l’égalité des droits, elle ne peut être découpée en morceaux. Le mariage implique dans notre droit la possibilité de postuler à l’adoption d’un enfant. La reconnaissance du droit au mariage pour toutes et tous implique donc que les droits qui lui sont liés soient reconnus à tous les couples mariés sans discrimination d’orientation sexuelle.

La droite une fois de plus montre qu’elle est toujours au rendez-vous de la réaction comme elle l’a été historiquement contre le droit de vote pour les femmes, contre le divorce, contre la contraception, contre l’avortement, contre l’autorité parentale partagée, contre le PACS. La présence dans la même manifestation de représentants de l’église catholique, de la droite politique et de l’extrême-droite montre que la réaction sait toujours se rassembler pour défendre sa vision rétrograde de la société basée sur l’exclusion et la division.

Les mêmes qui étaient dans la rue contre l’égalité des droits, applaudissent à la régression des droits des travailleurs, conséquence de l’accord scandaleux passé entre le Medef, la CFDT, la CFTC et la CGC. Le patronat voulait absolument obtenir cet accord qui lui est particulièrement favorable sachant très bien que ce serait moins facile au Parlement et que bientôt de nouvelles règles de représentativité (basée non plus sur le nombre de confédérations - 5 seulement habilités à signer des accords actuellement - mais sur les voix obtenues lors des élections dans les entreprises), vont entrer en vigueur en avril ou mai. Et à ce moment-là un accord refusé par la CGT et FO ne pourra être majoritaire.

Le gouvernement a décidé une nouvelle fois de caporaliser le Parlement en enjoignant les députés de gauche de voter le texte sans modification. Mais dans notre hiérarchie des normes sociales encore en vigueur, le contrat ne peut être inférieur à la loi. Nous n’avons rien contre des accords entre partenaires sociaux s’ils sont plus favorables que la loi. Mais c’est la loi qui protège, et c’est pourquoi nous revendiquons le fait que le Parlement ait son mot à dire et puisse refuser des dispositions qui introduisent des régressions par rapport au droit actuel.

Contre la réaction, contre toutes les régressions, pour l’égalité des droits sociaux et personnels, nous devons mettre toutes nos forces pour nous mobiliser tant les 19 et 27 janvier dans la rue que demain dans la campagne du Front de Gauche contre l’austérité et aux côtés des travailleurs de toutes les entreprises qui se battent pour sauvegarder leur emploi et leur salaire.

Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche


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