Trains nucléaires : la machine répressive est en marche ! (article national PG)

vendredi 4 février 2011.
 

Suite aux peines prononcées par le tribunal de Caen le 26 janvier, le Parti de Gauche soutient le recours en appel des militants du Ganva (groupe d’actions non-violentes antinucléaires) et demande une enquête indépendante sur l’intervention des forces de l’ordre lors du passage du "train de l’enfer".

Le 5 novembre 2010 des militants antinucléaires âgés de 22 à 35 ans, membres du Ganva, sont accusés "d’entraves à la circulation ferroviaire" du train "Castor 2010". Il leur est reproché de s’être enchaînés sur les voies lors d’une action de blocage menée pour dénoncer le transport de déchets nucléaires parti de la Manche pour rejoindre l’Allemagne. Lors des interventions policières, trois militants sont gravement blessés aux mains (brulures, tendons sectionnés) et doivent être pris en charge par les services hospitaliers.

Le 26 janvier 2011, à Caen, la procureure de la République a réclamé deux mois de prison avec sursis à l’encontre de six jeunes gens, et trois mois avec sursis pour un septième qui avait refusé un prélèvement d’ADN. Elle a également requis une amende de 3.000 euros à l’encontre des cinq jeunes qui se sont entravés et de 2.000 euros pour deux jeunes femmes dont le rôle était de donner l’alerte.

Le Parti de Gauche, depuis sa création en 2008, s’est déclaré pour une sortie progressive et maîtrisée du nucléaire. Il soutient toutes initiatives de nature à informer nos concitoyens et à les alerter, y compris les actions non violentes de désobéissance civique, dès lors que l’intérêt général est en jeu, et que des informations essentielles pour la population sont tenues secrètes, et toute expression contradictoire combattue ou réprimée.

C’est bien le cas ici. Le Parti de Gauche, qui dénonce l’opacité de la filière nucléaire, a participé à des actions sur l’itinéraire du train de transport de déchets nucléaires, et y a constaté une très forte mobilisation policière empêchant les contrôles citoyens. Il constate par ailleurs que les peines prononcées par le tribunal sont disproportionnées, témoignant de la volonté de réprimer sévèrement l’opposition citoyenne de militants non violents, et interpelant sur l’influence du pouvoir et des lobbies sur la justice.

Le Parti de Gauche soutient donc la décision des militants du GANVA de faire appel, et appuie leur demande qu’une enquête soit diligentée sur les donneurs d’ordre lors de l’intervention des forces de l’ordre. Il demande à la SNCF de vérifier et exiger que toutes les conditions de sécurité (pour les agents et la population) soient respectées pour le transport des déchets nucléaires.

Le Parti de Gauche défend la création d’un service public de l’énergie sous contrôle citoyen, permettant par la sobriété, l’efficacité énergétique et les renouvelables de sortir progressivement du nucléaire et des énergies fossiles.


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