René Revol, maire de Grabels : « Nous avons fait bouger le village »

mercredi 25 mai 2011.
 

La majorité de René Revol a passé le cap de la mi-mandat en présentant aujourd’hui en conseil municipal et jeudi, en réunion publique, ce que sera son prochain grand oeuvre. Le projet esplanademairie- cave coopérative.

Entretien avec le premier magistrat.

Quel regard portez-vous sur ces premières années de mandat ?

Je suis satisfait, parce que nous avons fait bouger Grabels par rapport à la léthargie qui prévalait auparavant. Je retiens trois points :

- le transit facilité par les chantiers de la rue du Château et de la route de Montpellier ;

- la prime donnée aux déplacements doux, qui nous a fait passer de 0 à 6,3 km de pistes cyclables ;

- les équipements sportifs neufs ou rénovés.

Nous avons aussi accompagné la vitalité de Grabels, qui n’est plus une cité-dortoir.

Vous n’avez pourtant pas démarré de façon sereine, avec la démission de votre 1er adjoint, M. Heymès.

M. Heymès est parti pour une raison politique et n’a emmené personne avec lui. Ça n’a pas eu d’effet sur le conseil. J’observe que ma liste est diverse et n’a pas vu de contradiction entre mon mandat et mes positions politiques.

Elles s’affichent plus à gauche que lors de la campagne municipale...

J’ai toujours été à gauche et dans le refus du compromis avec la droite. Je me suis opposé à Robert Navarro, je me suis investi contre le référendum (NDLR, sur la constitution de l’UE) et j’ai assumé la cofondation du Parti de gauche devant le suffrage universel, en faisant un quart des votes à Grabels.

La population vous suivra-t-elle pour autant la prochaine fois ?

J’ai 63 ans, on verra si je suis candidat.Mais je sens que j’ai l’adhésion des Grabellois : on fait, on écoute et on est présent. Mon prédécesseur a payé pour ne pas l’avoir été suffisamment. Il a aussi payé l’affaire de l’Ehpad.

Vous avez su la débloquer, mais vous trouvez face à un blocage...

Quand nous avons été élus, l’idée était acceptée qu’il n’y aurait pas d’Ehpad si l’on ne trouvait pas de terrain. On a un terrain, les gestionnaire, constructeur, entreprises, permis de bâtir, tout, mais le blocage est gouvernemental, qui tient au financement du grand âge.On a fait tout ce qu’on pouvait et nous n’avons aucune certitude sur la suite.

Que sera l’esplanade de la cave, libre du projet d’Ehpad antérieur ?

Notre projet est arrêté (ML du 14 mai), se fera en deux phases, aménagement de l’esplanade et construction de la maison commune ; aménagement de la seconde moitié de la cave coopérative en salle multiculturelle de 200 places. La première coûtera 5 Mâ ?¬, la seconde 2,5 Mâ ?¬. Le jury tranchera en 2011, les études seront faites en 2012, pour un chantier phase 1 en 2013 et la phase 2 en 2015. Nous dégagerons 2,5 Mâ ?¬ par an sur quatre ans pour les financer.

Avec d’autres hausses d’impôts ?

J’ai annoncé qu’il y en aurait une en 2012. Je l’ai fait en 2008 et 2010, je l’assume : la hausse est raisonnée et en échange, les gens voient des choses. L’évolution urbaine du centre est un sujet tendu à Grabels.

Avez-vous sous-estimé l’inquiétude des gens ?

Il y a une inquiétude, légitime vue la pression des promoteurs immobiliers. J’ai d’ailleurs refusé le permis de bâtir demandé pour la maison Bonnet.

Votre Plu n’est-il pas en cause ?

Nous devions le boucler avant la fin de 2009. Aujourd’hui, une étude urbaine est lancée, avec l’Agglo qui, sur un périmètre impliquant le coeur de ville, induira des modifications du Plu pour maîtriser ce phénomène. On passe du général à de la dentelle.

Avec l’Agglo, justement, quelles sont vos relations, actuellement ?

J’ai repris des contacts avec M. Moure, pour l’intérêt général. Je suis intégré au travail de l’Agglo, où trois débats m’intéressent particulièrement : l’eau, les déchets, le plan local de l’habitat. Les choses se sont bien améliorées.

Recueilli par OLLIVIER LE NY


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message