"Liberté pour les militants de Greenpeace ", demandent ensemble Noël Mamère et Jean-Luc Mélenchon

mardi 22 octobre 2013.
 

“Dénoncer les crimes contre l’environnement dans un pays qui a produit Tchernobyl et la mer d’Aral, c’est sauvegarder le patrimoine de l’humanité." Dans un texte écrit en commun, Noël Mamère et Jean-Luc Mélenchon appellent à la libération des écologistes emprisonnés en Russie.

Depuis le 19 septembre, trente militants de Greenpeace International sont détenus dans les prisons russes. Leur crime : avoir tenté d’investir une plateforme de forage pétrolier de la société Gazprom, en Arctique, pour alerter l’opinion mondiale sur les dangers de marées noires géantes et la menace sur l’une des dernières réserves de biodiversité de la planète.

De manière totalement illégale et disproportionnée, la garde russe a abordé le navire de Greenpeace, l’Artic Sunrise, alors qu’il se trouvait en dehors des eaux territoriales russes et a arrêté l’équipage sous la menace d’armes à feu. Après comparution devant un tribunal de Mourmansk, les trente militants ont été condamnés à deux mois de détention préventive, le temps d’une enquête. Ils sont inculpés de piraterie en groupe organisé, délit passible de quinze ans de prison en Russie. Accusation absurde et politique qui a pour but de dissuader tous les militants écologistes de revenir dans les parages. Pourtant, le combat de Greenpeace est juste :

- Ces trente militants courageux se battent pour la justice écologique. L’entreprise Gazprom, dirigée par un petit groupe d’oligarques dont fait partie l’ancien chancelier social-démocrate allemand Schroeder, organise le pillage et la destruction programmée de l’Arctique aux côtés d’autres multinationales avides d’exploiter cette immense zone regorgeant de ressources en hydrocarbures non encore exploitées.

Avec 30 % des gisements de gaz dans le monde et 13 % des gisements de pétrole, l’océan Arctique revêt une importance stratégique particulière pour son principal pays riverain, la Russie. Prirazlomnaya est une vieille plateforme, récupérée de la mer du Nord et construite il y a presque 30 ans. Mais il n’existe aucun plan de prévention des marées noires pour cette plateforme, dangereuse en termes de sécurité pour l’environnement.

Dénoncer les crimes contre l’environnement dans un pays qui a produit la catastrophe de Tchernobyl et l’écocide de la mer d’Aral c’est sauvegarder le patrimoine de l’humanité. L’Arctique devrait devenir un bien commun de l’humanité en raison de son rôle majeur dans les équilibres de la biosphère. Malheureusement, la zone arctique est menacée aussi bien par les velléités pétrolières de Gazprom que par celles du Canada et des États-Unis qui se refusent toujours à ratifier la Convention internationale sur le droit de la mer (Convention de Montego Bay de l’ONU).

- Ces trente militants courageux se battent pour la liberté de tout le peuple russe. Cette répression de militants écologistes, écrasés par l’oligarchie et son bras armé le pouvoir, est un déni du respect des libertés fondamentales. En février 2014, la Russie accueillera les Jeux Olympiques d’Hiver, à Sotchi. Personne ne comprendrait qu’ils puissent se tenir dans un pays où trente militants de Greenpeace appartenant à dix-huit pays différents (la Russie, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Argentine, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la France…) seraient encore détenus dans des conditions indignes d’un État de droit.

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