Tunisie : Vive la Constituante ! (3 articles)

mardi 8 mars 2011.
 

1) Communiqué PG

Le Parti de Gauche se félicite de l’intention affichée par le nouveau Gouvernement de transition en Tunisie de convoquer une Assemblée Constituante. Ce sera le juste retour du pouvoir entre les mains du seul souverain légitime, c’est-à-dire le peuple tunisien lui-même.

Après le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, et l’Islande, la Tunisie démontre que les révolutions citoyennes passent forcément par la convocation d’une Assemblée Constituante. En France aussi il est nécessaire d’en passer par un retour du pouvoir au peuple pour renverser l’oligarchie.

Le Parti de Gauche réaffirme sont plein engagement dans le combat pour une Assemblée Constituante en France, et soutiendra les Tunisiens comme elle a soutenu hier les Boliviens et en ce moment les Islandais pour que le processus constituant suive son cours régulier et soit respecté en tant que volonté du peuple.

Raquel Garrido

2) Tunisie : élection d’une Assemblée constituante Article RFI Afrique

Après deux semaines de sit-in sous les fenêtres des ministères à Tunis et de nombreuses manifestations émaillées de heurts meurtriers ces derniers jours, l’allocution télévisée du président intérimaire tunisien était particulièrement attendue. Dans ce discours enregistré à l’avance, et diffusé jeudi 3 mars 2011, Foued Mebazza a cédé à certaines demandes de la rue. Pour apaiser la situation, il a notamment annoncé l’élection d’une Assemblée constituante.

C’était l’une des principales revendications des manifestants : une Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution. Ses membres seront élus le 24 juillet prochain par les Tunisiens au suffrage direct. Dans le même temps, une instance pour la réalisation des objectifs de la révolution devra élaborer d’ici fin mars, un nouveau code électoral. Objectif : mener dans un second temps vers d’autres élections à une date encore inconnue : une présidentielle ou alors des législatives en fonction de la forme que le nouveau régime prendra plutôt présidentiel ou parlementaire.

Pour autant, le président par intérim n’a pas répondu à toutes les exigences de la rue. Sans plus de précision, il restera au pouvoir au moins jusqu’à l’élection de la constituante. Et dans son discours télévisé, Foued Mebaza n’a pas évoqué de dissolution du Parlement, toujours dominé par des anciens du parti de l’ex-président Ben Ali.

Pas non plus de dissolution du gouvernement comme les manifestants le demandaient pourtant. Au contraire, Foued Mebazza renouvelle sa confiance au nouveau Premier ministre Beji Caïd Essebsi tout juste nommé à 84 ans. Les attentes du mouvement de protestation sont donc en partie satisfaites, mais pas encore totalement.

Source : http://www.rfi.fr/afrique/20110304-...

3) Tunis annonce une feuille de route vers une constituante (Article L’Humanité)

Face à la pression populaire, le chef de l’État par intérim, Fouad Mebazaa, devrait annoncer l’élection d’une Assemblée constituante, et ce à deux semaines de la fin de son mandat, qui expire le 17 mars.

Le chef de l’État par intérim, Fouad Mebazaa, devrait annoncer aujourd’hui l’élection, vers le 25 juillet, d’une Assemblée constituante et la formation d’un gouvernement de transition dès vendredi. Il répond ainsi à la principale revendication portée par le Conseil national pour la protection de la révolution (CNPR), qui regroupe une trentaine de formations dont le Pcot de Hamma Hammami, l’UGTT (centrale syndicale) et Ennahda (islamiste). Le CNPR sera intégré à la Commission nationale des réformes politiques mise en place après la chute de Ben Ali. Elle aura également pour tâche de rédiger un nouveau code électoral permettant l’élection d’une Assemblée constituante.

Le discours du chef de l’État interviendra dans un contexte particulier  : à moins de deux semaines de la fin de son mandat fixée au 17 mars et après la démission de plusieurs ministres, et non des moindres, dont Ahmed Néjib Chebbi (Parti démocratique progressiste) et Ahmed Ibrahim (Ettajdid, postcommuniste). Et dans un climat de pression populaire et de fortes tensions au niveau national. Le temps presse. Les problèmes s’accumulent. Le secteur touristique, qui fait vivre 2 millions de personnes, est en berne. De manière générale, l’activité économique tourne au ralenti. Alors que, par ailleurs, il faudra bien satisfaire ces demandes sociales – salaires, emplois – émanant de tout le pays. Une situation que tentent d’instrumentaliser les tenants de l’ancien système, qui n’ont pas tout à fait baissé les bras. Pas un jour ne passe sans que l’on ne signale des saccages d’entreprises et de locaux commerciaux – quand ils ne sont pas incendiés –, dans des zones touchées par un fort taux de chômage, ou des militants agressés. Le 27 février, le secrétaire général d’Ettajdid, Ahmed Brahim, a été empêché de tenir une réunion publique à Sfax. Quelques jours avant, Maya Jribi, secrétaire générale du PDP, avait subi le même sort à Jendouba. Le tout au moment où le pays fait face à un afflux de réfugiés en provenance de Libye.

Hassane Zerrouky, L’Humanité


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message