Chez Sanofi, Mélenchon plaide pour une loi "contre les licenciements boursiers"

lundi 1er octobre 2012.
 

Jean-Luc Mélenchon a insisté, jeudi 27 septembre, lors d’une visite de soutien aux salariés de Sanofi à Toulouse sur la nécessité d’une loi "contre les licenciements boursiers", devant les risques de fermeture du site pharmaceutique ainsi que des hauts-fourneaux de Florange (Moselle).

"La solution, c’est le vote d’une loi contre les licenciements boursiers. Cela ne veut pas dire tout interdire, mais quand il y a diagnostic qu’un plan vise à faire beaucoup d’argent, on dirait ’halte’. Il faut une procédure particulière, un moratoire, une possibilité de veto du comité d’entreprise, pour examiner les choses", a lancé le coprésident du Parti de gauche devant 400 à 500 salariés et sympathisants manifestant pour le maintien à Toulouse des 640 chercheurs de Sanofi.

"Le vote d’une loi contre ces licenciements qui ne visent qu’à augmenter les profits des actionnaires est affaire de volonté politique : vous l’amenez à l’Assemblée et cela peut être voté en deux jours" a-t-il estimé.

"COUPER LE LIEN AVEC LA TUMEUR DE LA FINANCIARISATION"

L’ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle a, lors de sa visite, qualifié "d’écœurant et caricatural" le fait que Sanofi envisage de se retirer de la recherche à Toulouse, un projet justifié "par la seule cupidité des actionnaires".

Il a fait le parallèle avec la perspective de fermeture des hauts-fourneaux d’ArcelorMittal à Florange (Moselle), en soulignant que "c’est la financiarisation qui pousse M. Mittal à fermer des entreprises pour l’unique raison que les agences de notation menacent de baisser sa note". "On peut sauver les emplois" chez Sanofi et chez Mittal, "à condition de couper le lien avec la tumeur de la financiarisation", a-t-il dit.

Sans s’attaquer ouvertement au gouvernement, il a relevé que, quand le ministre du redressement productif "Arnaud Montebourg s’en est pris à PSA, c’est lui qui s’est fait engueuler et Jean-Marc Ayrault lui a dit : ’Il faut baisser d’un ton.’" "J’éviterais de lui jeter des pierres parce que c’est à peu près le seul lien qui nous reste pour être entendu du gouvernement, mais il faut qu’Arnaud comprenne que ce que nous attendons de lui c’est pas seulement d’améliorer les plans sociaux ; le sujet, c’est de les arrêter", a-t-il dit.


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