La bande de bons à rien du FN mal placée pour jouer les prix de vertu civique

mercredi 13 juin 2012.
 

Nos camarades ont pris sur le fait des clochards politiques en train de le diffuser. Ces « anonymes » circulaient dans une camionnette immatriculée dans les Hauts-de-Seine. Et dans cette camionnette se trouvait un écriteau avec la mention « DPS » suivi d’un nom et d’un numéro de téléphone. Pour ceux qui ne le savent pas, « DPS » signifie « Département protection sécurité » et c’est le nom du service d’ordre du Front National. Les anonymes sont donc démasqués ! Et comme une plainte a été déposée, voici que les amis de Marine Le Pen ont paniqué. D’où d’importants cafouillages dans la réplique qu’ils ont dû produire ! S’ils niaient ils seraient vite démasqués au moins par l’enquête sur la propriété du véhicule. Ils ont donc commencé par reconnaître « avoir été informés » de l’idée de ce tract anonyme. Tout en reconnaissant l’avoir approuvé. Immédiatement après que nos camarades ont coincé leurs gorilles, voici ce que déclarait les principaux dirigeants du FN. Je vous livre la version donné par l’AFP : "Bruno Bilde, directeur de campagne de Mme Le Pen, a expliqué que cette initiative "individuelle", dont le FN "se félicite", émanait de "proches" du parti. (…) M. Bilde a par ailleurs indiqué que le FN avait été consulté avant l’impression et la distribution du tract, qui n’a pas été financé par le FN mais par des "proches", selon lui.".

Ca ne tenait pas debout. Quelle bande de bons à rien. Dès le retour du chef, changement d’angle de riposte. Car entre temps les avocats avaient fait le point et les nouvelles n’étaient pas bonnes. Grosse colère de la dame. Marine Le Pen a dû reconnaitre son implication directe dans le délit. Définitivement coincée, elle a déclaré « assumer pleinement » ce tract. Contradiction évidente avec la première version des faits. Logiquement il lui a fallu surenchérir pour amortir le ridicule de cette pitoyable équipe qui se fait prendre la main dans le sac. Sur Canal+ elle déclare donc que c’était un « coup médiatique, un coup de communication ». Cet aveu ne manque pas de piquant venant de celle qui dénonçait ma venue dans le Pas de Calais comme un « coup médiatique »

Quelle guignolade ! Pour essayer d’éviter l’enquête, Madame Le Pen a même déclaré qu’elle intégrerait ce faux tract dans ses propres comptes de campagne. Intégrer dans son compte de campagne un document anonyme appelant à voter pour moi ! Je jubile ! Ce que cet épisode révèle, c’est l’état du FN sur ce terrain que la madame et son armée de bras cassés est censée « labourer » et même avoir pour « fief » ! Le grand n’importe quoi est servi ! La voiture est immatriculée dans le 92 et le militant a reconnu avoir été payé pour faire le sale boulot. Ils le font en plein jour parce qu’ils sont une poignée de militants à gage qui milite aux horaires de bureau et sont dirigé par des permanents rentiers de situation électorale acquise. Quant à elle, même en pleine campagne électorale elle est peu présente dans la circonscription, comme en témoigne son agenda envoyé aux médias. Lesquels sont bien souvent peu regardant à propos de la réalité de son implantation. Tout ça fait beaucoup d’improvisations et couacs d’autant plus spectaculaires qu’il s’agit du haut état-major du parti : la présidente, son directeur de cabinet et le secrétaire général du parti. Rien de moins que ça et au bout de la chaine une poignée d’ahuris qui se fait serrer en train de distribuer des tracts anonymes. Rigolade !

Nous, par contre, nous sommes présents partout, tout le temps ! La campagne est un moment qui ne se mégote pas. Je suis là en permanence ou presque. Mon suppléant Hervé Poly est là continuellement. Dans toutes les communes, le tractage, le boitage et les marchés se font chaque jour et chaque soir grâce au réseau de nos partis et principalement celui des communistes sans oublier la masse de citoyens et de syndicalistes qui se sont présentés spontanément à la permanence pour se porter volontaires. Nous avons tenu au moins une réunion publique par semaine dont une marche de masse dans les rues de deux communes. La dernière semaine nous avançons au rythme d’une réunion par jour. Les initiatives fleurissent parfois drôles et provocantes. En voici une très spéciale que j’ai découverte en roulant vers Lille pour le débat de France 3. De facétieux anonymes ont installé sur un terril un triangle rouge de cent mètre carré et les drapeaux rouges du PG et du PCF ! Les fascistes ont passé la journée à essayer d’enlever cette magnifique décoration. On m’a raconté qu’à l’inverse de courageux citoyens s’efforçaient de les en empêcher, révulsés qu’ils étaient par leurs affreux tatouages nazis et leurs mines patibulaires !

Sur le marché d’Hénin aussi sont arrivés d’étranges personnages vraiment très inquiétants. Nous leur avons aussitôt infiltré une taupe car ce sont aussi des amateurs en dépit de leurs airs de gros durs. Il s’agissait de militants d’extrême droite identitaires venus soutenir madame Le Pen depuis Roubaix où ils animent une « maison des Flandres » me dit-on. Mauvaise pioche pour la dame que ce genre de renforts trop voyants qui font peur aux passants sur le marché. Elle les a donc reniés et insultés elle-même sur France 3. Pour le citoyen lambda, ces faux tracts, ces vrais supporters patibulaires qu’elle récuse, tout cela donne le tournis. Surtout qu’elle-même est entourée de grands costauds qui se la jouent avec des airs de grands féroces. Cette ambiance glauque est aggravée par les encouragements que donne Marine Le Pen. Ainsi quand elle « se félicite » et « assume pleinement » les méthodes de voyous des fabricants et diffuseurs de faux tracts ! Elle a même indiqué qu’elle était prête à recommencer ! « Le prochain tract va arriver la semaine prochaine, vous aurez la surprise » a proclamé l’amie des faussaires. Mais le plus insupportable, sous prétexte peut-être que faute avouée est à demi pardonnée, la diffusion du tract de faussaire a continué, justifiant une nouvelle plainte. En effet, dès son retour d’Amérique du sud, Raquel Garrido, mon avocate, qui faisait campagne pour le siège de député de l’étranger a repris l’affaire en main et une nouvelle plainte a été déposée qui implique le fond du procédé. Peut-être cela devrait-il dissuader les distributeurs de faux tracts de continuer leur sale besogne. En tous cas les naïfs qui la croyaient quand elle dénonçait les voyous et le laxisme de la justice, n’en reviennent pas de la voir faire désormais l’apologie d’un faux et des délinquant qui le distribuent. Car il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour savoir que faire un faux tract et engager ainsi une dépense électorale sans l’accord du candidat auquel on l’attribue est un délit puni par la loi. Cette publication d’un montage est une manœuvre frauduleuse. Ces deux actions sont punies par le code pénal. Quant au code moral c’est pire. Qui peut croire que des élections honnêtes soient possibles si chacun publie des tracts sous le label de ses concurrents ?

L’ampleur de cette fraude et l’énormité du procédé laisse pantois certains amis trop naïfs. Le moment est venu de faire un bref rappel d’un fait perdu de vue, ces temps-ci ! Ces délinquants sont des multi récidivistes. Au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, 2 des 16 candidats élus sur la liste de Marine Le Pen ont été condamnés par la justice : Marine Le Pen, condamnée en 2011 pour diffamation, Philippe Eymery, condamné en 1996 à de la prison avec sursis et 5 ans d’inéligibilité pour "provocation à la discrimination raciale". Il faut aussi rappeler le palmarès des rares élus du FN à la tête de municipalités. En effet les principaux maires élus sous l’étiquette FN ont tous été condamnés ! Jacques Bompard, fondateur du FN et maire d’Orange, mis en examen pour prise illégale d’intérêts le 13 décembre 2010. Le 18 octobre 2011, la chambre régionale des comptes de Provence Alpes Côte d’Azur pointe des irrégularités dans sa gestion municipale à Orange : "Une grande partie des dépenses correspondent à une consommation personnelle ou familiale et sont sans rapport avec la fonction de représentation du maire". Marine Le Pen devait le rencontrer le lendemain (source, France Soir). Avez-vous oublié aussi Jean-Marie Le Chevallier, ancien bras droit de Le Pen, maire de Toulon, élu sous l’étiquette FN. Condamné en 2001 pour détournement de fonds publics. Et Daniel Simonpiéri, maire de Marignane, élu sous l’étiquette FN. Condamné en 2011 pour emploi fictif, fausses factures et favoritisme. Et Catherine Mégret, ancienne maire de Vitrolles, élue sous l’étiquette FN. Condamnée pour détournement de fonds publics. En tous cas, il y en a un ici qui ne devrait pas avoir oublié ce genre d’exploit c’est le fameux Steeve Briois, le porteur de sac de madame Le Pen à Henin-Beaumont. En effet en 1998 Daniel Simonpiéri et Bruno et Catherine Mégret ont quitté le FN pour créer le MNR. L’un de leurs principaux soutiens était alors Steeve Briois. C’est un tout petit monde que celui de ces donneurs de leçons si mal placés pour jouer les prix de vertus civiques.


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