Ports et dépôts pétroliers de Fos et Lavera : 33ème jour de grève et déblocage

samedi 30 octobre 2010.
 

Après trente-trois jours de blocage, la direction du Port de Marseille a annoncé le 29 octobre 2010 la reprise de l’activité, dès le soir à 20 heures, sur les terminaux pétroliers de Fos et Lavéra

« Depuis le 1er octobre 2010, date à laquelle le Conseil de Surveillance du grand port maritime de Marseille (GPMM) a validé le modèle économique et social de la filiale Fluxel, les nombreuses réunions tenues avec le syndicat CGT ont permis de préciser les garanties proposées au profit des 220 salariés du port qui seront détachés dans cette filiale », indique la direction du GPMM sans préciser toutefois les contours de l’accord intervenu avec la CGT.

Les 78 navires -38 pétroliers de brut, 20 pétroliers de raffinés, 13 gaziers (butane/propane), 7 chimiquiers – et les 4 péniches en attente sur les rades de Marseille et de Fos vont pouvoir progressivement accoster. Selon le port, il faudra 4 semaines pour traiter l’ensemble des navires.

La filiale aura pour périmètre d’activité les deux terminaux actuels de Fos et Lavera, spécialisés dans le traitement de pétrole brut, de GPL, de produits raffinés et chimiques.

La grève se poursuit pour le 33ème jour dans les terminaux pétroliers de Fos-Lavera

Les salariés des terminaux pétroliers de Fos-Lavera (Bouches-du-Rhône) poursuivent vendredi leur grève contre la réforme portuaire pour le 33e jour consécutif, annonce la direction du port.

La reprise du travail dans les terminaux pétroliers de Fos-Lavera, qui alimentent en pétrole brut six raffineries françaises, est l’une des conditions au retour à la normale de la production de carburants en France.

Soixante-dix-huit navires sont en attente de déchargement, parmi lesquels 38 transportant du pétrole brut et 20 des produits raffinés, précise le port dans un communiqué.

Les salariés de Fos-Lavera protestent contre l’application locale de la réforme portuaire, qui doit se traduire par leur transfert à une filiale dont ils estiment la pérennité économique précaire.

Les terminaux pétroliers de Fos et Lavéra sont bloqués pour le 31e jour consécutif.

Les agents portuaires protestent contre la réforme des ports et celle des retraites. Pas moins de 76 navires et de 4 péniches sont actuellement bloqués en rade du Grand port maritime de Marseille (GPMM).

Dans le détail :

- 5 chimiquiers, 12 gaziers (butane/propane) , 19 pétroliers de brut et 15 pétroliers de raffinés sont en attente sur la rade de Fos.

- 1 chimiquier, 1 gazier (butane/propane), 18 pétroliers de brut et 5 pétroliers de raffinés sont en attente sur la rade de Marseille.

- 4 péniches sont sur poste d’attente sur le Rhône

Les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et Lavera : vingt-neuvième jour de grève ce lundi 25 octobre !

Pour le 29e jour consécutif, les terminaux pétroliers de Fos et Lavéra sont bloqués par les agents du Grand port maritime de Marseille (GPMM) qui protestent contre la réforme portuaire nationale.

76 navires et 4 péniches sont actuellement en rade ou en poste d’attente :

- 51 navires sont en attente sur la rade de Fos : 6 chimiquiers, 11 gaziers (butane/propane) , 20 pétroliers de brut et 14 pétroliers de raffinés

- 25 sont en attente sur la rade de Marseille : 1 chimiquier, 1 gazier (butane/propane), 18 pétroliers de brut et 5 pétroliers de raffinés

- 4 péniches sont sur poste d’attente sur le Rhône

A ces navires dont la cargaison pétrolière est en attente, s’ajoute les 38 cargos des terminaux marchandises de Fos en grève aujourd’hui 1 minéralier, 1 porte-conteneurs, 8 cargos ou rouliers et 6 péniches ou barges sont en attente à quai. 5 porte-conteneurs et 7 cargos sont en attente sur rade.

Lundi 25 octobre 2010

Depuis 5 heures du matin, les manifestants sont arrivés avec du matériel lourd (des véhicules) et ils font face à des CRS qui ont lancé des bombes lacrymogènes.

Les "bloqueurs" se battent contre le projet de loi sur les retraites et demandent que l’on prenne en compte la pénibilité de leur travail.

Dimanche 24 octobre 2010

Les terminaux pétroliers et marchandises de Fos-Lavéra sont toujours arrêtés.

73 navires sont bloqués en rade de Marseille et 4 péniches sont sur poste d’attente sur le Rhône.

Côté marchandises, dans le cadre des actions relatives au dossier pénibilité, les ouvriers dockers des Bassins Ouest et les agents d’exploitation du Grand Port Maritime de Marseille observent un mouvement d’arrêt de travail de 48h, samedi et ce dimanche.

Les croisiéristes ont pu débarquer normalement aujourd’ui.

Samedi 23 octobre 2010 :

Grève des agents portuaires CGT du port de Marseille

Les 2500 passagers de deux bateaux de croisière appartenant aux compagnies MSC et Costa ont dû être débarqués en chaloupe.

Vendredi 22 octobre

Pour le 26e jour consécutif, les terminaux pétroliers Fos et Lavéra sont en en grève.

Actuellement, 71 navires et 4 péniches sont bloqués à cause de ce mouvement. Dans le détail :

- Six chimiquiers, 9 gaziers (butane/propane) , 17 pétroliers de brut et 14 pétroliers de raffinés sont en attente sur la rade de Fos.

- 1 chimiquier, 1 gazier (butane/propane), 18 pétroliers de brut et 5 pétroliers de raffinés sont en attente sur la rade de Marseille.

- On compte également sur la rade de Fos, 17 navires en attente de poste à quai (pour les postes privés qui fonctionnent normalement) et 1 navire en attente d’ordre de mouvement.

- Enfin, 4 péniches sont sur poste d’attente sur le Rhône.

Ce week-end, à l’appel de la fédération des ports et docks CGT qui négocie actuellement sur la pénibilité dans le cadre de la réforme des retraites, les personnels du port de Marseille observeront un mouvement de grève de 48 heures.

Mercredi 20 octobre

La grève continue dans les terminaux pétroliers de Fos et Lavéra . 69 navires sont actuellement bloqués, en rades de Fos et de Marseille.

Sur les bassins de Marseille, les dockers travaillent mais les agents GPMM sont arrêtés aux terminaux marchandises et les agents de la société de gardiennage AMO, qui demande l’intégration au GPMM , bloquent les portes 2C et 4 des installations des Bassins Est depuis 6h30. .

Mardi 19 octobre 2010

Sont bloqués aujourd’hui :

- 1 chimiquier, 9 gaziers (butane/propane) , 20 pétroliers de brut et 13 pétroliers de raffinés sont en attente sur la rade de Fos.

- 7 chimiquiers, 1 gazier (butane/propane), 9 pétroliers de brut et 5 pétroliers de raffinés sont en attente sur la rade de Marseille.

- 4 péniches sont sur poste d’attente sur le Rhône.

On compte aussi sur la rade de Fos, 12 navires en attente de poste à quai et 2 navires en attente d’ordre de mouvement.

Les terminaux marchandises de Fos se sont mis en grève pour au moins 24 heures.

- 3 porte-conteneurs, 1 minéralier, 9 cargos ou rouliers et 2 péniches ou barges sont en attente à quai

L’ensemble des portes d’accès à l’enceinte portuaire sont libres et non gardiennées (grève des personnels de la société de gardiennage AMO)

Les terminaux marchandises en grève pour au moins 24 heures

4 porte-conteneurs sont en attente à quai au terminal à conteneurs et 1 sur rade

3 navires d’alumine et 1 de sucre en attente à quai

Terminaux rouliers : grève. 2 navires en attente à quai.

1 escale passagers a été annulée .

Lundi 18 octobre

Sont actuellement bloqués ou retardés pour cause de grève, 65 navires et 4 barges :

- 43 navires sont en attente sur la rade de Fos : 6 chimiquiers, 9 gaziers (butane/propane) ,15 pétroliers de brut et 13 pétroliers de raffinés.

- 22 navires sont en attente sur la rade de Marseille : 2 chimiquiers, 1 gaziers (butane/propane), 14 pétroliers de brut et 5 pétroliers de raffinés.

- 4 péniches ou barges sont sur poste d’attente sur le Rhône.

On compte également sur la rade de Fos, 17 navires en attente de poste à quai (pour les postes privés qui fonctionnent normalement) et 3 navires en attente d’ordre de mouvement.

Samedi 16 octobre 2010

63 navires bloqués en mer dont 46 pétroliers, 7 chimiquiers et 10 gaziers en raison du blocage des terminaux pétroliers de Fos-Lavera, entamé le 27 septembre

28 pétroliers, 5 chimiquiers et 8 gaziers étaient en attente sur la rade de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), 18 pétroliers, 2 chimiquiers et 2 gaziers sur celle de Marseille et 3 péniches sur le Rhône , a précisé le Grand port maritime de Marseille (GPMM) dans un communiqué.

Par ailleurs, les terminaux marchandises de Fos et des bassins Est à Marseille étaient perturbés par un mouvement des agents portuaires du GPMM

Le trafic passagers était quant à lui perturbé par la grève des marins de la SNCM et de la CMN qui a pour conséquence le blocage du trafic avec la Corse. Au total, trois navires de la SNCM, dont deux ferries et un de la CMN, sont en attente à quai à Marseille, les autres navires de ces compagnies étant bloqués en Corse.

Par ailleurs, l’ensemble des remorqueurs de la société Boluda (Bassins Est et Ouest) étaient également en grève empêchant un porte-conteneurs qui a terminé ses opérations d’appareiller.

Le trafic passagers à destination de l’international et notamment du Maghreb était quant à lui assuré normalement aisi que l’accueil des 3 paquebots attendus..

Dix-septième jour de grève sur les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et Lavera

Les dockers des terminaux marchandises sont aussi toujours en grève à Fos et Marseille.

Les salariés du site pétrochimique Lyondellbasell Industrie de Berre reconduisent demain e mouvement de grève et de blocage de la raffinerie entamé à 4h du matin dans la nuit de lundi à mardi.

Mardi 12 octobre

Les salariés du site pétrochimique Lyondellbasell Industrie de Berre ont voté à 19h30 la reconduction du mouvement de grève et de blocage de la raffinerie entamé à 4h du matin dans la nuit de lundi à mardi. Selon les représentants des deux syndicats majoritaires, CGT et CFDT, les salariés se sont prononcés pour le principe de l’assemblée générale quotidienne à 19h30 pour décider de la reconduite ou non du mouvement.

85 navires, dont 56 pétroliers et 29 bateaux de marchandises, était bloqués en mer mardi, en raison de mouvements de grève affectant toutes les activités du port de Marseille, déclare la direction.

* Au total, 40 pétroliers sont en attente dans la rade de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), 13 pétroliers dans celle de Marseille et 3 péniches sur le Rhône en raison du blocage des terminaux pétroliers de Fos-Lavera, entamé le 27 septembre.

* Par ailleurs, les terminaux marchandises de Fos et des bassins Est à Marseille observaient à nouveau un arrêt de travail de 24 heures, après une grève ce week-end, dans le cadre de la journée d’action nationale contre la réforme des retraites.

* Treize navires de marchandises étaient touchés par ce mouvement à Fos-sur-Mer et 16 à Marseille.

* Le trafic passagers était plus ou moins maintenu, mais pas dans les conditions d’accueil habituelles.

Lundi 11 octobre 2010

La grève continue.

71 navires bloqués

Dimanche 11 octobre 2010

La capacité de production de la raffinerie Total de La Mède, à côté de Martigues, a été réduite de plus de moitié dimanche en raison de la grève sur les terminaux pétroliers de Marseille. La production pourrait totalement s’arrêter mardi ou mercredi du fait du manque de pétrole brut à raffiner.

Et à la raffinerie LyondellBasel de l’Etang-de-Berre, la production a été réduite à 50%.

La grève continue aux terminaux pétroliers et marchandises de Fos et Lavera. 41 navires sont mouillés en rade de Fos ainsi que 12 autres navires en rade de Marseille. Aux terminaux marchandises, c’est un porte-conteneurs, 6 cargos et 3 péniches qui sont en attente à quai.

Dans les bassins de Marseille, les dockers des terminaux marchandises sont également en grève. Au total, 5 porte-conteneurs, un cargo conventionnel, 2 cargos d’alumine et un de sucre sont actuellement en attente.

En revanche, Pas de grève passagers et croisières.

Samedi 10 octobre

La grève continue dans les terminaux pétroliers de Fos et Lavéra où le mouvement d’arrêt a été reconduit de 24 heures. 4 chimiquiers ainsi que 11 gaziers, 20 pétroliers de brut et 15 pétroliers de raffinés ysont actuellement en attente sur rade.

Les terminaux marchandises de Fos sont en activité,mais pas les conteneurs.

A Marseille, grève de 24h aux terminaux marchandises : trois porte-conteneurs sont à quai et un en attente sur rade, ainsi que deux cargos d’alumine et un de sucre.

Activité normale pour les passagers, notamment de croisières.

Vendredi 9 octobre

Manifestation ce matin vendredi des dockers de Marseille-Fos et des agents portuaires marseillais devant la Préfecture de Région .

Les terminaux du port de Marseille-Fos sont toujours bloqués.

Les sept raffineries qu’ils alimentent sont près de la panne sèche. Les opération pour les arrêter commenceraient dimanche.

Les grévistes sont bien décidés de plus à bloquer aussi les dépôts de carburant à partir du 12.

Comme hier, 51 navires sont en attente : 3 chimiquiers, 11 navires propane/butane , 19 pétroliers de brut et 15 pétroliers de raffinés sont en attente sur rade. 3 péniches sont en poste d’attente.

A l’exception du trafic passagers, les activités du Grand port maritime de Marseille sont aussi paralysées.

Un porte-conteneurs, 1 minéralier et 3 cargos ou navires rouliers sont à quai en attente.

Jeudi 8 octobre 2010

Les salariés des terminaux pétroliers du port de Marseille sont en grève depuis mercredi, rejoints jeudi par les agents du port de marchandises et les salariés de la raffinerie Ineos (ex-BP) .

Le plus important dépôt pétrolier de Paca bloqué depuis ce matin. Une assemblée générale est prévue vendredi matin à la raffinerie LyondellBasell.

La grève commencée le 28 septembre par les dockers du port de Marseille s’étendra jeudi 7 octobre à une raffinerie de l’étang de Berre (Bouches-du-Rhône) : à l’appel de la CGT, les agents des bassins est (marchandises) ont voté un arrêt de travail de vingt-quatre heures, tandis que les salariés des terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et Lavera reconduisaient leur mouvement pour le dixième jour consécutif.

Les grévistes contestent les conditions d’application de la réforme portuaire au sein du Grand Port maritime de Marseille (GPMM). Sur les bassins est, la CGT craint l’impact de la réforme sur les services du port, les effectifs et l’organisation du travail. A l’ouest, les agents des terminaux de marchandises de Fos, qui ont leur propre section CGT, suivent les consignes d’action de la Fédération nationale CGT des ports et docks sur le thème de la pénibilité dans le cadre de la réforme des retraites.

En conséquence, 47 navires étaient bloqués mercredi en rade de Fos (4 chimiquiers, 9 navires de propane et butane, 17 pétroliers de brut, 15 de raffinés et 2 barges). Sur les bassins est, l’activité conteneurs est touchée.

Les pétroliers ne peuvent être détournés vers d’autres ports pour des raisons de sécurité et parce que quatre des plus grandes raffineries de France ainsi qu’un pipeline vers l’Allemagne sont situés dans la région.

Aujourd’hui jeudi, les agents portuaires seront rejoints dans l’action par des salariés de la raffinerie Ineos (ex-BP), l’une des quatre situées autour de l’étang de Berre qui assurent 32 % du raffinage français.

Mercredi 6 octobre

Les salariés des terminaux pétroliers du port de Marseille, en grève pour le dixième jour d’affilée, ont été rejoints aujourd’hui par les agents du port de marchandises, qui avaient repris le travail lundi après trois jours consécutifs de grève, et tentent de rallier ceux des raffineries. Une rencontre devait avoir lieu dans l’après-midi avec leurs délégués CGT.

Comme l’annonce le communiqué disponible sur le site des dockers CGT de Marseille (http://www.dockercgtmarseille.fr/), la grève va s’intensifier au port de Marseille dans les prochains jours.

Aucune activité de nuit ne sera effectuée les mercredi 6 et jeudi 7 octobre. Vendredi 8 grève de 24h tout comme dimanche 10 octobre.

Mardi après-midi, les salariés ont décidé de poursuivre le blocage jusqu’à mercredi. Ils se réuniront mercredi en assemblée générale pour décider de la suite de leur mouvement.

Mardi, 44 navires, contre 41 la veille, en majorité des pétroliers, sont restés bloqués en rade de Marseille, devant les terminaux de Fos-Lavera, dans l’attente de pouvoir décharger ou se ravitailler.

Le gouvernement a lancé mardi un appel au "dialogue" pour que les syndicats mettent fin à la grève dans les terminaux pétroliers du port de Marseille, qui prive la Corse de livraisons de gazole depuis la semaine dernière.

Les syndicats de l’industrie pétrochimique n’excluent pas de rejoignent le mouvement de grève avant le 12 octobre, prochaine journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites et de bloquer des raffineries du pourtour de l’Etang de Berre.

Mardi 5 octobre

Neuvième jour de grève aujourd’hui sur les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et de Lavéra . La grève a été reconduite une nouvelle fois, à l’ assemblée générale.

D’autre part, la CGT des quatre raffineries des Bouches-du-Rhône a annoncé, hier à la Maison des syndicats à Martigues des initiatives médiatiques imminentes et peut-être le blocage prochain des raffineries.

Le port pétrolier de Fos approvisionne par pipeline les raffineries de l’étang de Berre, celle de Lyon, ainsi que quatre autres en Alsace, Lorraine, Allemagne et Suisse et . quatre des onze raffineries françaises sont implantées autour de l’étang de Berre : Total, Lyondellbasell (ex-Shell), Ineos (ex-BP) et Esso.

http://www.lamarseillaise.fr/social...

Vers de nouvelles actions

Les syndicats CGT du Port et de la pétrochimie ont tenu une conférence de presse commune hier à Martigues.

(...) Quel avenir pour le raffinage ?

Ce que tous redoutent, c’est l’abandon du raffinage en France, qui aurait des conséquences pour les salariés et leur famille, mais aussi pour l’économie et l’indépendance énergétique du pays.

Marseille–Fos Est constitue le premier port français en trafics d’hydrocarbures, le deuxième en Europe et le troisième au niveau mondial. Or, en 10 ans, la pétrochimie a perdu entre 15 et 35% de ses emplois, 3 raffineries ont déjà fermé en France, d’autres sont menacées, et selon les responsables syndicaux, pour l’instant, il n’y a aucune envie de remplacer le pétrole.

Pour eux, Total, Exxon et d’autres ne jouent pas le jeu de la restructuration. Plus grave, le Grand Port Maritime de Marseille (ex Port Autonome) annonce la fermeture d’un certain nombre d’industries de produits finis, obtenus à partir de pétrole brut, tandis que dans le même temps, l’entreprise Oil Tanking Médiaco stocke 15 millions de tonnes de produits finis (c’est à dire déjà raffinés), soit l’équivalent de deux raffineries. (...) Nathalie Pioch

Lundi 4 octobre 2010

Une réunion entre la direction et le syndicat CGT n’a pas permis de débloquer une situation qui pourrait se durcir, les syndicats de l’industrie pétrochimique prévoyant de rejoindre le mouvement avant le 12 octobre et n’excluant pas un blocage des raffineries du pourtour de l’Etang de Berre. Le gazole est déjà quasiment introuvable en Corse, qui dépend exclusivement des terminaux marseillais.

La poursuite du mouvement dans les terminaux pétroliers, pour le neuvième jour d’affilée, a été entérinée lundi par les syndicats lors d’une assemblée générale. "Les agents du secteur pétrole du Grand port maritime de Marseille (...) ont jugé les propositions de la direction insuffisantes et voté à l’unanimité la reconduite du mouvement", a dit la CGT dans un communiqué.

Les raffineries sont solidaires du mouvement et pourraient le rejoindre : "Nous avons élaboré les actions à venir, des initiatives médiatiques et populaires pour que le débat sur le raffinage et l’avenir du port soit clairement posé", a ainsi dit Jean-Marie Michelucci, délégué syndical CGT chez Arkema. Interrogé sur la perspective d’un blocage des raffineries, il a déclaré : "Bien sûr que cela peut s’imaginer, tout peut s’imaginer, c’est une piste. Dans tous les cas, ce sera avant la journée du 12", .

L’arrêt annoncé des raffineries, en raison d’une grève ou par manque de stocks, risque de provoquer des ruptures d’approvisionnement dans tout le sud-est de la France. Rachid Mehdi, délégué syndical CGT de Total-La Mède, indique que privée d’alimentation en brut, la raffinerie pourrait s’arrêter à la fin de la semaine.

Le travail a repris sur les terminaux marchandises du port de Marseille après 72 heures de grève.

Lundi 4 octobre 2010

Les terminaux pétroliers toujours bloqués

Une conférence de presse est prévue lundi à 11 h 30 à Martigues (Bouches-du-Rhône) avec l’ensemble des syndicats CGT des entreprises de la pétrochimie, qui pourraient rejoindre le mouvement : Total, Esso, Lyondell Basel, Ineos et Arkema.

Deux cargos n’ont pas été déchargés à Mourepiane, comme trois porte-conteneurs, alors que deux autres attendent en rade. À Fos, un porte-conteneurs est à quai, un autre est en rade, comme deux autres cargos. Sur les terminaux pétroliers de Fos et Lavéra, au total 39 navires sont en attente. Ces terminaux alimentent six des douze raffineries françaises.

Dimanche 3 octobre

Blocage de l’activité du port, à Fos comme à Marseille.

La grève se poursuit depuis sept jours au port de Marseille-Fos, où les terminaux pétroliers de Fos-Lavéra sont toujours bloqués pour une durée indéterminée, tout comme les terminaux marchandises.

39 bateaux attendent de pouvoir être déchargés, dont 13 pétroliers de brut, 13 pétroliers de produits raffinés, huit gaziers, trois chimiquiers et deux péniches.

A l’exception du trafic des ferries à destination de la Corse et du Maghreb, tous les autres secteurs d’activité du port de Marseille, le premier de France, sont à l’arrêt. Plusieurs porte-conteneurs et cargos sont toujours en attente à quai.

Deux navires de croisières ont été déroutés ce dimanche matin sur Toulon (Var) et Sète (Hérault).

Un autre navire de croisière avait déjà été dérouté vendredi sur Toulon.

Samedi 2 octobre

Deux bateaux de croisières des compagnies Costa et MSC, qui transportent 6 000 passagers chacun (sur une capacité totale de 8 000) ont été contraints samedi de mouiller au large et de transférer leurs passagers à terre à l’aide de chaloupes. 14 000 croisiéristes sont attendus ce week-end à Marseille.

Vendredi 1 octobre 2010

39 pétroliers toujours bloqués par la grève du GPMM

Les ports français en grande partie bloqués par la grève

Source : http://www.humanite.fr/09_10_2010-l...

Les ports français, à l’image de Marseille, perturbé depuis plusieurs jours par des mouvements sociaux sur ses différents terminaux, étaient en grande partie bloqués, ce samedi 10 octobre, en raison de la journée d’action de la CGT pour réclamer une cessation anticipée d’activité au titre de la pénibilité.

Sur le port de la cité phocéenne, la grève sur les terminaux pétroliers de la zone de Fos, lancée il y a une quinzaine de jours contre la mise sur pied d’une filiale pour gérer ces terminaux pétroliers dans le cadre de la réforme portuaire, était toujours en cours samedi, ce qui obligeait 50 navires à stationner dans la rade (4 chimiquiers, 11 gaziers, 20 pétroliers de brut et 15 pétroliers de raffinés).

Si le terminal marchandises de Fos était actif, en revanche, celui de Marseille (bassins Est) était bloqué depuis samedi matin : trois porte-conteneurs sont à quai, un est en attente sur rade tandis que deux cargos d’alumine et un de sucre stationnent également dans le port.

En revanche, le terminal des croisières, contrairement au week-end passé, n’était pas touché, une aubaine pour les organisateurs du 10e salon Top Cruise qui réunit croisiéristes et agents de voyage durant le week-end.

Au Havre, les terminaux à conteneurs, principale activité du port, ne fonctionnaient pas en raison de la grève des portiqueurs et ne devraient pas reprendre dimanche, à cause d’une grève des dockers. Le trafic pétrolier et transmanche n’était en revanche pas affecté.

A Rouen, la mobilisation touche principalement les terminaux de conteneurs mais les vracs (céréales et produits pétroliers), principaux trafics de la place, n’étaient pas concernés.

Dans les ports de Nantes et de Saint-Nazaire, selon un responsable CGT, Yves Tual, huit bateaux étaient bloqués à quai sur les terminaux des deux ports et neuf navires étaient en attente en mer.

A Bordeaux, où le port emploie plus de 400 personnes, le mouvement de grève était suivi "à 100%", selon Jean-Yves Sanguinet, secrétaire général de la CGT tandis que la direction n’était pas en mesure de fournir de chiffre.

Enfin, à Dunkerque, le port Est était entièrement paralysé samedi et devait l’être également dimanche, selon une source portuaire. Le port Ouest, privatisé et opéré depuis le 9 juillet par l’armateur marseillais CMA CGM, fonctionnait quant à lui normalement.

Par ailleurs, aucune perturbation n’était enregistrée dans le trafic des pétroliers, des porte-conteneurs et des ferries.

Interrogé sur France Culture à propos du mouvement de grève, Dominique Bussereau, le secrétaire d’Etat aux Transports, a insisté sur le sort de Marseille.

"Attention à ne pas tuer Marseille (...) Si on continue à s’amuser à ce jeu-là, Marseille disparaîtra, a dit le secrétaire d’Etat. Ne pas avoir un grand port dans la deuxième ville de France sur la Méditerranée ce serait un drame pour l’économie française et les Marseillais".

Plusieurs de ces mouvements, initialement prévus pour ce week-end pourraient reprendre mardi, cette fois, en raison de la contestation du projet gouvernemental de réforme des retraites.


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