À propos de « l’affaire » Valls (par Gérard Filoche, Parti Socialiste)

samedi 25 juillet 2009.
 

Le problème ce n‘est pas tant que Manuel Valls parle.

Le problème, c’est ce qu’il dit et le fait que personne ne lui réponde sur le fond.

Chaque fois que Valls parle contre la retraite à 60 ans, pourtant défendue par 8 syndicats sur 8, il nous fait perdre des voix.

Le problème c’est que Valls défend en gros la politique de Sarkozy au lieu de défendre les droits sociaux et du travail, le contrôle sur les licenciements, comme les salariés l’espèrent, l’attendent

Le problème n’est pas un problème de « génération » : à choisir, il vaut mieux des sexagénaires bien trempés à gauche que des quadragénaires jeunes coqs droitiers.

Valls n’a rien de « moderne », sa mise en cause du socialisme est vieille d’un siècle, banale comme les discours des « néos » : mais le problème c’est que le PS ne dise rien de précis pour défendre les retraites, hausser les salaires, reconstruire le droit du travail, partager les richesses.

Bon sang, rien ne sert d’admonester Valls sur le plan de la seule discipline ; nul ne l’entendrait si, en ce moment, avec toute la gauche, on défendait 35, 60, 1600, - 35 h, 60 ans, 1600 euros. Et la gauche répondrait forcément « présente » à nos appels à l’unité !

Il nous faut une ligne offensive à gauche et Valls ne sera plus un problème : « travailler moins pour travailler tous tout de suite » : la crise du capitalisme est liée aux gains de productivité non redistribués, à l’appauvrissement qui en résulte, à la finance incontrôlée qui les torpille.

En face, le socialisme est une idée neuve, affirmons-là.

Gérard Filoche, le 16 juillet 2009


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