Contre la suppression des cotisations sociales

samedi 21 octobre 2017.
 

Prenons davantage exemple sur ce qui marche dans la social-démocratie européenne, le Labour de Jeremy Corbyn, et le gouvernement portugais de gauche unie, PSP, PCP, BdG, qui sort concrètement de l’austérité qui avait été imposée par l’UE et la droite, et qui semble bien marcher. Ce qui est fait par un petit pays de 11 millions d’habitants devrait l’être par nous. Le PS a obtenu 38 % des voix dans les élections intermédiaires (ça peut se faire !) de dimanche dernier, alors qu’il avait été balayé en 2010 après des années de politiques austéritaires de type Hollande, menées par Socrates. Il est revenu au pouvoir dans l’unité de toute la gauche depuis 2015, ça prouve qu’en réduisant moins les déficits que ce qu’exige l’UE (en résistant à ses avis), en réduisant la durée du travail à 35 h, en augmentant le Smic, en recrutant des fonctionnaires, même si ce n’est pas extraordinaire, ça va mieux, le Portugal est présenté comme une exemple de relance. (Rappelons que pendant 40 ans ce pays avait 0 % de déficit et que c’est ainsi qu’il était devenu le pays le plus pauvre d’Europe)

Je voudrais alerter à nouveau comme je le fais avec insistance depuis des mois sur la suppression annoncée des cotisations sociales, chômage et maladie en janvier prochain. Je n’ai jamais eu aucune illusion sur Macron, il n’y avait aucun doute, il suffisait de l’étudier, de le lire, pour comprendre qu’il était l’ennemi de la gauche, des socialistes, des salariés, dés le début j’ai dénoncé Thatcher en lui, mais la suppression des cotisations sociales, est une vraie contre-révolution de plus après la casse du Code du travail : et nous ne nous préparons pas à combattre ça avec toute l’énergie nécessaire.

En janvier, ils sortent les cotisations chômage et maladie du bulletin de paie. Je ne voudrais pas que le groupe parlementaire vote cela sans nous consulter. Je voudrais qu’on fasse une campagne nationale, explicative, en profondeur sur ce point. (Au passage, nos amis de FI défendent sur ce point l’idée dans leur programme « AEC » qu’un « impôt citoyen » devrait financer la protection sociale, et à gauche, il est d’autant plus nécessaire de défendre que ce soit le salaire brut, avec les cotisations payées à la source par le patronat, qui figure sur nos bulletins de paie.

Au passage, bravo d’avoir repris ma proposition de faire une campagne nationale contre la suppression des 150 000 emplois aidés, le plus grand plan antisocial, de chômage du moment. Je suis allé dans des petites communes, Donnemarie-Dontigny, en 77, par exemple, où la suppression de deux emplois aidés, provoque un désastre, mais c’est partout, il faut faire un vrai comité national quadrillant le pays, dénoncer les effets concrets cas par cas de cette sale politique de Macron…


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