21 organisations de jeunesse appellent ensemble les jeunes à participer à la journée de mobilisation du 27 mai pour défendre la retraite à 60 ans

jeudi 27 mai 2010.
 

UNEF, UNL, FIDL, SUD Etudiant, LMDE, CGT, FSU, UEC, ATTAC, JOC, MJS, JC, Jeunes Verts, JRG, PG, GU, AL, MRJC, Osez le féminisme

Le collectif : « La retraite, une affaire de jeunes ! », rassemblant 21 organisations de jeunesse syndicales, associatives et politiques, appelle les jeunes à manifester le 27 mai pour défendre le droit à la retraite à 60 ans et faire entendre la voix des jeunes dans ce débat. Ce collectif s’est constitué autour d’un appel : « la retraite, une affaire de jeunes ! » rendu public à la fin du mois d’avril et poursuivant cet objectif d’inciter les jeunes à se saisir du débat et à participer aux initiatives de mobilisation.

Alors que le gouvernement rendait public le 16 mai un premier document d’orientation relatif à la future réforme des retraites, confirmant la perspective d’un allongement de la durée de cotisation, les jeunes réaffirment leur volonté d’agir ensemble dans les prochains mois pour défendre le système de retraite par répartition fondé sur la solidarité, et le maintient de l’âge légal à 60 ans. C’est sur les jeunes que reposera demain le financement de notre système de retraite, et c’est aussi nous qui subirons toute modification du système actuel. Nous n’accepterons pas que ce débat nous soit confisqué, et mettons en garde le gouvernement quant à notre détermination à imposer des réponses à nos revendications !

Jeunes, nous sommes en effet attachés à la solidarité entre générations, et souhaitons financer un système de retraite par répartition garantissant un haut niveau de protection sociale pour tous et à tout âge de la vie. Aussi, nous dénonçons la double peine que nous imposerait l’allongement de la durée de cotisation : voir reculer l’âge de départ en retraite et être privé du droit à une retraite à taux plein faute d’avoir pu cotiser suffisamment longtemps. Nous n’acceptons pas la tentative du gouvernement de réduire ce débat à une simple équation comptable, et de présenter l’allongement de la durée de cotisation comme la seule solution possible pour « sauver » le système par répartition.

Parce qu’il s’agit d’un véritable choix de société, nous refusons de voir sacrifier le système solidaire de retraite sur l’autel d’une soi-disant nécessité économique dictée par la pression des marchés financiers. Les mêmes qui ont déjà conduit plusieurs pays européens à mettre en place des plans de rigueur aux conséquences sociales désastreuses, comme la Grèce y est aujourd’hui forcée (recul de l’âge légal de la retraite, baisse de salaire des fonctionnaires…) Pourtant, et alors que notre pays n’a jamais été aussi riche, cette situation sert aujourd’hui de prétexte au gouvernement français pour justifier de sa réforme des retraites, et plus largement d’une politique d’austérité ; et élude ainsi la question centrale de la répartition des richesses, qui depuis 20 ans ne cesse de se faire au profit du capital et au détriment des salaires.

Nous réclamons au contraire des réformes qui garantissent nos droits sociaux, et prennent en compte l’évolution de la société.

Nous exigeons :

la validation des années d’étude dans le calcul des annuités ouvrant droit à retraite, car nous refusons qu’étudier puisse être pénalisant.

La prise en compte de l’ensemble des périodes d’inactivité forcée, contre une situation qui conduit les jeunes en insertion qui enchaînent stages, emplois précaires, chômage, à accumuler des droits à retraite très incomplets.


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