Ceux qui souffrent, ceux qui s’en mettent plein les poches et ceux qui gaspillent l’argent public

dimanche 24 décembre 2006.
 

1) Ceux qui souffrent : De 3,6 à 6,9 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté

La France comptait en 2004 entre 3,6 et 6,9 millions de pauvres, en fonction du seuil de pauvreté retenu, et parmi eux, un grand nombre de familles monoparentales et de jeunes de moins de 25 ans, selon la dernière enquête publiée par l’Institut national des statistiques et des études économiques. Le seuil de pauvreté défini en France est fixé à 50% du revenu médian, soit 657 euros par mois pour une personne seule en 2004. Le chiffre de 6,9 millions est basé sur un seuil de pauvreté plus élevé (60% du revenu médian, soit 788 euros), utilisé pour les comparaisons européennes. Le nombre de pauvres en France, qui avait légèrement diminué entre 2000 et 2002, est remonté depuis pour retrouver le niveau de 1999

2) Ceux qui s’en mettent plein les poches

Lloyd Blankfein, PDG de la première banque d’affaires mondiale, Goldman Sachs,vient de toucher 53,4 millions de dollars US de prime de fin d’année : 27,3 millions de dollars en cash, 15,7 millions en actions de la banque et 10,5 millions sous forme de stock options... ( heureusement encore qu’il n’avait pris son poste que depuis juin).

John Mack, PDG de Morgan Stanley, n°2 du secteur, a dû lui se contenter de 40 millions de dollars.

Les banques d’affaires américaines ont ainsi distribué près de 180 millions de dollars de bonus exceptionnels à leurs onze plus hauts dirigeants.

En France, les dividendes des actionnaires battent chaque année le record précédent. Les revenus des grands patrons s’approchent de ceux de leurs collègues anglo-saxons. Les banques suisses et la paradis fiscaux récupèrent la fraude fiscale de toute la faune qui profite aux dépens des salariés et demande au peuple sans cesse de nouveaux efforts.

3) Ceux qui jettent l’argent public par les fenêtres

Quel pays veut devenir la première puissance nucléaire du monde ?

L’Iran ? La Corée du Nord ? La Chine ? Israël ? Le Pakistan ? L’Inde ?

Non... la France.

A l’approche de ses derniers cent jours, Villepin retrouve ses rêves napoléoniens. Il a décidé la construction de six sous-marins nucléaires Barracuda (SNA) pour la bagatelle de près de 8 milliards d’Euros. Pour Jean-François Bureau, porte-parole de la ministre des Armées, Michèle Alliot-Marie, ces six Barracuda permettront à la France de devenir enfin la première puissance nucléaire du monde, avec notre arsenal de missiles nucléaires et bombes atomiques, surtout notre Charles de Gaulle, le porte-avions nucléaire tournant avec des hélices du Foch, son futur compagnon d’un prix exorbitant. Les Barracuda, selon une déclaration officielle de l’état-major, pourront attaquer quasiment sans préavis...


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