Philippe Vardon, ce chanteur nazi qui a participé dans le plus grand des calmes à une marche contre l’antisémitisme

lundi 20 novembre 2023.
 

Dimanche dernier, à Nice, Philippe Vardon, conseiller régional et municipal du parti d’Eric Zemmour était présent à Nice lors du rassemblement contre l’antisémitisme. Une présence qui ne doit rien au hasard et apporte une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, de l’échec des marches et des rassemblements de dimanche qui n’auront servi qu’un objectif : le blanchiment de l’extrême droite au détriment de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme.

Philippe Vardon a déclaré être « exactement là où [il] devait être ». Vraiment ? Un homme ayant chanté « Nous sommes la Zyklon army » dans un groupe éponyme. Un chant devant tout un parterre de nervis et leurs saluts nazis. Un homme qualifié de « Goebbels » par Christian Estrosi, est-il à sa place dans la lutte contre l’antisémitisme ? Sa présence, comme celle d’Eric Zemmour, Marine Le Pen, Jordan Bardella, et bien d’autres ne doit-elle pas interrogé ? Notre brève.

Philippe Vardon, cofondateur de Génération identitaire

Philippe Vardon est cofondateur de Génération identitaire, dont de nombreux membres ont été condamnés pour incitation à la haine raciale. Cette organisation finira par être dissoute au motif qu’elle « propage des idées tendant à justifier ou encourager la discrimination, la haine ou la violence envers les étrangers et la religion musulmane ».

Qu’un tel personnage puisse se sentir convié à une marche contre l’antisémitisme démontre la nature fallacieuse, trompeuse de l’opération orchestrée par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, derrière lesquelles toute le système politique et médiatique aux ordres de l’oligarchie s’est empressée de s’engouffrer. A l’exception, très notable, d’organisations de masses telles que LFI, la CGT, FSU, Solidaires, et bien d’autres, qui ont perçu rapidement le but de l’opération : une réhabilitation massive de l’extrême droite.

La lutte contre l’antisémitisme rabougrie par la droite pour achever sa fusion avec l’extrême droite

On ne combat pas l’antisémitisme aux côtés d’un chanteur néonazi qui n’a jamais renié son passé, ni aux côtés de deux dirigeants du RN, Marine Le Pen et Jordan Bardella, qui refusent de reconnaitre que Jean-Marie Le Pen était antisémite en dépit de ses multiples condamnations.

Mais ce n’était pas le but de cette marche. Celle-ci a d’abord permis à créer une diversion pour faire oublier les massacres en cours à Gaza par l’armée israélienne. Preuve supplémentaire, une des premières conséquences de ce grand rassemblement des soutiens inconditionnels à la vengeance d’Israël est la nouvelle volte face du Président Macron qui ne parle plus de cessez-le-feu immédiat malgré les 11 000 Palestiniens tués et les femmes qui accouchent sans anesthésie.

On ne combat pas l’antisémitisme aux côtés d’un agent de haine raciale. Mais ce n’était pas le but de cette marche. En nommant uniquement l’islamisme comme cause de la montée de l’antisémitisme, les instigateurs de cette opération de diversion visent également un deuxième objectif politique : Diviser le peuple sur des questions de religions. Et blanchir l’extrême droite. Ainsi, s’achève la fusion entre la droite et l’extrême droite. C’est pour ce mesquin dessein que fut rabougri la lutte contre un mal historique de notre pays.

Une seule force politique n’a pas cédé, une seule formation politique est restée fidèle aux idéaux antiracistes, à la mémoire de tous les dreyfusards, de toutes les forces républicaines progressistes de l’Histoire de France. La France insoumise, rassemblée autour de Jean-Luc Mélenchon. Ce dimanche, comme toutes les grandes organisations de la lutte sociale et écologique, les insoumis ont refusé de marcher aux côtés de tous les Philippe Vardon.


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