30 octobre 2005 : Premier congrès du Parti de la Gauche européenne

samedi 3 novembre 2012.
 

1) Déclaration adoptée par le 1er Congrès du Parti de la gauche européenne, qui s’est réuni à Athènes les 29 et 30 octobre 2005

Nous, la Gauche européenne, réunis à Athènes les 29 et 30 octobre 2005, constatons que la crise qui s’étend à travers l’Europe n’a pas de frontières, mais qu’elle a des responsables : les politiques néolibérales décidées à Bruxelles et celles décidées par les gouvernements nationaux. Ces choix ont été faits année après année, et maintenant le résultat est là devant nos yeux.

Nous constatons aussi que les peuples, qui en ont été les victimes, sont aussi ceux qui résistent et cherchent des alternatives. L’Europe a besoin d’être refondée sur la base de la paix, de la démocratie et du respect total des droits sociaux et humains. Ceci est notre engagement et notre espoir : les citoyens européens doivent prendre eux-mêmes leur destin en main.

Cette déclaration d’action et de solidarité est aussi un appel à la convergence de tous les mouvements et forces politiques de gauche qui œuvrent à renverser les priorités et à changer les politiques suivies jusqu’alors.

La Gauche européenne et ses partis membres sont engagés dans la lutte, ensemble avec les mouvements sociaux, les syndicats et les forces politiques de gauche, pour une autre Europe possible. Dans ce sens, nous soutenons pleinement toutes les mobilisations et initiatives européennes contre le néolibéralisme et la guerre, en particulier le 4ème Forum social européen qui doit se tenir à Athènes.

Nous sommes engagés dans la lutte pour l’éradication de la tragédie du chômage et de la précarité.

Nous nous engageons dans la lutte contre l’exclusion sociale et soutenons des programmes pour l’emploi, pour des emplois nouveaux et la réduction du temps de travail, pour la conversion des emplois précaires en emplois stables et correctement rémunérés. A cette fin, la Gauche européenne mettra au point ses propres propositions.

Nous soutenons toutes les politiques qui s’efforcent d’arrêter les licenciements. Nous condamnons les faillites frauduleuses et les délocalisations. Nous croyons qu’il est essentiel de préserver et reconstruire des systèmes de sécurité sociale (comprenant aussi les pensions de retraite), de considérer la formation tout au long de la vie comme une priorité. Nous exigeons un nouveau modèle de production, de distribution et de consommation.

Nous luttons pour le retrait immédiat de la directive Bolkestein et de l’Accord général sur le commerce et les services (AGCS).

La dérégulation de l’emploi en Europe et le dumping social dans les pays en développement sont les deux faces de la même médaille. Tous deux sont pratiqués pour le profit exclusif des multinationales, pour accroître la compétition entre les salariés, ce qui touche plus particulièrement les femmes. Un programme spécifique est nécessaire pour établir une relation nouvelle entre le travail productif et le travail reproductif, pour l’égalité entre les salaires afin de supprimer la division entre les sexes dans le travail.

Au lieu de délocaliser, nous proposons d’améliorer les conditions et la durée du travail, les systèmes de calcul des salaires et de sécurité sociale et la mise en conformité de la production avec les normes environnementales. Plus de transparence, la promotion de la démocratie et de nouveaux pouvoirs pour les travailleurs sur leur lieu de travail sont des conditions préalables fondamentales. C’est en défendant les droits, et non en niant leur nécessité, que nous pourrons réaliser un monde juste.

Nous insistons sur une urgente réorientation du budget et des politiques monétaires de l’UE.

La Banque centrale européenne doit être contrôlée démocratiquement et mise au service de l’emploi et du développement, dégagée des exigences des marchés financiers, avec une attention particulière aux régions les moins développées de l’UE. Nous exigeons la fin du pacte de stabilité, pour des politiques sociales au niveau européen.

Nous voulons promouvoir le renforcement des services publics aux niveaux local, régional, national et européen.

Nous nous opposons aux privatisations et directives néolibérales qui ont pour but la commercialisation de biens publics tels que l’eau, l’énergie, la culture, l’éducation et la santé. Les services élémentaires de base ne doivent pas être régulés par le profit, mais par les normes de qualité exigées par la population.

Nous nous opposons aux politiques migratoires basées sur la répression policière ou antiterroriste.

Les récents événements de Lampedusa, Amsterdam et Melilla, la situation de centaines de personnes, communément appelées « boat people », en Italie et en Grèce, et les conditions insupportables des centres de détention pour migrants révèlent la cruauté et la faillite de l’Europe forteresse. Une politique nouvelle basée sur le respect de la dignité humaine, sur l’égalité des droits au travail, qui sont une conquête essentielle du mouvement ouvrier en Europe, doit être établie sur la base de la régularisation de tous les migrants, ce qui exige un soutien stratégique au développement.

Nous croyons en un monde sans guerres et exigeons une politique européenne de paix, s’opposant à la logique de guerre basée sur la superpuissance militaire.

Nous combattons pour le développement de la coopération et de la solidarité paneuropéennes, pour promouvoir la paix. L’Europe n’a pas besoin d’une alliance agressive qui affaiblit et concurrence le rôle de l’ONU pour assurer la paix et établir des relations pacifiques entre tous les pays du monde. Nous appelons les peuples européens à exiger que les pays européens renoncent à leur adhésion aux structures militaires de l’OTAN et que toutes les bases militaires de l’OTAN et des États-Unis soient supprimées. L’OTAN, sous sa forme actuelle, est inacceptable et l’exigence de son abolition est hautement nécessaire.

Le désarmement doit devenir la question essentielle pour une Europe basée sur la paix. La Gauche européenne exige une réduction des dépenses militaires nationales. L’Europe doit être un continent sans armes de destruction massive. Toutes les troupes européennes doivent se retirer immédiatement d’Irak. Le mouvement de la paix ne doit pas ralentir ses actions. Nous sommes pleinement engagés dans la lutte pour ses objectifs, à savoir la mobilisation de l’opinion publique pour la solidarité avec le peuple palestinien et les forces pacifistes en Israël. Il n’y aura pas de paix dans la région sans une solution politique au conflit israélo-palestinien, basée sur les résolutions de l’ONU. Ceci doit être la priorité de l’Europe dans le cadre du Quartet responsable de la « Feuille de Route », tout comme doivent l’être la destruction du mur et le retrait immédiat des territoires occupés.

Nous nous opposons aux offensives des autorités contre les libertés civiles, les droits sociaux, démocratiques et du travail.

Les lois extraordinaires en cours d’approbation par les gouvernements constituent une offensive contre les droits individuels et collectifs, qui résultent d’un long combat démocratique. Nous lutterons pour arrêter cette tendance dangereuse, car la sécurité ne peut pas être construite en opposition à la liberté et à la démocratie.

Oui, nous pouvons changer l’Europe !

Nous, la Gauche européenne, sommes pleinement engagés dans ce défi.

Notre perspective est pacifique, socialiste, écologique et radicalement démocratique.

Notre perspective est aussi féministe, car l’égalité de genre et la démocratie dans tous les domaines de la vie est loin d’être une réalité.

Notre perspective reconnaît la diversité des choix de vie individuels.

Notre perspective est celle d’un internationalisme qui ouvre l’Europe au monde, qui assure la promotion des échanges culturels, la coopération et une solidarité nouvelle.

Notre perspective considère la Méditerranée comme un espace fondamental pour la paix.

Le changement est nécessaire. Un fossé très profond existe entre les citoyens et les élites politiques. La victoire du non contre le traité constitutionnel exprime l’importance de cette fracture. La majorité de la population n’est pas contre l’Europe. La majorité a voté contre les politiques libérales et arrogantes à cause desquelles la crise s’inscrit au quotidien dans la vie des citoyennes et citoyens européens.

Aujourd’hui, le traité constitutionnel européen est politiquement mort. Ce fait est la base d’un débat élargi pour que l’Europe puisse inscrire son avenir dans la prospérité.

Nous participerons à de larges mouvements citoyens s’efforçant d’établir un Manifeste ou une Charte des droits sociaux et politiques conformes à l’Europe que nous voulons.

Oui, nous pouvons changer l’Europe !

Athènes, le 30 octobre 2005

2) Athens Declaration of the 1st Congress of the European Left Party

We, the European Left, gathered in Athens on the 29th and 30th October, 2005... Having acknowledged that the crisis, which crosses Europe has no borders, but has responsibles : the neo-liberal policies decided in Brussels and the ones decided by the national governments. These choices have been made year after year, and the outcome is in front of our eyes, now. We also acknowledge that the peoples who have been the victims are also the ones that fight and look for alternatives. Europe needs to be refounded on the basis of peace, democracy and on the full respect for social and human rights. This is our commitment and our hope : the European citizens must take their destinies in their own hands. This action and solidarity declaration is also an appeal to the convergence of all movements and left political forces, who strive to reverse the priorities and to change the policies that have been followed till now. The European Left and its member parties are committed to fight together with social movements, trade unions, political left forces for another Europe, which is possible. In this context, we fully support all European mobilizations and initiatives against neoliberalism and war, particularly the 4th European Social Forum to be held in Athens. We are committed to eradicate the tragedy of both unemployment and employment precariousness. We are committed to fight against social exclusion and the support of employment programs, for new jobs and reduction of working time and for the conversion of precarious employment into steady and decently remunerated jobs. Therefore the European Left will develop an own set of proposals. We stand for all the policies that fight and strive for stopping job cuts and also condemn fraudulent bankruptcies and delocalisations. We believe it is essential to preserve and rebuild social welfare systems (including public pensions) and to take life-long learning as a priority. We demand a new model of production, distribution and consumption. We fight for the immediate withdrawal of Bolkestein Directive and the GATS (General Agreement on Trade and Services). The deregulation of employment in Europe and the social dumping in the developing countries are the heads and crowns of the same coin. Both give exclusively benefits to the multinationals, increasing the competition among the employees and affecting women. A specific program is necessary to establish a new relation between productive and reproductive work, equal wages to overcome the sexual division of work. Instead of delocalisation we propose the improvement of time and working conditions, the fulfillment of environmental conditions on production, and the empowerment of the welfare and wage systems. A fundamental prerequisite is more transparency and the improvement of democracy and new worker’s power in working place. It is through the defense of rights and not against them that we can achieve a fair world.

For a different EU monetary policy and the withdrawal of the Stability Pact... We insist on an urgent reorientation of the budget and monetary policies of the EU. The European Central Bank democratically controlled should be placed at the service of employment and of a development which should be free of the financial markets’ demands, with particular attention to the less developed EU regions. We demand the end of Stability Pact, in favour of social policies at European level. We promote the strengthening of public services in local, regional, national and European levels. Against privatizations and neo-liberal directives that promote the commodification of common goods, like water, energy, culture, education and health care. Basic services cannot be regulated by profit and have to be regulated by quality levels demanded by the population.

Against migration policies oriented to police and antiterrorist measures... We oppose to migration policies oriented to police or anti-terrorist fights. The recent Lampedusa, Amsterdam and Melilla events, the situation of hundred of so-called boat people in Italy and Greece and the unbearable conditions of the migrant detention centres, reveal the cruelty and the Fortress Europe bankruptcy. A new policy based on respect of human dignity, equal labour rights, as they are an essential part of the workers’ movement in Europe, has to be built on the legalization of all migrants and demands a strategic support to development.

For a Europe of Peace free from the NATO military structure... We stand for a world without war and we demand aEuropean Peace policy against the military logic of the superpowers’ warfare. We fight for the development of all European cooperation and solidarity to promote peace. Europe does not need an aggressive alliance which disrupt and challenge the role of the UN to secure peace and to establish peaceful relations with all countries of the world. We call on the European peoples to demand the European countries to give up their membership in the NATO military structure, and the abolition of all NATO and US military bases. NATO, in its present form is unacceptable and the demand for its abolition is highly necessary. Disarmament has to become the main issue on a Europe based on peace. The European Left demands a reduction of national military expenditure. Europe has to be a continent free from weapons of mass destruction. All European armies must withdraw from Iraq immediately. The peace movement cannot slow down its actions. We are full committed with its objectives, namely the mobilization of public opinion to the solidarity towards the Palestinian people and the Israeli pacifist forces. There will be no peace in the region without a political solution to the Israeli-Palestinian conflict, based on the UN resolutions. This must be the European priority within the framework of the quartet responsible for the "road map" as well as the destruction of the wall and the immediate withdrawal of the occupied territories.

We oppose the authoritarian offensive against civil liberties, social, labour and democratic rights... The extraordinary legislation that is being approved by the governments is an offensive against individual and collective rights, a result of a long democratic struggles. We will fight to stop this dangerous trend, for no security can be built against freedom and democracy.

Yes, we can change Europe !

We, the European Left, are frilly committed to this challenge. Our perspective is peaceful, socialist, ecological and radically democratic. Our perspective is also a feminist perspective, for gender equality and democracy in all life domains is far from being real. Our perspective recognises diversity on individual life options. Our perspective is internationalist and opens Europe to the world and promotes cultural exchanges, cooperation and new solidarity. Our perspective considers the Mediterranean a fundamental space for peace. Change is a necessity. There is a deep gap between citizens and political elites. The victory of the "No" against the Constitutional Treaty expresses the degree of this fracture. The majority of the population is not against Europe. The majority voted against the liberal and arrogant policies that have set the crisis on an everyday basis. Today, the treaty is politically dead. This is the basis for an enlarged debate on the present and so that Europe’s future can have a new prosperity. We will participate in a broad citizens’ movement which will strive for a manifesto or a charter of the social and political rights which is fitting to the Europe we want.

Yes, we can change Europe !

3) Declaración de Atenas del 1º Congreso del Partido de la Izquierda Europea

Nosotros, la Izquierda Europea, reunidos en Atenas los días 29 y 30 de octubre del 2005, constatamos que la crisis que atraviesa Europa no tiene fronteras pero sí responsables : las políticas neoliberales decididas en Bruselas junto con las decididas por los gobiernos nacionales. Estas decisiones se han tomado año tras año y las consecuencias son las que contemplamos ahora con nuestros propios ojos.

También constatamos que los pueblos, que han sido las víctimas, responden luchando y buscan alternativas. Europa necesita ser refundada sobre las bases de la paz, la democracia y el pleno respeto a los derechos humanos y sociales. Este es nuestro compromiso y nuestra esperanza : la Europa de los ciudadanos ha de tomar su destino en sus propias manos.

Esta acción y declaración de solidaridad es a la vez un llamamiento a la convergencia de todos los movimientos y fuerzas políticas de izquierdas que buscan invertir las prioridades y cambiar las políticas que se han seguido hasta la actualidad.

La Izquierda Europea y sus partidos miembros se comprometen a luchar junto con los movimientos sociales, sindicatos y fuerzas políticas de izquierdas por otra Europa, que es posible. En este sentido apoyamos plenamente todas las movilizaciones e iniciativas contra el neoliberalismo y la guerra, particularmente el Cuarto Foro Social Europeo a celebrar en Atenas.

Nos comprometemos a erradicar la tragedia del desempleo y del empleo precario

Nos comprometemos a luchar contra la exclusión social y por el apoyo a los programas de empleo, en la creación de nuevos empleos y por la reducción de la jornada de trabajo, por la transformación del empleo precario en empleo estable y dígnamente remunerado. Para lograr este fin la Izquierda Europea desarrollará sus propias propuestas.

Apoyamos todo tipo de políticas tendentes a terminar con la reducción de los puestos de trabajo. Condenamos las quiebras fraudulentas así como las deslocalizaciones. Pensamos que es esencial preservar y mejorar (reformulándolos) los sistemas del Estado del Bienestar (incluyendo las pensiones públicas), y tomar como prioridad el aprendizaje a lo largo de la vida. Exigimos un nuevo modelo de producción, distribución y consumo.

Luchamos por la inmediata retirada de la directiva Bolkestein y del Acuerdo General sobre el Comercio de Servicios (AGCS o GATS).

La desregulación laboral en Europa y el dumping social en los países en desarrollo son la cara y la cruz de la misma moneda. Ambas tienen como única finalidad el beneficio de las multinacionales, aumentando la competitividad entre los trabajadores y afectando a las mujeres. Es necesario un programa específico que establezca nuevas relaciones entre el trabajo productivo y el reproductivo, e igualdad salarial para superar la división sexual en el trabajo.

En lugar de la deslocalización proponemos la mejora de las condiciones de trabajo y de la jornada laboral, de los sistemas de protección social y del Estado del Bienestar así como el cumplimiento de las ordenanzas y normas medioambientales en la actividad productiva. Condiciones previas son más transparencia, la promoción de la democracia en las empresas y más poder para los trabajadores en los puestos de trabajo.

Es defendiendo los derechos y no yendo contra ellos como se consigue un mundo mejor.

Insistimos en una reorientación del presupuesto comunitario y de las políticas monetarias de la Unión Europea.

El Banco Central Europeo debería estar controlado democráticamente y ser puesto al servicio del empleo así como de una política de desarrollo libre de las exigencias de los mercados financieros, prestando especial atención a las regiones menos desarrolladas de la UE. Exigimos acabar con el Pacto de Estabilidad y favorecer en su lugar políticas sociales al nivel europeo.

Estamos a favor del fortalecimiento de los servicios públicos en los niveles locales, regionales, nacionales y europeos.

Estamos contra las privatizaciones y las directivas neoliberales que pretenden convertir en mercancías bienes públicos como el agua, la energía, la cultura, la educación y la sanidad. Los servicios básicos no deben regirse por la lógica del beneficio sino por la de satisfacer con calidad las demandas de la población.

Nos oponemos a las políticas migratorias orientadas de forma policiaca o por las "luchas" antiterroristas.

Los recientes sucesos en Lampedusa, Ceuta y Melilla, la situación de centenares de personas atrapadas en barcos a la deriva en Grecia e Italia, y las insoportables condiciones en que están los inmigrantes en los centros de detención revelan la crueldad y la quiebra de la Europa fortaleza. Hace falta una nueva política basada en el respeto a la dignidad humana, a la igualdad de derechos en el trabajo, como logros esenciales del movimiento obrero en Europa, y que lleve a la legalización de todos los inmigrantes así como a un apoyo estratégico a las ayudas al desarrollo.

Estamos a favor de un mundo sin guerras y exigimos una política europea de paz frente a la lógica de la superpotencia militar agresiva.

Luchamos por el desarrollo de una cooperación y solidaridad europeas que promueva la paz. Europa no necesita ninguna alianza agresiva que amenace y dispute el papel de la ONU en asegurar la paz y en establecer buenas relaciones entre todos los países del mundo. Hacemos un llamamiento a los pueblos de Europa que exijan a sus gobiernos abandonar la estructura militar de la OTAN así como el cierre de todas las bases militares norteamericanas y de la OTAN. Es totalmente inaceptable la OTAN tal como se presenta hoy y la exigencia para su abolición es necesaria.

El desarme se ha convertido en la principal cuestión para conseguir una Europa basada en la paz. La Izquierda Europea pide la reducción de los gastos militares. Europa ha de ser un continente libre de armas de destrucción masiva. Todas las fuerzas europeas deben salir inmediatamente de Iraq. El movimiento pacifista no debe bajar sus exigencias. Estamos completamente comprometidos con estos objetivos, sobre todo con la movilización de la opinión pública en solidaridad con el pueblo palestino y con las fuerzas pacifistas de Israel.

No habrá paz en la región sin una solución política al conflicto israelo-palestino, basada en las resoluciones de la ONU. Esto debe ser una prioridad de Europa dentro del Cuarteto para el Próximo Oriente responsable de la "Hoja de Ruta" así como la demolición del Muro y la inmediata retirada de los territorios ocupados.

Nos oponemos a la ofensiva de las autoridades contra las libertades civiles, sociales, laborales y los derechos humanos.

La legislación extraordinaria que está siendo aprobada por los gobiernos es un ataque contra los derechos individuales y colectivos, que tanta lucha democrática supuso su conquista. Lucharemos para detener esta peligrosa tendencia puesto que ninguna seguridad se puede conseguir atacando la libertad y la democracia.

 !Sí, podemos cambiar Europa¡

Nosotros, la Izquierda Europea, estamos firmemente comprometidos con este reto.

Nuestro horizonte es pacífico, socialista, ecológico, y radicalmente democrático.

Nuestro horizonte es también feminista, puesto que la igualdad de género y democrática en todos los órdenes de la vida está aún lejos de ser una realidad.

Nuestro horizonte reconoce la diversidad de opción de todos los individuos.

Nuestro horizonte es el de los internacionalistas, abre Europa al mundo, promueve los intercambios culturales, la cooperación y una nueva solidaridad.

Nuestro horizonte contempla el Mediterráneo como un espacio fundamental para la paz.

El cambio es necesario. Existe un abismo entre la ciudadanía y las elites políticas. La victoria del NO contra el Tratado Constitucional expresa la profundidad de tal fractura. La mayoría de la población no está contra Europa. La mayoría votó contra las políticas liberales y arrogantes que han instalado la crisis en nuestra vida diaria.

Hoy el Tratado Constitucional Europeo está muerto. Es el momento para un amplio debate sobre la actual Europa afín de poder tener un futuro de prosperidad.

Participaremos en un amplio movimiento ciudadano impulsando un manifiesto o carta de derechos sociales y políticos que consiga la Europa que deseamos.

 !Sí, podemos cambiar Europa¡


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