2000 personnes à Douai avec le Front de Gauche élargi (Bocquet PCF, Dolez PG, Taquet GU...)

jeudi 10 décembre 2009.
 

Stopper la casse du service public

Pointant à la fois inquiétude et souffrance, tout en se révélant porteurs d’idées, filmés sur leur lieu de travail, une dizaine de sympathisants du Front de gauche ont d’abord la parole, sur l’écran géant. Cheminot, postier, économiste, prêtre-ouvrier, salariés de la vente à distance, de l’automobile, élus locaux se succèdent… Au centre des préoccupations, la casse du service public aux dépens de l’emploi et des conditions de vie, les délocalisations d’entreprises viables telle la cristallerie d’Arques, le stress au travail, les salariés pauvres, le progrès technique utilisé d’abord pour épier les citoyens, la stigmatisation des étrangers, les millions d’argent public distribués aux entreprises sans réel contrôle, la crise économique et écologique. Toutes et tous ici attendent des réponses claires face aux « mauvais coups » orchestrés par la droite et le gouvernement.

« Il y a besoin d’une institution régionale qui agisse face à un capitalisme débridé », prévient Marc Dolez, député et cofondateur du Parti de gauche.

« Besoin que les gens de mon quartier puissent croire en quelque chose de vraiment possible et que d’autres mouvements, y compris syndicaux, rejoignent la dynamique du Front de gauche », explique à son tour Nicole Taquet, de la Gauche unitaire.

« Le peuple du Nord-Pas-de-Calais, solidaire, digne et debout pour une région enfin respectée », c’est ainsi qu’Alain Bocquet affiche la couleur à cent jours du scrutin des régionales de mars 2010.

Respect, pour une région dont les multiples atouts peuvent permettre de répondre aux besoins criants de ses quatre millions d’habitants. « Respect », tel était déjà le thème de la campagne d’une liste communiste ouverte en 2004. Après les 10,68 % réalisés alors au premier tour, la fusion avec la liste socialiste avait empêché la droite de prendre les rênes, même si la liste menée par Alain Bocquet avait refusé de participer à l’exécutif régional, dont « les décisions prises ont accompagné très souvent le tempo donné par l’État », remarque le député.

Les atouts humains et les infrastructures

Appelant à renforcer la dynamique du Front de gauche enclenchée aux européennes, il s’agit toujours « d’empêcher la droite d’amplifier localement les méfaits de ses choix nationaux », tout en portant l’exigence d’inscrire le Nord-Pas-de-Calais au top 5 des 22 régions françaises dans les dix ans qui viennent. Le Nord-Pas-de-Calais est, c’est vrai, « à la traîne des régions françaises et européennes » dans tous les domaines (emploi, santé, logement social, réussite scolaire)… Mais Alain Bocquet appelle à s’appuyer sur les atouts – humains et les infrastructures (universités, industries, transports…) –, persuadé que tous les acteurs locaux peuvent se mobiliser pour « créer le déclic ». Gérard Mulliez (groupe Auchan, première fortune de France), n’a-t-il pas proclamé lui-même qu’« il faut faire passer l’homme avant le fric »…

Laurence Mauriaucourt


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