Bruxelles réclame davantage de privatisations pour les barrages

samedi 8 septembre 2018.
 

La liste de 150 barrages hydroélectriques que Paris est prêt à ouvrir la concurrence d’ici 2022 ne convient pas à la Commission européenne. Bruxelles en réclame davantage et dans un délai plus court. Elus, habitants et syndicats s’y opposent.

Non à la privatisation des barrages hydroélectriques ! (Jacques Serieys)

Le drame du viaduc Morandi de Gênes vient relancer le débat sur les concessions d’infrastructures publiques. En France et dans le Grand-Sud en particulier, ce sont les barrages hydrauliques qui risquent de passer prochainement sous pavillon privé.

La commission européenne au nom de la libre concurrence veut casser le monopole public sur l’hydroélectricité. Elle réclame à la France une mise en concurrence de ses barrages dont la capacité de production est aujourd’hui gérée à 80 % par l’entreprise publique EDF soit environ 20 gigawatts. Suite à des années d’injonctions, Paris commence à céder mais pas suffisamment pour Bruxelles.

Ainsi, fin janvier 2018, le ministre de l’Écologie Nicolas Hulot a transmis une liste de 150 barrages dont les concessions vont arriver à échéance au fil de l’eau d’ici 2022. Selon les syndicats du secteur de l’énergie, Bruxelles aurait répondu courant juillet que cette liste des barrages à ouvrir à la concurrence n’était pas suffisante à la vue des 433 ouvrages que compte l’Hexagone.


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