Sarkozy, Clavier et la Corse Ça ressemble à du rififi… …et en fait, c’est du rififi !

samedi 6 septembre 2008.
 

Résumé du début du film : ça se passe en Corse, sous ces cieux dits privilégiés (au moins pour la facture de fioul, par rapport à ce qui se pratique par chez nous, gens du Nord) ; sous ces cieux-là, donc, est installée toute une tripotée de pipôles plus ou moins pistonnés et équipés d’amitiés haut placées, et parmi eux certains acteurs de cinéma, spécialisés en grimaces, dont un est un peu le pote de notre président. (on dit pote aussi, à droite de l’échiquier ?)

Sous ces cieux-là, il y a aussi des gars qui voudraient que leur île devienne un vrai pays. Des indépendantistes, on les appelle. Entre les premiers et les seconds, il y a souvent du grabuge. Les premiers, faut dire, ils achètent bien cher des terres que du coup, les nés-natifs ne peuvent plus vraiment s’offrir pour leur descendance. Alors, quelquefois, ça zbingue un peu, fatal. Samedi, les seconds ont voulu aller chez les premiers leur causer un peu du pays. Jusque là, vous suivez ? Ils se pointent dans ce qu’on nous nomme à la radio un « lotissement »…

Eh ! Vous imaginez l’allure du lotissement, vous ? Rien que des cabanes de jardins, on s’en doute ! Et là, ils décident d’aller faire un brin de conduite au copain du président. On va passer sur les détails, mais déjà samedi après-midi, on nous disait que tout s’était bien passé et que les employés de la villa Sam Suffit avaient offert des rafraîchissements aux méchants activistes. C’est pour dire dans quelle ambiance s’est déroulée l’occupation du terrain ! Manquaient plus que les petits fours ! Et puis, dimanche, et lundi, on n’entend plus parler de rien.

Jusqu’à ce matin où les infos annoncent le limogeage (bon, on ne dit pas comme ça, on dit déplacement de poste… presque une promo, en somme !) de Dominique Rossi, qui est à la police en Corse ce que Nicolas Sarkozy est à la République française. Ou plutôt non, mauvais exemple, le Dominique Rossi en question, il faisait plutôt bien son boulot, à ce qu’on chuchote dans les commissariats. Il a dû faire une énorme gaffe, ce gars, pour qu’on lui donne un billet retour pour le continent vite fait. La grosse bourde, c’est de ne pas avoir averti l’acteur de ce qui se préparait, alors qu’il était prévenu depuis quelques heures. Voilà voilà, mes camarades, de quoi il retourne entre Ajaccio et Porto-Vecchio. L’acteur en question, un comique de toute première catégorie (encore que je préférais Bourvil, dans le même registre…) on aimerait bien l’entendre, qu’il nous dise ce qu’il pense de tout cet air remué autour de lui et de sa bicoque, alors que l’hiver arrive et qu’on va encore voir fleurir ici et là les tentes colorées des Don Quichotte.

Ce n’est jamais qu’une anecdote, cette histoire. Pas eu de violences, pas eu de plainte, enfin on croit, pas eu de dégradations, ni de coups de feu en l’air, finalement, une engueulade classique entre voisins, rien de plus, et un shérif plutôt avisé qui essaie de ne pas « envenimer les choses ». Oui, mais la différence, c’est que Christian et Nico sont à tu et à toi. Et que la devise de notre bien-aimé président semble être dorénavant « Touche pas à mon pote ! »

brigitte blang


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