De 25000 à 30000 enseignants ont manifesté à Paris

mardi 23 janvier 2007.
 

1) Dépêche LEMONDE.FR avec Reuters et AFP

Entre 25 000 et 30 000 enseignants selon les organisateurs - soit plus qu’attendu -, 13 500 selon la police, ont défilé samedi 20 janvier à Paris pour dénoncer "la politique de régression du gouvernement" en matière d’Education et les suppressions de postes prévues à la rentrée.

Le cortège a quitté la place Denfert-Rochereau vers 14 h 30, emmené par un âne visant à manifester leur ras-le-bol de la politique de "la carotte et du bâton" menée, selon eux, par leur ministre de tutelle, Gilles de Robien.

"Cette manifestation, c’est pour dire ’assez’ à une politique qui remet en cause les métiers et les moyens de l’Education nationale", "une politique qui a abandonné l’idée qu’on pouvait être ambitieux pour l’école", a résumé Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, première fédération syndicale de l’Education, à l’initiative du mouvement, notamment soutenu par le syndicat étudiant Unef et les organisations lycéennes Fidl et UNL.

"Le ministre prend les professeurs des écoles pour des nuls", dénonçaient deux institutrices, en référence à la série de réformes lancées sur la lecture, la grammaire ou encore le calcul, par un ministre qui estime que ces matières ne sont pas correctement enseignées. Autres sujets d’inquiétude : le projet de carte scolaire prévoit de supprimer plus de 5 000 postes d’enseignants dans les collèges et lycées à la rentrée prochaine, tandis qu’un projet de décret vise à modifier le temps de travail et à autoriser l’affectation d’un même enseignant dans plusieurs lycées et sur plusieurs matières. Un texte qui avait suscité une grève le 18 décembre, à l’appel d’une intersyndicale comportant une quinzaine d’organisations.

La manifestation s’est terminée peu après 17 heures, place de la Bastille. Jusqu’au prochain rendez-vous, fixé au 8 février : les cinq fédérations de l’Education ont en effet appelé à participer à la journée d’action des fonctionnaires sur le pouvoir d’achat.

2) Communiqué du SNES

Après le succès de la grève du 18 décembre et de la manifestation du 20 janvier

Le SNES appelle à la grève le 8 février et interpelle les candidats aux présidentielles

De 25 000 à 30 000 enseignants ont participé à Paris à la manifestation nationale dont la FSU avait pris l’initiative.

Les enseignants du second degré y étaient particulièrement nombreux, soulignant à nouveau, après le succès de la grève du 18 décembre, la mobilisation dans les lycées et les collèges contre le décret de Robien sur les obligations de service :

Suppression totalement injustifiée pour 80 000 enseignants de la première chaire qui se traduira par la nécessité, à salaire égal, de travailler plus ou bien à travail égal par une perte de salaire annuelle de 1 500 Euros, alors même qu’une étude vient de mettre en évidence que le pouvoir d’achat des enseignants du secondaire avait baissé de 20% au cours des 25 dernières années.

Bivalence disciplinaire qui se traduira par une remise en cause de la qualification des enseignants, par la dénaturation de leur métier et au bout du compte par une grave remise en cause de la qualité de l’enseignement.

Affectations sur 2 ou 3 établissements se traduisant par une importante dégradation des conditions de travail et l’impossibilité de fait de s’intégrer aux équipes pédagogiques.

Le retrait du décret et la demande d’ouverture de discussions sur la charge de travail des enseignants seront de nouveau au cœur du nouvel appel à la grève que lance le SNES pour le 8 février en convergence avec les décisions prises au niveau de l’Education et de la Fonction publique.

La manifestation avait aussi pour objectif de replacer la question de l’Ecole dans le débat public des présidentielles et d’interpeller les candidats sur leur projet pour l’Ecole. C’est à ce titre que le SNES a envoyé, samedi 20 matin, des délégations auprès des candidats ou de leurs représentants. Il a rencontré François Bayrou et Marielle de Sarnez pour l’UDF, David Cormand pour les Verts et Jack Lang au nom de Ségolène Royal. Le PCF et la LCR ont renvoyé la rencontre à la semaine prochaine. L’UMP n’a pour l’instant pas répondu. Le SNES adressera dans les jours qui viennent 20 questions aux candidats qui leur permettront de préciser leurs intentions pour l’Education.


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