Hier, les journalistes de l’Insoumission.fr ont tendu le micro au jeune leader syndicaliste Manès Nadel, du syndicat la Voix Lycéenne. Nous lui avons demandé d’expliquer les raisons de son appel à marcher le 23 septembre. Nous lui avons tendu le micro et continuons de le faire auprès de nombreuses personnes, proches de victimes de violences policières, syndicalistes et bien d’autres camarades qui appellent à manifester. La marche unitaire du 23 sera la première grande mobilisation de la rentrée. Quatre mois après le meurtre de Nahel, et dans un contexte où toutes les familles de France sont prises à la gorge par la hausse des prix, elle aura de multiples vocations.

La vidéo d’appel à la marche du 23 de Manès a particulièrement brillé. Elle dépasse les 520 000 vues ce jour à 15h. Elle donne de la visibilité à la marche unitaire du 23 et participe des conditions de son succès. Elle a aussi donné lieu à de nombreux commentaires, beaucoup saluant son engagement et d’autres insultants et proférés par des petites hyènes qui n’ont rien d’autre à faire que de flétrir comme elles le font quotidiennement pour tous les militants révolutionnaires.

Ils vont jusqu’à fouiller son passé, s’en prendre à sa famille, critiquer son jeune âge, l’accusant d’être manipulé. C’est pour répondre à ces petites hyènes et les faire rentrer à la niche que, comme rédacteur en chef de l’Insoumission.fr et au nom de toutes les équipes de notre média, j’écris ces lignes.

Je veux dire nos remerciements, notre amitié et notre soutien le plus total à Manès Nadel. Ceux qui le critiquent sur son âge devraient se rappeler les mots de Pierre Corneille dans le Cid : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ». Le jeune syndicaliste a 16 ans : l’âge de travailler, de payer ses impôts, l’âge aussi de pouvoir s’exprimer comme il veut. Il fait partie de cette nouvelle génération (16-24 ans) dont la moitié vote pour Jean-Luc Mélenchon. Il fait partie de ces camarades qui sont les premiers à courir devant tout en déployant une puissante force de conviction.

Les raids d’extrême droite ou de plaisantins contre lui n’existent que pour lui nuire, et salir l’idée qu’un autre monde est possible. Ceux qui le salissent sont les énergumènes de l’arc réactionnaire et les derniers soutiens de l’ordre injuste du monde qu’il faut abattre. A ceux-là, nous disons : votre monde a vécu, et vous avec. La conscience se construit par la riposte à ceux qui veulent l’aveugler. Merci Manès. Soyons nombreux ce samedi 23 septembre dans toutes les rues de France pour la justice sociale, contre le racisme systémique et les violences policières.

Sylvain Noël, rédacteur en chef