Européennes 2024 : qui sont les 12 millions de personnes non-inscrites ou mal-inscrites sur les listes électorales ?

vendredi 15 mars 2024.
 

Européennes 2024. 12 millions de Français sont non-inscrits ou mal-inscrits sur les listes électorales, soit 24% des électeurs. Un chiffre qui est une constante et va en s’aggravant, année après année et frappe surtout les jeunes. 45% des 25-29 ans sont considérés comme mal inscrits, contre 6% des seniors. Malgré ce constat connu, le Gouvernement n’a toujours lancé aucune campagne officielle d’information civique en perspective des européennes du 9 juin 2024 et ce, alors que la date limite d’inscription est fixée au 3 mai.

En l’état, seules les affiches et les interventions de LFI comblent cette lacune et remplissent une mission d’information civique. Leur campagne a fait mouche par des affiches qui font parler. Les insoumis sont allés jusqu’à mettre en place une plateforme dédiée pour que tout un chacun puisse vérifier sa situation électorale. Un outil qui a fait ses preuves en peu de temps : plus de 16 400 personnes ont, à ce jour, vérifié leur situation électorale. Un moyen parmi tant d’autres utilisé par les insoumis pour s’adresser au plus grand nombre et informer les 12 millions de personnes non-inscrites ou mal-inscrites des démarches pour voter. Notre brève.

24% des électeurs sont non/mal-inscrits sur les listes électorales en vue des européennes 2024 : LFI lance l’alerte seule contre tous

Depuis une quinzaine d’années, des chercheurs en sciences politiques se penchent sur cette problématique et mettent en lumière une réalité alarmante. En analysant les données des enquêtes sur la participation électorale menées par l’Insee, ces experts révèlent l’ampleur de l’anomalie civique : 12 millions de Français sont non-inscrits ou mal-inscrits sur les listes, soit 24% des électeurs.

Les non-inscrits, ce sont les personnes qui ont le droit de voter mais qui ne sont inscrites nulle part. Les « mal-inscrits », eux, sont enregistrés dans une autre ville que celle où ils résident.

Un fait qui contribue à cette mal-inscription : le changement de bureau vote. En France, il n’st pas automatique Contrairement à ce qui se pratique partout ailleurs chez nos voisins, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, il faut faire une démarche pour changer de bureau de vote. De nombreuses personnes, en particulier les jeunes qui déménagent pour leurs études ne le savent pas. Et découvre le jour du vote qu’ils ne peuvent pas voter là où ils vivent. C’est ce phénomène qu’on appelle mal-inscription sur les listes électorales.

Comme le changement de bureau de vote n’est pas automatique, chaque année des milliers de personnes sont radiées. En France, il n’y a pas d’obligation d’inscrire les gens sur les listes. Seulement une obligation pour les communes d’enlever les gens qui ne remplissent plus les conditions d’attache communale, c’est-à-dire qui ne peuvent plus justifier d’un domicile dans la commune ou de toute autre condition prévue par le code électoral (gérant d’entreprise située dans la commune, contribuable dans la commune, au titre du domicile des parents pour les jeunes de moins de 26 ans. Entre mai 2021 et mars 2022, 226 962 électeurs ont été radiés.

Ce constat est connu et détonne à l’approche des élections européennes de 2024, prévues le 9 juin. Comment le résultat d’un scrutin peut-il réellement représentation de l’opinion, quand près de 12 millions des électeurs ne votent pas ? Pourquoi aucune campagne officielle n’a t-elle été lancée ?

Les insoumis ont ainsi décidé de prendre leur part sur ce sujet, en lançant une large campagne, composée de visuels, déclinés en tracts et en affiches, selon la formule : « X vote, et vous ? ». X renvoyant dans ce cas à une personnalité politique, médiatique ou un milliardaire connu, ou plus largement aux « riches », « racistes » ou « golfeurs ». Objectif : combler le vide laissé par le gouvernement, qui fait comme si le sujet n’existait pas.


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