Education : le devoir de révolte

vendredi 22 septembre 2006.
 

Le 1er septembre, Fillon, ex-gaulliste social, sur France Inter, nous promettait des rallongements de nos fins de carrière vers nos 62 ans et plus.

Depuis quelques mois, la révision engagée des décrets de 1950 qui organisent nos services, vise à nous faire travailler plus, sans nous rémunérer plus.

En même temps des audits sont lancés dont la finalité est cousue de fil blanc : pourquoi autant d’heures d’enseignement pour un socle commun réduit  ? Derrière, se profileront des réductions de programmes et donc de nos horaires d’enseignement et une nouvelle vague de suppressions de postes, voilà le programme radical promis par l’UMP.

La grève du 28 septembre s’inscrit dans le cadre unitaire de l’intersyndicale de l’éducation (FSU, SGEN/CFDT, UNSA, FERCT/CGT et FAEN) , des lycéens (UNL) et des étudiants (UNEF et CE).

Certes le bulletin de vote est à notre disposition pour les élections présidentielle et législatives. Mais nous savons depuis les élections régionales et le référendum que rien ne vaut, en plus, un mouvement social unitaire, puissant. Depuis la victoire sur le CPE, nous avons appris qu’il faut coordonner plusieurs coups de butoir rassemblant nos métiers mais aussi parents, élèves et étudiants. Gagner l’opinion publique est indispensable, surtout avec un ministre aussi lénifiant sur les ondes, dont la vision éducative est tournée vers un passé mythique. De Robien se sent une âme de mission des mauvais coups à porter à l’école publique qu’il déteste depuis toujours.

Devant cette entreprise de destruction concertée de l’école, dont le budget insuffisant n’est que l’un des aspects, c’est la révolte non-violente de nos professions qui est à l’ordre du jour, à partir du 28 septembre.

Edouard Martin (Millau)


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