Gilets Jaunes de Marseille : Plainte pour tentative d’Homicide !

mercredi 8 mai 2019.
Source : AFP
 

Une jeune femme de 19 ans, a été opérée en urgence après avoir été violemment maltraitée par les forces de l’ordre, lors de la manifestation des Gilets jaunes du 8 décembre 2018 à Marseille. Là, elle a été blessée par un tir de LBD à la cuisse, est tombée par terre et a été sévèrement matraquée et frappée à coups de pied dans la tête, a indiqué Mediapart. Son cerveau a été endommagé.

Opérée en urgence pour « un traumatisme cranio-facial droit par coup de matraque et embarrure frontale droite en regard avec contusion cérébrale », elle n’a pu reprendre sa vie normale qu’en avril. Vu son « état de stress aigu », elle reste suivie par un psychiatre.

L’avocat de la jeune femme, Brice Grazzini, a déposé plainte ce mardi 30 avril auprès du parquet de Marseille pour « tentative d’homicide » contre « personnes non-dénommées, cependant identifiées comme exerçant la fonction de policier ». Parmi d’autres chefs d’accusation figurent « violences volontaires aggravées », « non-assistance à personne en danger » et « non-obstacle à la commission d’une infraction ».

Contactée par Mediapart, la jeune femme affirme n’avoir « rien compris » lorsque les forces de l’ordre « ont chargé », après quoi elle a été blessée par un tir de LBD.

« Je n’ai jamais manifesté et j’ai eu très peur. J’ai couru vers la première rue perpendiculaire, la rue de la Glace, mais j’ai reçu un tir dans la jambe. J’ai crié parce que j’avais très mal à la jambe. Je suis tombée par terre. »

Au sol, elle explique s’être vue encerclée par des policiers et les témoins observent « plus de dix agents de police en jean, casqués, matraque à la main et brassard à l’épaule arriver en courant et mettre chacun à leur tour des coups de matraque et de pied à la personne clouée au sol ». Elle a eu alors « le crâne enfoncé et ensanglanté », des traces de sang étaient partout.

« Tout est allé très vite. Des policiers ont surgi sur moi et j’ai reçu des coups dans la tête puis j’ai senti de la chaleur. J’étais tellement choquée. Les coups ont continué. Puis je me suis sentie partir lorsque des gens sont venus m’aider. »

La victime a de son côté reconnu « avoir bêtement fait péter des pétards sur le sol. […] Mais si c’est ça le problème, je ne comprends pas, parce que sur le moment on ne nous a rien dit. »

L’IGPN, plus connue sous le nom de la « police des polices », saisie le 19 décembre , ne l’a toujours pas auditionnée depuis, a affirmé Brice Grazzini.


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