Manuel Bompard veut l’union de la gauche aux européennes et se dit prêt à discuter d’une tête de liste écologiste

dimanche 23 avril 2023.
 

Et maintenant, la gauche unie pour les européennes ? En tout cas, Manuel Bompard en fait le vœu. Ce dimanche 16 avril dans le JDD, le coordinateur de la France insoumise appelle à préparer dès maintenant les conditions d’une liste commune.

« Ouvrons la discussion sur les européennes de 2024 avant l’été », propose Bompard à ses partenaires de la Nupes. « Ce serait une erreur de partir séparés », déclare le fidèle de Jean-Luc Mélenchon, alors que les écologistes ont plusieurs fois opposé une fin de non-recevoir aux demandes insoumises.

Interrogé sur l’éventualité de se ranger derrière eux, Manuel Bompard répond : « Nous serions fous si la possibilité d’une liste commune échouait pour cette raison. Si les écologistes considèrent que la seule option pour une liste commune de la Nupes est que ce soient eux qui la conduisent, discutons-en ». Un signe d’ouverture. Car le député des Bouches-du-Rhône en est convaincu, « avec une liste commune, nous pouvons remporter cette élection et battre l’extrême droite et les macronistes ».

Derrière 2024, il y a 2027

Quid des divergences de vues au sein de la Nupes sur l’Europe ? « J’entends que nous ne serions pas d’accord sur tout », ajoute-t-il, en référence aux écologistes et aux socialistes, pro-européens tandis que communistes et insoumis sont eurosceptiques. « Mais dans les 650 mesures du programme de juin 2022, nous nous étions mis d’accord sur la question européenne », rappelle-t-il. L’accord de la Nupes scellé en mai 2022 stipule que la gauche au pouvoir appliquerait son programme en désobéissant au besoin aux traités européens sur certains points, mais sans remettre en cause le cadre de l’Union européenne.

Au-delà de l’enjeu électoral de 2024, Bompard estime que l’union est une condition nécessaire pour voir plus loin. « On ne peut pas parler d’acte II de la Nupes si notre première décision est de partir aux européennes les uns contre les autres », dit le coordinateur insoumis, pour qui « le choix pour 2024 sera décisif pour la suite » et la présidentielle de 2027, car « comment gouverner ensemble le pays si nous ne sommes pas capables de porter des combats communs au niveau européen ? » Selon lui, un programme est possible sur « la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, contre le dumping social, pour la bifurcation écologique, pour une agriculture paysanne et respectueuse de l’environnement ».


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