Nicolas Sarkozy, vampire des medias, Roi Soleil d’une France détenant le record des interventions policières et judiciaires contre les journalistes (video suisse à voir absolument)

vendredi 19 février 2010.
 

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L’intimidation des journalistes est une pratique 
du pouvoir

« Les journalistes, ce sont des nullards, il faut leur cracher 
à la gueule, il faut leur marcher dessus, les écraser. » Nicolas Sarkozy, devant les dirigeants de l’UMP 
le 18 mars 2009, livrait le fond de sa pensée, 
rapportée par le Canard enchaîné. Une attitude 
de matamore loin des sourires, même carnassiers, réservés aux caméras, qui fait pendant à la stratégie 
de copinage avec les barons des médias  : l’intimidation de la piétaille de l’info. Depuis l’accession au pouvoir 
de Sarkozy, les journalistes subissent les brimades 
des caciques de l’UMP. On se souvient de la sortie 
du porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre qui contestait à l’AFP « le droit d’avoir une ligne éditoriale 
sur les dépêches factuelles »  : l’agence avait refusé 
de passer un communiqué du parti.

Récemment, le « gentil » Xavier Bertrand suit leur exemple. Le 19 janvier, sur Public Sénat, le secrétaire général de l’UMP a « proprement » humilié un journaliste du Courrier picard. Nicolas Totet était « coupable » 
de l’avoir traité de « successeur désigné » de Pierre André, le maire de Saint-Quentin, sur le départ, et dont Xavier Bertrand est le premier adjoint. « Vous ne trouvez pas 
que votre question est totalement déplacée  ? » 
s’est faussement indigné ce dernier, avant de clouer 
le journaliste au pilori pendant plus d’une minute 
(en télé, c’est très long). Bingo  : Totet perd ses moyens, 
et sa question politique est écartée.

Cette dernière humiliation, sans doute pas la dernière, est un cas d’école. En mettant en difficulté l’intervieweur, le politique recadre le débat à sa convenance, 
ce qui lui permet de dérouler son argumentaire. 
Méthode soigneusement préparée lors de briefings 
(lors de la campagne présidentielle, ils étaient quotidiens) dont les cadres ressortent avec 
des « éléments de communication » 
à déverser dans les contenus rédactionnels. 
Au fond, peu importe l’intervieweur. 
Seul compte le message de la majorité.

Grégory Marin


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