Liberté d’information ne doit pas signifier liberté de déformation !

dimanche 29 mars 2020.
 

Message en forum d’Hervé Debonrivage en complément du texte de Jean-Luc Mélenchon Je fais l’objet d’une vigilance particulière lors de mes passages médias

La station Europe 1 avait défrayé la chronique lors des élections présidentielles en remettant en cause brutalement le principe d’égalité des temps de parole par la suppression de l’émission "C’est arrivé cette semaine" qui se proposait d’inviter des hommes politiques de toutes tendances en respectant les temps de parole.

Citons, pour plus de détails, un extrait d’un article de Libération intitulé : "En campagne fleurit la crise d’antennes"

"Un Souchier part en vrille et c’est tout le PAF qui dévisse. Samedi matin, en direct sur Europe 1, Dominique Souchier, quinze ans de C’est arrivé cette semaine au compteur, annonce qu’il met une fin à son émission. Motif : sa direction lui interdit désormais de recevoir des invités politiques au prétexte de respecter le temps de parole pendant la présidentielle. Ah terrible démocratie imposant aux télés et radios de recevoir tous les candidats à l’Elysée quand ce serait quand même plus simple de ne recevoir que Nicolas Sarkozy et François Hollande… Mais voilà, il y a un Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), chargé d’appliquer la loi et d’assurer le pluralisme dans les médias (Libération de vendredi)…."

Sans idéaliser le CSA, cet article de Libération était très intéressant et il l’est toujours. Voir le lien : .http://www.liberation.fr/medias/010...

On comprend ainsi la hargne de cette chaîne ultralibérale et peu démocratique à l’égard de Jean-Luc Mélenchon qui, pour elle, doit probablement incarner le diable ! Lorsqu’un homme politique est accusé d’avoir dit de gros mensonges, une déontologie journalistique digne de ce nom devrait permettre à l’accusé de pouvoir se défendre sur la même chaîne, le lendemain ou le surlendemain, à la même heure : cela s’appelle tout simplement droit de réponse. J’espère que Jean-Luc Mélenchon, qui comme chacun sait, ne se laisse pas impressionner par les censeurs, va faire ce qu’il faut pour obtenir ce droit.

Mais ce cas particulier pose un problème général : la nécessité de prendre des dispositions légales pour définir un cadre juridique garantissant la qualité factuelle de l’information, le pluralisme de l’information, le respect de principes déontologiques clairs pour les journalistes.

Il y a beaucoup trop de journalistes qui ne sont que des militants de droite masqués, des soldats de la guerre cognitive et idéologique, qui n’hésitent pas à utiliser toutes les techniques de manipulation pour neutraliser la libre expression de courants de pensée jugés indésirables et dangereux.(pour le système en place évidemment) et ce sont souvent ceux-là qui vont donner des leçons de démocratie.

Il est tout à fait normal et même nécessaire que les journalistes puissent exprimer leurs critiques à l’égard des hommes politiques, mais encore faut-il que ces critiques ne soient pas manipulatrices, falsificatrices, diffamatoires et tout simplement non fondées. Encore faut-il aussi que ces critiques ne soient pas sélectives !

Hervé Debonrivage


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