Jean-Marie Le Pen à nouveau condamné pour ses propos sur l’Occupation

lundi 20 février 2012.
 

Le fondateur et président d’honneur du Front national a été condamné jeudi à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende pour "complicité d’apologie de crimes de guerre et de contestation de crimes contre l’humanité", en raison de propos sur la Seconde Guerre mondiale.

Il était rejugé par la cour d’appel de Paris après une cassation en 2011 d’un premier arrêt identique de 2009, sur un problème technique de recevabilité de plainte. Jean-Marie Le Pen va à nouveau se pourvoir en cassation, a annoncé son avocat, Me Wallerand de Saint-Just.

L’association SOS Racisme, tout en exprimant sa satisfaction, se dit dans un communiqué "choquée que ce multi-délinquant conserve son statut de président d’honneur du FN qui n’a de cesse de vendre une vitrine républicaine". "Le Front national honorerait-il cette idéologie haineuse que Marine Le Pen essaie, tant bien que mal, de cacher ?", se demande l’association.

Le président du FN, qui demandait sa relaxe, assure que les propos en question étaient tirés d’une discussion à bâtons rompus qui n’avait pas vocation à être publiée. Jean-Marie Le Pen avait estimé, dans une interview publiée en janvier 2005 par l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol, que l’occupation allemande de la France entre 1940 et 1944 n’avait "pas été particulièrement inhumaine, même s’il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés". Il racontait un épisode où la Gestapo avait joué, selon lui, un rôle positif en empêchant un officier allemand de faire fusiller des civils en représailles d’un attentat. "C’est la Gestapo de Lille, avertie par la SNCF, qui arriva aussitôt à deux voitures pour arrêter le massacre. On pourrait multiplier les anecdotes de ce type", disait Jean-Marie Le Pen.


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