Clément Méric tué (5 juin 2013) ! Le fascisme apporte toujours la mort ! 27 articles

jeudi 15 juin 2023.
 

- 27) L’EXTRÊME DROITE TUE, FAISONS SON PROCÈS (août 2018)

- 26) Fascisme = force et violence comme valeurs (J Serieys)

- 23) Marine Le Pen, Serge Ayoub, Robert Ménard, la triplette angélique

- 16) Pétition pour la dissolution des groupuscules d’extrême droite

- 14) Clément Méric : le récit au moment de l’agression

27) L’EXTRÊME DROITE TUE, FAISONS SON PROCÈS (août 2018)

Source : http://www.pourclement.org/

Le 5 juin 2013, à Paris, Clément Méric, syndicaliste à Solidaires étudiant-e-s et militant antifasciste, mourait sous les coups de skinheads néo-nazis.

Du 4 au 14 septembre aura lieu à la Cour d’Assises de Paris le procès des agresseurs de Clément et de ses camarades présents à ses côtés ce jour là.

Qu’en attendons-nous ? Essentiellement que la vérité soit dite publiquement sur les circonstances de la mort de Clément et que la dimension politique de ce crime soit clairement mise en évidence. Il ne doit pas y avoir d’impunité pour les crimes fascistes.

Le procès sera l’occasion d’une attention particulière des médias et de l’opinion envers la question des violences de l’extrême droite. Il devra aussi être l’occasion de déconstruire le schéma que certains discours tentent d’imposer, renvoyant dos à dos extrême gauche et extrême droite.

Tout soutien est le bienvenu. Les audiences sont publiques : toutes celles et ceux qui le souhaitent peuvent y participer. Il importe que le procès se déroule en toute sérénité. Il se tiendra à l’ancien Palais de Justice, sur l’Ile de la Cité. Il commencera le mardi 4 à 9h30. Des moments d’expression militante sont prévus dans des lieux et des moments distincts de ceux des audiences.

26) Extrême droite et fascisme : force et violence comme valeurs (Jacques Serieys)

Au lendemain de l’assassinat de Clément Méric, les journalistes télé ont entonné le même refrain contre le Parti de Gauche et contre les antifascistes : "Nous ne sommes pas dans les années 1930. Cessez donc d’agiter l’épouvantail du fascisme..." Ruth Elkrief (BFM), parfois mieux inspirée, fit semblant de s’énerver sur ce thème en interviewant Alexis Corbière.

Il suffit pourtant de jeter un coup d’oeil sur des photos où cette extrême droite parade pour comprendre l’importance, pour eux de la force physique et de la violence. Voici par exemple l’ami de Marine Le Pen nommé Serge Ayoub, animateur des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires et de Troisième Voie, entouré par des proches (cliquer sur la photo pour l’agrandir).

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Serge Ayoub, alias "Batskin", le leader des Jeunesses nationalistes révolutionnaires, au centre (photo d’archive) © SIPA/ Capucine Granier-Deferre - GRANIER DEFERRE CAPUCINE/SIPA

26a) Témoignage personnel

Né dans un bourg au coeur du Massif central, je croyais moi aussi que "nous n’étions plus dans les années 1930" lorsque je suis arrivé à Toulouse comme étudiant. J’ai vite déchanté. L’extrême droite n’a changé ni dans sa fonction, ni dans sa conception du monde. En décembre 1968, je devais parler sur l’estrade du Grand amphithéâtre (Rue Albert Lautman) au nom de tous les syndicats de la faculté lorsque huit nervis sont sortis d’une petite porte derrière moi. Essentiellement armés de batte de base ball et de balles de plomb attachées au poignet par un filin qu’ils faisaient tourbillonner, je me suis vite retrouvé en difficulté malgré les mille étudiants qui garnissaient les travées. Deux militants ont réussi à monter sur la haute estrade pour me venir en aide (Dédé, du PCF, fils de cheminot de Tarbes et Lhumeau qui oscillait alors entre les JCR et le PSU) mais leur visage s’est rapidement couvert de sang. Mon principal souvenir porte sur la volonté de détruire qui animait les cinglés d’extrême droite ; une fois à terre et étant tenu par une jambe, j’ai reçu une dizaine de coups de pied dans le sexe dont trois ont porté à l’endroit qui fait le plus mal. Férus de libéralisme économique, les militants d’extrême droite font leur le slogan "L’homme est un loup pour l’homme" en y donnant un sens violent immédiat.

Parmi les agressions d’extrême droite auxquelles j’ai assisté, la plus violente se déroula devant le lycée Fermat à Toulouse. Nous étions venus une vingtaine pour distribuer un tract protestant contre le sort fait par des nazillons à un jeune lycéen de seconde qu’ils avaient déshabillé puis attaché à la rampe de l’escalier central juste avant la sortie des classes pour la récréation. Nous étions donc en train de distribuer notre protestation lorsqu’une quarantaine de brutes sont arrivées armées de poings américains, de pistolets à grenaille, de nunchaku... Je revois Antoine Artous à terre et plusieurs militants d’extrême droite s’amusant à lui verser de l’essence dessus avant d’allumer. Je revois encore le sang jaillir du crâne de mon ami Jasmin à chaque coup de nunchaku alors qu’il était acculé contre un mur... La police n’en a retrouvé aucun.

Je me limiterai ici à signaler la dernière fois où j’ai eu à faire à des militants d’extrême droite. Ils voulaient me jeter à la Seine du haut du quai à côté d’un palais de justice parisien où j’avais eu le tort de me trouver en même temps qu’eux.

26b) La violence fait partie de l’identité de l’extrême droite de tous temps et dans tous les pays

Cela s’explique par plusieurs de ses fondements :

- Historiquement, l’extrême droite est née d’un long combat contre l’humanisme de la Renaissance, contre les idéaux démocratiques des Lumières, contre le suffrage universel et les droits de l’homme, contre les droits des salariés.

- L’extrême droite se réfère à une définition du droit qui justifie tout : "La force crée le droit". Le pré-fascisme de la Belle époque, les Ligues d’extrême droite des années 1930, même des courants pétainistes modérés ont défendu ce postulat.

- Le militarisme infeste profondément le monde mental d’extrême droite. Faute de torturer des Vietnamiens, des Algériennes ou des Camerounais, ces sbires se font la main contre des militants de gauche ou syndicalistes. Chaque année les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires organisent un défilé autorisé pour lequel ils avancent en ligne et au pas dans la rue de Rivoli.

- De tous temps, l’extrême droite a considéré la force et même la guerre comme des valeurs supérieures. Voici quelques affirmations de Mussolini : « Nous gardons une extraordinaire sympathie pour cette reprise dans la vie moderne du culte païen de la force... La guerre est à l’homme ce que la maternité est à la femme... Le fascisme repousse le pacifisme qui cache une renonciation à la lutte et une lâcheté devant le sacrifice. La guerre seule porte au maximum de tension toutes les énergies humaines et marque d’un sceau de noblesse les peuples qui ont le courage de l’affronter. »

- Les groupes d’extrême droite assument en fait leur filiation avec le fascisme du 20ème siècle, avec Mussolini, Franco et Hitler. Lorsqu’un journaliste a pu jeter un coup d’oeil sur la bibliothèque personnelle de Jean Marie Le Pen, il a constaté le grand nombre de volumes sur ce sujet, en particulier au plan militaire (SS par exemple). La devise des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires est la même que celle de Mussolini « Croire, obéir, combattre ».

- Mettre sur le même plan l’extrême gauche et l’extrême droite est ridicule du point de vue de l’analyse mais surtout profondément manipulateur comme type de communication. Tout le monde sait que l’extrême gauche se reconnaît dans la filiation progressiste des Lumières, de la Révolution française, de l’universalisme, du progrès démocratique, des objectifs d’émancipation humaine. L’extrême droite, au contraire, est xénophobe, raciste, militariste, ultra autoritaire, vouant généralement aux gémonies toute pensée généreuse sortant du cadre national strict.

26c) L’extrême droite fascisante ne remonte pas seulement aux années 1930

Quiconque connaît un peu l’histoire des dictatures militaires et des fascismes qui se sont imposé en Amérique latine dans les années 1970 et 1980 sait l’importance et la cruauté ignoble des groupes d’extrême droite (sans exception) dans ce processus.

Récemment, en Amérique centrale (Guatémala, Honduras), l’extrême droite a joué le même rôle que dans l’Italie de Mussolini et Allemagne d’Hitler.

Plus près de la France, en Allemagne, le groupuscule d’extrême droite baptisé Clandestinité national-socialiste a pu perpétrer dix meurtres dans les années 2000 sans être inquiété par la police.

Dans plusieurs autres pays d’Europe, l’extrême droite présente aujourd’hui les mêmes caractéristiques ultra-violentes que dans les années 1930 ; c’est ainsi par exemple en Grèce, en Turquie, en Bulgarie, en Hongrie...

26d) Le fascisme s’écrase dans l’oeuf...

Je ne veux surtout pas dire que nos militants doivent faire de la chasse aux fascistes une priorité. Nos objectifs sont citoyens, sociaux, politiques et émancipateurs.

Il est cependant important de ne pas laisser croire à l’extrême droite que nous sommes des pacifistes bêlants qui attendent doucereusement de se faire injurier et taper dessus.

Je prends l’exemple de notre manifestation de Toulouse ce 1er juin 2013. Alors que nous défilions sur le boulevard Lazare Carnot, à la hauteur de la rue d’Aubuisson, un homme de 30 à 40 ans, cheveux presque rasés, bottes... traverse les manifestants sans ménagement, bouscule volontairement et assez fortement un porteur de banderole de l’Aude. Entendant quelques cris, je reviens sur mes pas. L’intrus injuriait la manifestation (tas de feignasses, grévistes perpétuels ...), narguait la manifestation avec l’index levé... tout en restant au bord du trottoir où la fin du cortège Midi Pyrénées et tout le cortège du Languedoc Roussilllon s’écoulaient. J’ai poussé l’agresseur dix mètres plus loin ; nous nous sommes un peu engueulés puis je lui ai intimé l’ordre de déguerpir. N’ayant été rejoint par aucun autre manifestant, j’ai été bien content de le voir partir car je n’étais pas du tout certain du rapport de forces. A ce moment là, un homme et une femme, semble-t-il ayant des responsabilités dans la manifestation, sont venus me demander d’éviter les provocations. Bigre ! mes amis, vous m’en demandez trop ! Je considère plutôt que l’absence de réaction des manifestants (mis à part le porteur de banderole de l’Aude) face à ce provocateur n’est pas bon signe quant à l’éducation politique du Front de Gauche aujourd’hui vis à vis de fascistes et fascisants.

Je ne veux pas faire de cet incident mineur un révélateur important. Ceci dit, attention, il y a des mers de sang sur les mains de l’extrême droite ; il n’existe pas une différence de nature entre l’extrême droite des années 1930, l’extrême droite de Pinochet, Videla, Montt et celle d’aujourd’hui. Dans les années 1930, c’est surtout le rapport de forces physique imposé par le mouvement ouvrier de gauche qui a permis d’empêcher les ligues d’extrême droite de prendre le pouvoir en France.

Du 6 au 12 février 1934, la France ouvrière et républicaine stoppe le fascisme

Je ne peux terminer sans exprimer à quel point je pense et repense à ce jeune Clément Méric.

Je salue ton courage et ta perspicacité. Je me renseignerai sur ta sépulture pour te porter des fleurs naturelles.

No pasaran !

Jacques Serieys

25) Après le meurtre, à quand la dissolution ? (J-L Mélenchon)

24) Le lendemain du jour où Clément l’anti fa a été assassiné (par Jean-Luc Mélenchon)

23) Marine Le Pen, Serge Ayoub, Robert Ménard, la triplette angélique

22) Clément Méric était aux antipodes de la violence des skinheads (témoignage)

21) RUE BARBARE… (par Georges Andrieux PG)

20) Solidarité avec la gauche française Solidaridad con la Izquierda francesa

19) Meurtre de Clément Méric : Honte à ceux qui prétendent que les extrêmes se valent

18) Mort de Clément Méric : le groupe municipal PCF-PG veut la fermeture du local d’extrême droite à Paris

17) Clément Méric : le crime était bien politique (Parti de Gauche)

16) Grande pétition pour la dissolution des groupuscules d’extrême droite

Qu’attend-on pour dissoudre ces groupuscules d’extrême droite et appliquer à Internet les lois antifascistes et antiracistes de la République ?

Pour:Président de la République, Ministre de l’Intérieur

La haine et l’intolérance ont tué Clément 18 ans

Nous apprenons avec une grande tristesse et une forte indignation le lynchage du jeune Clément, et nous nous associons à la douleur de ses proches.

Clément était un jeune étudiant, connu comme militant syndical et antifasciste, et les témoins désignent comme agresseurs un groupe d’extrémistes dont l’un au moins porterait une croix gammée.

Cela nous rappelle douloureusement l’assassinat par des colleurs d’affiches du F.N. d’Ibrahim Ali, 16 ans à Marseille, mais aussi de Brahim Bouaram, 29 ans, jeté dans la seine à l’issue d’un défilé du F.N.

L’horreur fasciste montre une nouvelle fois son vrai visage, et nous voyons encore, comme prémices l’image de ces extrémistes attaquant violemment les forces de police, les journalistes et caméramans, après la manifestation « anti-mariage pour tous ».

Au nom de la mémoire des Résistants et des Déportés dont nous voulons être les héritiers,, nous demandons aux côtés de « Résister Aujourd’hui » avec force et détermination, au Président de la République et au ministre de l’intérieur, la dissolution immédiate du groupe responsable de cet assassinat et des enquêtes approfondies sur tous les groupes extrémistes violents, en particulier de la mouvance identitaire, ainsi que leurs dissolutions si nécessaires.

La République ne peut tolérer des comportements et des crimes qui, par des engrenages bien connus, menacent ses fondements démocratiques et ouvrent la voie au fascisme si l’on n’y résiste pas.

Les signataires

Pour signer cette pétition, cliquer sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge).

15) Clément Méric : le crime était bien politique (Parti de Gauche)

14) Clément Méric : le récit au moment de l’agression

Ci-dessous le récit d’un camarade d’Alternative Libertaire qui était avec Clément Méric au moment de l’agression

"Nous imaginons très bien l’émotion qui doit être la vôtre à l’annonce de la mort du camarade Clément Méric. Vous voulez certainement comprendre, voilà donc ce qui s’est passé : mercredi après-midi, vers 17h, nous nous sommes rendus, A., S. et moi, à une vente privée de vêtements rue Caumartin. En sortant du lieu, A. et moi avons croisé trois skinheads néo-nazis arborant des t-shirts « white power » et « blood and honor ». Nous les avons vus glisser dans leur sac à dos les coups de poings américains, avant de rentrer. S., qui n’était pas encore sorti, les a apostrophés, ulcéré par leur panoplie. Nous en sommes restés-là.

Nous avons ensuite attendu Clément qui se rendait avec quelques minutes de retard à la même vente. Nous l’avons prévenu de la présence des néo-nazis et avons décidé d’attendre qu’ils sortent pour retourner à la vente avec Clément. Un des vigiles est venu nous voir pour nous demander de ne pas déclencher de bagarre devant le magasin. Nous lui avons promis que nous ne comptions pas nous battre, ce qui était vrai au regard de la configuration (gros sacs, caméras et de nombreux passants). Nous avons également signalé que les skins portaient des armes sur eux et le vigile nous a dit qu’il allait les fouiller et les remettre aux deux policiers qui étaient présents sur les lieux.

Quelques minutes plus tard les deux policiers sont ressortis seuls, et derrière les vigiles, cinq skins ont quitté les lieux. Ils se sont dirigés vers nous. Ils nous ont encerclés, sortis des coups de poing américains et se sont jetés sur nous. Nous ne nous attendions pas à un tel affrontement, mais nous ne pouvions pas fuir, littéralement dos au mur. Clément a été touché au visage par un coup de poing américain. Nous avons finalement réussi à les faire fuir, mais trop tard ; Clément est mort sur le coup.

Nous avons été entendus par la brigade criminelle qui poursuit son enquête pour homicide volontaire.

Nous n’oublierons jamais notre camarade et ami Clément Méric, militant à Solidaires Etudiant-e-s et l’Action Antifasciste Paris-Banlieue.

Un grand merci pour tous les camarades présents devant l’hôpital et qui ont veillé jusque tard dans la nuit. Merci également à tous ceux qui nous ont envoyé des messages de soutien.

13)) Aujourd’hui, le fascisme tue en France (ATTAC)

Des activistes d’extrême droite, revenus en force à la faveur de la crise et sous le couvert des alliances larges à droite contre le mariage pour tous, viennent de tuer un jeune syndicaliste étudiant de 18 ans.

Attac France exprime sa peine et sa solidarité à sa famille, ses ami-e-s, ses camarades. Elle condamne les politiques troubles qui encouragent et couvrent de tels agissements. Elle appelle aux rassemblements qui auront lieu en protestation, notamment à celui de ce soir jeudi 6 juin à partir de 17 h devant le passage du Havre, métro Saint Lazare et à rejoindre ensuite celui de Saint Michel à 18 H 30.

Elle demande à ses militants de redoubler d’énergie pour que la solidarité, le respect de la différence et la justice sociale préparent un autre avenir.

Attac France, 6 juin 2013

12) Le jour où Clément Méric a été assassiné par l’extrême-droite (Jean-Luc Mélenchon)

Pour accéder à cet article, cliquer sur le titre I ci-dessus.

11) Des dizaines de rassemblements et manifestations ce 6 juin 2013

Après le décès, mercredi 5 juin dans la soirée, de Clément Méric après une agression de militants d’extrême droite, de nombreux rassemblements de solidarité sont organisés le jeudi 6 juin et les jours suivants.

Angers : 18h place du Ralliement

Angoulême, 18-20h, Champ de Mars.

Arras : 18h30 devant le beffroi

Avignon : 18h place de l’Horloge

Bayonne : 18h devant la mairie

Besançon, à 18 h15 sur la place du 8 septembre.

Brest : 18h30 place de la Liberté

Caen, 19h place de la Résistance

Chambéry : 18h, devant la Préfecture

Dijon : 19h place de la Libération

Hénin-Beaumont 18h30 place Jean Jaures (face à la mairie)

Le Mans : 18h place de la Préfecture

Lille : 18h30 Grand Place

Lisieux : 18h place Mitterrand

Lorient : 18h30 devant la sous-préfecture

Lyon : 18h30 place de la Comédie (devant l’opéra)

Marseille : 18h30 Vieux port

Metz : 18h devant la mairie

Montpellier : 18h30 place de la Préfecture

Nancy : 18 h place Stanislas

Nantes : 18h30 croisée des trams

Orléans : 18h30 devant la préfecture du Loiret

Paris :

Midi devant Science Po Paris, où Clément Méric était scolarisé. 17h passage du Havre 18h30 place Saint-Michel

Pau : 18h, devant la préfecture

Perpignan : 18h30 place du Castillet-Résistant

Poitiers : 18h devant le palais de justice

Quimper : 18h30 place Saint-Corentin

Rennes : 18h30 place de la Mairie

Strasbourg : 18h30 place de la République

Toulouse, 18h30 devant la préfecture.

Tours, 18 h devant la mairie

Valence : 19h30 place de la Liberté (devant la Mairie)

Vendredi 7 juin

Rouen : 18h devant le palais de justice (rive droite)

Samedi 8 juin

Limoges : 17 h 30 sur place de la Motte

Perpignan : 15h place du Castillet-Résistant

10) Meurtre de Clément : Rassemblement ce jeudi 6 juin à 18h30 Place St Michel Paris

Communiqué du Front de Gauche

Clément Méric, antifascite, étudiant de Sciences Po où il militait au syndicat Sud a été tué hier en plein Paris par un groupe de militants d’extrême droite manifestement du Groupe JNR (Jeune Nationaliste Révolutionnaire).

Violemment frappé au sol il a été déclaré en état de mort cérébrale à l’hôpital Salpetrière.

Le Front de Gauche est triste et en colère devant le meurtre politique de ce jeune de 18 ans. Il adresse ses condoléances à sa famille et ses camarades.

Le Front de Gauche s’adresse au Ministre de l’intérieur pour que les forces de police retrouvent rapidement les responsables de cet assassinat. Le FDG exige la dissolution des Groupes d’extrême droite qui multiplient les actes de violence et affichent avec de moins en moins de retenue la haine raciale et leurs convictions fascistes à Paris et à travers le pays depuis plusieurs semaines. Nous dénonçons le climat malsain qui voit la banalisation des idées d’extrême droite jusqu’au renvoi dos à dos de partis se réclamant de cette famille politique avec des forces démocratiques et antiracistes.

9) Communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme

C’est avec stupeur et colère que la Ligue des droits de l’Homme apprend la mise à mort de Clément Méric par un groupe de skinheads, hier, à Paris.

Elle condamne fermement ce meurtre commis à raison des convictions politiques du jeune homme. Supprimer une vie, jeune d’autant plus, afin de faire taire celles et ceux qui ne partagent pas ses opinions, est insupportable et nous interpelle quant à la radicalisation récente des droites extrêmes, cet acte faisant dramatiquement écho à un discours de haine tenu depuis plusieurs mois.

La Ligue des droits de l’Homme adresse toutes ses pensées à la famille et aux amis de Clément Méric, et demande aux autorités de faire toute la lumière sur ces actes afin que leurs auteurs soient condamnés.

La Ligue des droits de l’Homme appelle les citoyens et les citoyennes à la vigilance et à l’expression du refus de la violence et invite au rassemblement qui a lieu jeudi 6 juin, à 18h30, devant la fontaine Saint-Michel, à Paris.

8) Communiqué de la Gauche anticapitaliste.

Mortelle agression fasciste à Paris.

Un jeune, étudiant à Sciences Po, syndicaliste à Sud-étudiant et militant antifasciste, a été agressé hier, à Paris, par trois skinheads qui appartiendraient à un groupe de l’extrême droite radicale.

Violemment frappé au visage et battu, Clément Méric est en état de mort cérébrale.

La Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, exprime toute sa douleur, son émotion et sa solidarité à la famille et aux proches de Clément Méric.

Tout doit être fait pour retrouver les responsables de cet assassinat afin qu’ils soient jugés.

On a beaucoup vu ces groupes néonazis ces derniers temps au sein des manifestations contre le mariage pour tous en lien avec le Printemps français.

Il est intolérable de voir parader ces groupes fascistes, racistes et homophobes dont l’idéologie est le copié-collé de l’idéologie nazie.

Leur développement dans d’autres pays européens est inquiétant. En Grèce, l’Aube dorée, dorénavant représentée au Parlement, n’hésite pas à s’en prendre violemment aux immigrés ou à quiconque ne partage pas son point de vue.

Cette agression fasciste ne doit pas rester sans réponse.

Dans l’immédiat, la Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, appelle aux initiatives qui sont prévues aujourd’hui, pour rendre hommage à Clément, à 12h devant Sciences Po, à 17h à Havre-Caumartin et à 18h30 Place Saint-Michel.

Une manifestation unitaire rassemblant tous les antifascistes, tous les démocrates est à l’ordre du jour.

Notre responsabilité à tous est d’agir dans la durée pour mener une lutte politique contre la propagation d’une idéologie de violence et de haine qui se nourrit de la crise qui frappe des dizaines de millions de personnes en France et en Europe.

Le 6 mai 2013. le rassemblement initié par les étudiants de sciences po en hommage à leur camarade à 12 h. (Eric Coquerel, secrétaire national s’y rendra pour le Parti de Gauche)

Nous appelons également ce jeudi 6 juin à 18h30 Place St Michel à un rassemblement unitaire le plus large possible pour dire notre horreur face à ce crime odieux et exiger la dissolution des groupes d’extrême droite responsables de la mort de Clément

7) Communiqués Union syndicale solidaires

Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, notre camarade Clément, syndicaliste à Solidaires Etudiant-e-s et militant à l’Action Antifasciste Paris-Banlieue a été battu à mort par des membres de l’extrême droite. La mort de notre camarade s’inscrit dans le contexte de la progression d’un mouvement fasciste violent en France et ailleurs en Europe. Clément est en état de mort cérébrale des suites de ses blessures à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Sa perte nous accable. Notre douleur et notre colère sont encore aggravées par la certitude que nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui, militant-e-s antifacistes, personnes exposées à l’homophobie et/ou au racisme, auraient pu et peuvent encore en être victimes.

Aujourd’hui, toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches et à ses camarades de Solidaires Etudiant-e-s à qui nous exprimons toute notre solidarité.

Cet acte odieux est inséparable de la multiplication des agressions racistes, homophobes par des militants d’extrême droite ces derniers mois et de l’installation d’un climat de haine entretenu par des discours politiques stigmatisant qui ne sont pas l’exclusivité du Front national et des groupuscules fascistes..

Au-delà des suites policières et judiciaires, l’heure est au renforcement de la mobilisation antifasciste. Avec Solidaires Etudiant-e-s, l’Union syndicale Solidaires appelle toutes celles et ceux qui condamnent cet acte odieux et refusent de laisser s’installer la vermine d’extrême droite à participer massivement aux nombreux rassemblements organisés aujourd’hui et dans les jours qui viennent, à Paris et dans les départements, notamment à celui de ce soir jeudi 6 juin à partir de 17 h devant le passage du Havre, métro Saint Lazare et à rejoindre ensuite celui de Saint Michel à 18 H 30.

Paris le 6 juin 2013.

6) Communiqué NPA : Agression fasciste à Paris : Mobilisation

Clément, un jeune militant antifasciste, syndicaliste étudiant, a été frappé à mort, hier à Paris, par un groupe de l’extrême droite radicale, les jeunesses nationalistes révolutionnaires. Nous exprimons notre indignation, notre colère, notre solidarité à sa famille et à ses camarades après une telle agression. Ce type de groupuscules se sent encouragé dans leurs actions violentes depuis les mobilisations anti-mariage gays, dans la foulée du Printemps Français, de la progression de l’audience du Front National, de toute la droite extrême.

Des agressions du même ordre se sont déroulées à Lyon, à Toulouse, à Poitiers. Ces groupes ont des cibles : les militants progressistes, les syndicalistes, leurs organisations et plus largement tous ceux qui veulent une alternative politique à cette société d’exploitation. Le mouvement démocratique et progressiste doit prendre conscience de la nécessité de se mobiliser, de faire front le plus largement possible, pour les empêcher de nuire, pour faire reculer leur idéologie.

Le NPA appelle à participer à tous les rassemblements de solidarité qui se tiendront à Paris, à 17h métro Havre Caumartin et 18h30 place Saint-Michel. Montreuil, le 6 juin 2013

5) Éditions Syllepse

Clément Méric, antifascite, étudiant de Sciences Po et militant du syndicat Sud a été tué hier en plein Paris par un groupe de militants d’un groupe d’extrême droite fasciste.

Les Éditions Syllepse, ses animateurs et ceux de leur collection « Mauvais Temps » adressent leur condoléances et leur soutien à sa famille et ses camarades.

4) Communiqué de Lutte Ouvrière suite à l’assassinat de Clément

Des nervis d’extrême droite ont battu à mort, hier à Paris, le jeune militant de gauche Clément Méric, 18 ans.

Cela fait plusieurs mois que, à la faveur des manifestations contre le mariage homosexuel, l’extrême droite plastronne et s’enhardit. Même si le Front national condamne ces violences, les uns et les autres partagent les mêmes idées. Leur objectif à tous, c’est une dictature anti-ouvrière, où les Roms et les sans-papiers, les syndicalistes, les militants de gauche et d’extrême gauche, les homosexuels seraient pourchassés et réprimés. La droite, dont de nombreux dirigeants viennent de cette mouvance, est toute prête à pactiser.

Les skinheads comme ceux qui ont assassiné le jeune militant de gauche sont des barbares. Pour l’instant, ils ne constituent pas des troupes de choc contre le mouvement ouvrier mais ce serait une naïveté de ne pas préparer les travailleurs et les militants de gauche les plus conscients aux luttes politiques contre l’extrême droite que le développement de la crise peut engendrer.

Pour faire face à la montée d’un tel danger, il n’y a rien à attendre d’un gouvernement de gauche, quel qu’il soit, quel que soit son président ou son premier ministre. Il sera tout aussi impuissant devant l’extrême droite qu’il l’est devant la politique patronale. Seuls les travailleurs, s’ils sont soudés et se battent consciemment et collectivement pour imposer des mesures de survie peuvent représenter une force qui représente un espoir pour l’ensemble des couches populaires. Et seule une telle force sera capable de balayer le danger de l’extrême droite. Contribuer à ce que ces idées se renforcent dans la classe ouvrière et les classes populaires est une tâche urgente.

Lutte Ouvrière s’associe à la protestation qu’entend exprimer le rassemblement de ce jeudi 6 juin à 18h30, place Saint-Michel à Paris.

Nathalie Arthaud

3) Communiqués de l’Action Antifasciste Paris Banlieue

* Le mercredi 5 juin 2013, en sortant d’un magasin de vêtements, près de la gare Saint-Lazare, Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifasciste a été battu à mort par des membres de l’extrême droite radicale. Venu de Brest pour ses études à Sciences Po, il a été victime du contexte de violences d’extrême droite qui s’est développé ces derniers mois. Il est décédé des suites de ses blessures, dans la nuit, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches auxquels nous exprimons toute notre solidarité. (communiqué du 5 juin 2013)

Ses ami-e-s et camarades.

* A la mémoire de notre camarade et ami Clément tué hier soir par des fascistes, rendez vous à 17h aujourd’hui jeudi 6 juin au passage du havre, Métro Havre Caumartin 75009

Merci à tous ceux qui sont venus rendre hommage à Clément aux différents rassemblements à Paris et dans toutes les villes de France et d’Europe. Nous appellerons dès demain à une manifestation antifasciste ce samedi en hommage à Clément et pour que le combat qui était le sien continue. L’heure et le lieu seront bientôt communiqués. (communiqué du 6 juin 2013)

* "Avoir connu Clément est un honneur. Dont nous tacherons d’être à la hauteur. Depuis quatre jours, parmi les miens, je ne vois que dignité, humilité, amitié. J’ai vu les plus grandes organisations politiques de gauche, qui nous toisaient de leur mépris, s’incliner devant le portrait de Clément, devant ses engagements. Entre nous, plus rien ne sera plus comme avant. Nous étions amis, nous voici frères et sœurs. Nous réfléchirons mieux, nous nous comprendrons plus, afin de continuer ses combats." (communiqué du 9 juin 2013)

2) Hommage à Clément Méric : Intervention d’Alexis Corbière lors du premier rassemblement

1) L’horreur fasciste vient de tuer en plein Paris

Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de Gauche en charge de la lutte contre l’extrême droite

Clément Méric, un étudiant de Sciences Po de 18 ans connu pour son engagement anti-fasciste, a été tué hier à Paris, près de la Gare Saint-Lazare, par un groupe de militants d’extrême droite

Violemment frappé au sol par un groupe de plusieurs militants d’extrême droite, manifestement du Groupe JNR (Jeune Nationaliste Révolutionnaire), laissé inanimé, il a été déclaré en état de mort cérébrale à l’hôpital Salpetrière.

La Parti de Gauche s’incline avec beaucoup de tristesse et de colère devant la mémoire de notre camarade, que nous connaissions. Il adresse ses condoléances à sa famille et ses proches qui militaient à ses cotés.

Le Parti de Gauche interpelle le Ministre de l’intérieur et exige que les forces de police agissent dans les plus brefs délais pour retrouver les responsables de ce crime odieux. Le PG exige également la dissolution des Groupes d’extrême droite qui multiplient les actes de violence à Paris et à travers le pays depuis plusieurs semaines.

Le Parti de Gauche appelle tous ceux qui sont bouleversés par ce crime odieux et qui exigent la dissolution des groupes d’extrême droite responsables de la mort de Clément, à se retrouver jeudi 6 juin à 18h30 place Saint-Michel à Paris (M° Saint-Michel).


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