13) La Palestine à l’ONU ! Et maintenant ?
12) Le Parti de Gauche salue la reconnaissance historique de l’État palestinien à l’ONU !
11) Communiqué NPA : Palestine / ONU
10) ONU Comment ont voté les Etats ?
- 9) Le PCF se félicite du vote positif de la France pour l’admission de la
Palestine comme Etat observateur à l’ONU
8) La Palestine reconnue à l’ONU : ce n’est pas un problème, mais la solution !
7) Appel de parlementaires pour l’admission de la Palestine à l’ONU
6) Intervention de François Asensi (Front de Gauche) à l’Assemblée nationale et réponse de Laurent Fabius
5) Palestine à l’ONU, le « oui » de la France
4) Reconnaissance grandissante des droits des palestiniens par l’Assemblée générale (site officiel de l’ONU)
3) Lettre de Michel Delebarre et de Claude Nicolet à François Hollande : la France doit dire"oui" à la Palestine
2) La France doit dire oui à l’admission de la Palestine à l’ONU !
1) Soirée de soutien pour l’admission de la Palestine à l’ONU
Communiqué de l’AFPS
La Palestine vient d’être admise comme Etat non-membre au sein des Nations Unies par 138 voix pour, 9 voix contre et 41 abstentions. Comme elle l’avait finalement annoncé la France a voté pour, entraînant des partenaires européens sur ce même vote.
Nous nous réjouissons hautement de cette situation. C’est une précieuse victoire diplomatique.
Ce vote marque, en effet, une étape importante dans la lutte du peuple palestinien pour la pleine réalisation de ses droits nationaux.
Le texte adopté basant l’entrée de l’Etat de Palestine au sein des Nations unies qui se réfère notamment aux résolutions 181 et 194 de l’Assemblée générale, stipule expressément que cette admission se fait « sans préjudice des droits acquis, privilèges et rôle de l’OLP à l’ONU en tant que représentant du peuple palestinien. » Cet Etat doit avoir des frontières précisées, celles de 1967, et une capitale : Jérusalem-Est.
Ainsi les énormes pressions américano-israéliennes ne sont pas parvenues à empêcher le vote ou à en édulcorer la portée : il est clair que pour sortir des diverses impasses nées après Oslo, le droit international est le seul fondement pour qu’aboutissent de futures négociations et la paix.
Ce vote et ces résultats ne sauraient pour autant cacher que beaucoup reste à faire pour mettre un terme à la stratégie israélienne de colonisation et de dépossession et que pour qu’enfin, deux Etats viables, vivent côte à côte et en sécurité.
L’unité nationale inter-palestinienne, affirmée au Caire, relancée à Doha est de nouveau en marche depuis l’échec essuyé par Netanyahou dans l’agression contre Gaza en ce mois de novembre. Elle sera un des éléments du nouveau rapport de forces qu’il faut maintenant travailler à élargir. Les deux autres « piliers » des avancées futures sont la résistance populaire à l’intérieur, d’une part, et la solidarité internationale, d’autre part.
Nous nous sommes mobilisés avec succès pour amener la France à prendre une position conforme au rôle que notre pays doit jouer dans le monde.
Dans la logique de son vote à l’ONU, la France doit à présent reconnaître l’Etat de Palestine et exercer de réelles pressions sur Israël dont les dirigeants ont érigé la violation du droit en principe stratégique.
Elle doit prendre sans tarder des mesures concrètes pour qu’il soit mis un terme à l’impunité de cet Etat. Il serait illusoire de penser que des négociations directes, en tête à tête, et « sans conditions » pourraient aboutir. La Communauté internationale a fait bouger les lignes aujourd’hui. Elle doit continuer à le faire.
La bataille d’opinion a marqué un point important aujourd’hui. Nous avons l’ambition d’élargir et d’amplifier le mouvement de solidarité afin, plus que jamais, de soutenir la lutte du peuple palestinien pour la réalisation de ses droits nationaux légitimes.
Le bureau national
Ce 29 novembre 2012, 65 ans après l’adoption du plan de partage de la Palestine en deux États, l’Assemblée générale des Nations Unies vient de voter et décider d’admettre l’État palestinien comme État observateur non membre.
La reconnaissance de la Palestine comme État prouve que les gouvernements israéliens successifs, malgré leur politique d’apartheid, d’oppression du peuple palestinien, de blocus économique de la bande de Gaza (toujours menacée de bombardements), de colonisation incessante et de déni du droit au retour des réfugiés, ne peuvent empêcher la majorité des États du monde et leurs peuples de revendiquer la justice pour les Palestiniens et la paix pour Palestiniens et Israéliens.
Au-delà du symbole, cette reconnaissance permettra à l’État palestinien de saisir la Cour Pénale Internationale afin que les gouvernants d’Israël répondent de leurs crimes, et en particulier de l’opération Plomb Durci de 2008 – 2009, qualifiée par le rapport de mission indépendant Goldstone de crime de guerre.
Le Parti de Gauche salue le vote historique de l’Assemblée générale des Nations Unies. Il se félicite du vote favorable de la France qui est conforme aux engagements pris, et encourage le gouvernement à tout faire pour garantir le respect du droit international et la protection des droits du peuple palestinien à disposer d’un État viable dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est pour capitale et à vivre en paix, sans occupation ni blocus et dans le respect du droit au retour des réfugiés.
Vendredi 30 Novembre 2012 Sakina Faouzi, Joëlle Ellert et Céline Meneses
Le NPA considère le vote des Nations-Unies accordant la place d’Etat non-membre à la Palestine comme une avancée dans la bataille pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien, et un revers pour la diplomatie de l’occupant, après le revers subi dans son offensive contre Gaza.
Pour autant la route est encore longue et seule la reconnaissance de l’intégralité des droits du peuple palestinien est à même de ramener la paix.
Israël étant sourd depuis plus de 64 ans à toutes les résolutions de l’ONU, la reconnaissance de ces droits, y compris le droit au retour exigé par les résolutions 242 et 194, passe par le soutien à la résistance des Palestiniens, au mouvement de solidarité, par le renforcement d’une campagne internationale de boycott, désinvestissement, sanctions à l’égard d’Israël.
Démantèlement de toutes les colonies ! Libération immédiate de tous les prisonniers ! Levée sans conditions du siège de Gaza ! Pas de justice pas de paix !
Palestine vivra, Palestine vaincra
Le vote permettant aux palestiniens d’accéder au statut d’Etat non membre requérait une majorité des deux tiers des pays votants à cette session de l’Assemblée générale de l’Onu. Cent trente huit états ont voté en faveur du texte, quarante et un se sont abstenus, e neuf ont voté contre.
Ont voté contre : Israël, les Etats-Unis, le Canada, la République tchèque, le Panama, les Iles Marshall, Nauru, la Micronésie, Palau
Chez les abstentionnistes (41 votes) on trouve 11 pays européens : Allemagne, Bulgarie, Estonie, Grande-Bretagne, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Slovaquie
Les autres pays abstentionnistes : Albanie, , Andorre, Australie, Bahamas, Barbade, Bosnie Herzégovine, Cameroun, Colombie, Corée du Sud, Croatie, République démocratique du Congo, Fidji, Guatemala, Haïti, Macédoine, Malawi, Moldavie, Monaco, Mongolie, Montenegro, Papouasie Nouvelle Guinée, Paraguay, Rwanda, Samoa, Saint Marin, Singapour, Slovénie, Togo, Tonga, Vanuatu
Parmi les 138 états qui ont voté pour la résolution palestinienne, on trouve 14 pays européens. Autriche, Belgique, , Chypre, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Malte, Portugal et Suède.
Les autres sont :
Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Antigua-Barbuda, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Bahrein, Bangladesh, Biélorussie, Bélize, Bhoutan, Birmanie, Bolivie, Botswana, Brésil, Brunei, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cap Vert, République centrafricaine, Chili, Chine, Comores, Congo, Costa Rica, Côte d’Ivoire, Cuba, Djibouti, Dominique, République dominicaine, Emirats arabes unis, Equateur, Egypte, Salvador, Erythrée, Ethiopie, Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana, Grenade, Guinée, Guinée Bissau, Guyana, Honduras, Islande, Inde, Indonésie, Iran, Irak, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Koweït, Kirghizstan, Laos, Liban, Lesotho, Libye, Liechtenstein, Malaisie, Maldives, Mali, Mauritanie, île Maurice, Mexique, Maroc, Mozambique, Namibie, Népal, Nouvelle Zélande, Nicaragua, Niger, Nigeria, Norvège, Oman, Ouganda, Ouzbékistan, Pakistan, Pérou, Philippines, Qatar, Russie, Saint Kitts-Nevis, Ste Lucie, St Vincent-Grenadines, Sao Tome Principe, Sénégal, Serbie, Seychelles, Sierra Leone, Salomon (îles), Somalie, Sud Soudan, Soudan, Sri Lanka, Surinam, Suisse, Swaziland, Syrie, Tadjikistan, Tanzanie, Tchad, Thaïlande, Timor Leste, Trinidad-Tobago, Tunisie, Turquie, Turkménistan, Tuvalu, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Yémen, Zambie, Zimbabwe.
L’admission de la Palestine comme Etat observateur au sein des Nations-Unies sera votée demain par l’Assemblée générale de l’ONU. Tout indique un résultat positif. Le Parti communiste français s’en réjouit. Le PCF se félicite que la France ait décidé de voter en faveur de la résolution palestinienne. Les mobilisations et les initiatives engagées depuis des mois par le mouvement de solidarité en France et en Europe notamment ont contribué à cette avancée.
L’exigence palestinienne de l’édification d’un Etat indépendant, à côté de l’Etat d’Israël, voit sa légitimité confirmée malgré un contexte régional et international qui reste difficile. Il faudra maintenant que d’autres pas en avant soient effectués pour que l’ensemble des droits nationaux du peuple palestinien soient enfin réalisés et pour que le droit international soit enfin respecté. C’est une bataille pour la justice, pour le droit et pour la paix qui doit continuer.
Face aux inacceptables menaces de rétorsion israéliennes, la plus grande vigilance s’impose. Les autorités françaises et européennes ne doivent plus ni accepter, ni encourager, comme c’est trop souvent le cas, le mépris du droit et l’impunité du régime de Tel Aviv. Des sanctions doivent être décidées contre Israël tant que ce pays s’opposera à l’application des résolutions de l’ONU. Comment pourrait-t’on désormais tolérer la poursuite de la colonisation et de l’occupation d’un Etat reconnu officiellement comme observateur au sein de l’ONU ?
Le vote de l’Assemblée générale des Nations-Unies va changer la donne politique et juridique en renforçant pour tout le monde la contrainte du respect et de l’application du droit international concernant la question de Palestine.
Parti communiste français
Paris, le 28 novembre 2012.
Ce jeudi soir, à 20 heures, l’Assemblée générale de l’ONU décidera par un vote si elle accorde le statut d’"État observateur non membre" à la Palestine. Un moment historique pour tous ceux qui prônent une reconnaissance officielle de ce pays, à l’histoire si lourde. Parmi eux, Jean-Claude Lefort, président de l’association France Palestine Solidarité.
Le 29 novembre 1947, il y a 65 ans jour pour jour, l’Assemblée générale de l’ONU adoptait la résolution 181, recommandant le plan de partage de la Palestine historique en deux États, l’un qui allait devenir Israël (55% de la terre lui étant donnés), l’autre attribué aux "arabes", ainsi qu’on désignait alors les Palestiniens.
Une partition qui n’est toujours pas réalisée
L’Assemblée générale prit cette décision par 33 voix pour, 13 contre et 10 abstentions. Mais celle-ci, notons-le, fut prise sans la moindre consultation de la population "autochtone" alors présente qui, par principe, et supérieurement au mandat britannique, détenait entre ses mains, elle et elle seule, la souveraineté sur cette terre. Car contrairement à la formule de propagande indéfiniment répétée : "La Palestine [n’était] pas une terre sans peuple pour un peuple sans terre."
Le 14 mai 1948, l’État d’Israël était proclamé par Ben Gourion "au nom des droits historiques et naturels" que les Juifs, selon lui, possédaient sur cette terre. Depuis plusieurs mois s’était déjà enclenchés des combats provoquant des massacres qui allaient déboucher sur la "Nakba", la "catastrophe", entraînant le "départ" forcé de quelque 800.000 Palestiniens. Les Britanniques se retirant le même jour que cette proclamation, laissant ainsi les pays arabes voisins et Israël en guerre dans un tête-à-tête mortifère.
Le 11 mai 1949, Israël était admis comme État membre de l’Organisation des Nations unies, obligation lui étant faite de respecter la Charte, mais aussi toutes les résolutions adoptées antérieurement à son admission au sein de l’Organisation, la résolution 181 comme la 194, adoptée le 11 décembre 1948, relative au droit de retour des réfugiés palestiniens. Ces conditions étaient acceptées et actées par l’Organisation.
On sait ce qu’il advint de cette partition qui n’est toujours pas réalisée puisque seul un État a vu le jour – Israël – avec la "bénédiction" des Nations unies. Pourtant, dès 1988, la partie palestinienne décidait de proposer, de manière unilatérale, un compromis véritablement historique. Elle renonçait en effet aux frontières de 1947 et déclarait sa volonté de construire son État palestinien, avec Jérusalem-Est comme capitale, sur seulement 22% de la Palestine historique au lieu des 44% initiaux.
La colonisation, une entorse au droit international
Et depuis tout ce temps et malgré tout cela, où est cet État palestinien ? Nulle part… On parle des "Territoires palestiniens occupés" et Israël récuse même le terme, ne les considérant que comme des "terres disputées". En somme, pour Israël, adepte du fait accompli, "ce qui est à moi est à moi et ce qui est à toi est négociable" ! Jérusalem Est, sans laquelle il ne peut y avoir d’État palestinien, a été "annexée", en violation totale du droit international. Israël considérant la ville "trois fois sainte" comme "sa capitale éternelle et réunifiée".
Les "Accords d’Oslo", les "Feuilles de route" et autre Quartette n’y ont rien fait, tout au contraire : jamais l’occupation israélienne n’a atteint une telle ampleur. Les Territoires palestiniens sont aujourd’hui une somme de petits îlots, de Gaza à Djénine, sans liens entre eux ni souveraineté terrestre, maritime ou aérienne.
Dans ces conditions, parler de poursuivre les "négociations" sans poser comme point de départ absolu les exigences du droit international constitue, en fait, une prime encourageant Israël à poursuivre sa colonisation totale de la terre palestinienne. Contre le droit et la justice. Et donc aussi contre la paix.
Devant ces impasses cruelles, il fallait donc que l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), qui représente l’ensemble du peuple palestinien (qu’il réside ou non en Palestine), mette enfin les Nations unies devant leurs responsabilités.
La Palestine à l’ONU, un pas capital vers la justice et le droit
Cela fut demandé sans être possible en septembre 2011, du fait de la menace de veto brandie par les États-Unis (bien seuls sur ce sujet). Ce 29 novembre 2012, l’OLP va donc demander à l’Assemblée générale de l’ONU, compétente et statuant à la majorité simple (sans veto possible), d’accueillir l’État de Palestine au sein de l’Organisation comme "État non-membre", c’est-à-dire comme un État disposant de tous les attributs d’un État membre, sauf le droit de vote. Cela n’empêchant pas les Palestiniens de demander à tout moment le statut d’État membre de plein droit.
Cela met les dirigeants israéliens absolument hors d’eux, car ils sont devant ce qu’ils refusent depuis toujours : l’application du droit international. D’aucuns, en Israël, ont même menacé, ni plus ni moins, le président de l’OLP de liquidation physique s’il persistait…
Quelles seront les conséquences de ce vote qui est acquis et pour lequel la France – nous nous en réjouissons pour avoir agi en ce sens depuis des mois avec d’autres – s’est enfin prononcée positivement ?
Sur le terrain cela ne changera pas la vie des Palestiniens : pas un soldat de moins, pas un check-point de moins, pas un morceau du Mur de moins, pas de levée du blocus à Gaza, etc. Et pourtant, au plan politique, cela constituera un pas en avant important redouté par Netanyahu : le droit sera affirmé et voté clairement. Le cadre des discussions sera posé, un cadre jusqu’ici farouchement refusé par les dirigeants israéliens. Désormais il sera dit qu’un État des Nations Unies en occupe un autre. Il reviendra à l’ONU d’en tirer les conséquences.
Un vent d’espoir sur cette région
Les dirigeants israéliens indiquent, à s’étouffer, que cette perspective de l’admission de la Palestine à l’ONU constituera un "tsunami" politique. Pour ce qui nous concerne, nous y voyons au contraire un vent d’espoir qui commencera à souffler sur cette région du monde, une région en pleine mutation et si sensible. Il faudra bien d’autres efforts pour aboutir à la paix. Beaucoup d’autres. C’est certain et il faut le dire.
Mais que les dirigeants israéliens y songent bien, eux qui poursuivent une politique suicidaire pour le peuple israélien : seuls, en fait, les Palestiniens sont en situation de leur accorder, par l’existence de leur État, une incontestable légitimité internationale, une légitimité reconnue par tous, à commencer par leurs voisins arabes.
La création d’un État palestinien souverain dans les frontières d’avant 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, n’est pas le problème. C’est la solution. Pour tous !
Jean-Claude Lefort, jeudi 29 novembre 2012
Monsieur le Président de la République,
Un an après sa démarche en direction du Conseil de Sécurité, le Président Mahmoud Abbas demande cette fois à l’Assemblée générale de l’ONU d’admettre en son sein l’Etat de Palestine comme état non-membre.
Vous vous êtes engagé, comme les forces politiques qui se sont rassemblées sur votre nom, à soutenir « la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien ».
Le vote à l’ONU aura lieu le 29 novembre 2012, 65 ans après le plan de partage de la Palestine historique qui prévoyait l’existence de deux Etats. Il suppose pour aboutir une majorité simple à l’Assemblée générale qui est d’ores et déjà acquise.
La France ne peut être absente de cette admission. Elle est aujourd’hui à l’heure du choix.
Se dérober à cet acte politique favorable à la paix serait un message particulièrement négatif envoyé au monde, décrédibilisant pour longtemps la pa role et l’image de la France ainsi que ses intérêts.
Il serait désastreux que notre pays aille à contrecourant du soutien au droit international et à la justice. Pour que des discussions soient productives, alors qu’elles sont bloquées depuis près de 20 ans et ceci dans l’intérêt des deux peuples, elles doivent partir du droit, et non du fait accompli.
Le droit qui doit être redit avec force par la communauté internationale.
Nous vous demandons, Monsieur le Président, d’être fidèle à vos engagements et à ce qu’attend la très grande majorité de nos concitoyens : « Dites oui à la démarche palestinienne à l’Assemblée générale de l’ONU le 29 novembre » !
François Alfonsi, Député européen
Brigitte Allain, Députée de Dordogne
Pouria Amirshahi, Député de la 9e circonscription des Français de l’Étranger
Christian Assaf, député de l’Herault
Eliane Assassi, Sénatrice de la Seine Saint Denis (Parti communiste français), Présidente du Groupe communiste, républicain et citoyen au Sénat
François Asensi, Député de Seine Saint-Denis
Isabelle Attard, Députée du Calvados
Alexis Bachelay, député
Jean-Paul Bacquet, député du Puy-de-Dôme
Serge Bardy, député de Maine-et-Loire
Nicolas Bays, député de la 12e circonscription du Pas-de-Calais
Marie-Françoise Bechtel, députée de l’Aisne, vice-présidente de la Commission des lois de l’AN, apparentée au groupe SRC
Pierre Bernard-Reymond, Sénateur des Hautes-Alpes
Michel Billout, sénateur de Seine et Marne
Gwenegan Biu, Député du Finistère
Marie-Odile Bouillé, députée de la Loire-Atlantique
Marie-Christine Blandin, sénatrice EELV
Malek Boutih, Député de l’Essonne
Kheira Bouziane, Députée de Côte-d’Or
Alain Calmette, Député du Cantal
Jean-Jacques Candelier, député PCF
Jean-Noël Carpentier, groupe RRDP
Fanélie Carrey-Conte, députée de Paris (15e circonscription)
Jean-Paul Chanteguet député PS de l’Indre
Guy-Michel Chauveau, député de la Sarthe
Pascal Cherki, Député de Paris, Maire du XIVème arrondissement
Laurence Cohen, Sénatrice du Val de Marne
Philip Cordey, Député des Français du Benelux
Sergio Coronado, Député des Français de l’étranger Amérique latine - Caraïbes, Groupe Ecologiste
Cécile Cukierman, Sénatrice de la Loire, Conseillère régionale Déléguée à l’Egalité Femmes Hommes auprès du Président
Henri Emmanuelli, Député des Landes
Yves Daniel, Député de la 6ième circonscription de Loire-Atlantique
François De Rugy, député de Loire-Atlantique et co-président du groupe EELV à l’Assemblée Nationale
Jean-Pierre Decool, Député Apparenté UMP, Conseiller Général – Maire de Brouckerque (Nord)
Michelle Demessine, Sénatrice du Nord
Laurence Dumont, Députée du Calvados
Sébastien Denaja , député SRC de la 7ème circonscription de l’Hérault
Richard Ferrand, Député du Finistère
Razzy Hammadi, député de la 7ème circonscription de Seine-St-Denis
Mathieu Hanotin, Député PS de Seine-Saint-Denis (2e circonscription)
Christian Hutin, Député du Nord, vice-président de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale apparenté Socialiste Républicain et Citoyen
Nicole Kiil-nielsen, Eurodéputée Verts/ALE membre de la commission AFET (affaires étrangères) et DROI (droits humains) ainsi que de la Délégation du Conseil législatif Palestien
Bariza Khiari, vice-présidente du Sénat
Yann Galut, député
Brigitte Gonthier-Maurin, Sénatrice PCF des Hauts-de-Seine
Serge Janquin, Député du Pas-de-Calais
Régis Juanico, député socialiste de la Loire
Annick Le Loch, Députée du Finistère
Claudine Lepage, Sénatrice des Français établis hors de France
Noël Mamère, Député EELV
M. Alfred Marie-Jeanne, Député de la Martinique,
Jacques Mézard, Sénateur du Cantal
Paul Molac, Député du Morbihan, divers gauche apparenté Union démocratique bretonne
Alain Moyne-Bressand, député de l’Isère
Hervé Pellois, député du Morbihan
Sébastien Pietrasanta, député des Hauts-de-Seine
Barbara Pompili, députée EELV de la Somme
François Rochebloine, Député de la Loire
Barbara Romagnan, Députée du Doubs
Julie Sommaruga, députée des Hauts-de-Seine
René Teulade, sénateur
Maurice Vincent, Sénateur de la Loire, Maire de Saint-Étienne
M. le président La parole est à M. François Asensi, pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine [communistes et Front de gauche].
M. François Asensi Ma question s’adresse à M. le ministre des affaires étrangères.
La voix de la France au Proche-Orient est attendue. Il est temps, il est grand temps que la France reconnaisse enfin l’État palestinien. Ce jeudi, elle doit dire oui à son entrée à l’ONU ! Il y a soixante ans, le plan de partage prévoyait la création de deux États. Soixante ans plus tard, le peuple palestinien n’en peut plus d’attendre enfin sa terre ! Il a connu soixante années d’humiliations, de colonisation et de souffrances. Malgré ces souffrances, ce peuple pacifique a fait le choix de la lutte politique et du compromis, autour du président Abbas.
M. François Asensi Reconnaître l’État palestinien est un signe fort pour que cessent les colonisations en Cisjordanie et pour redonner crédit aux dirigeants palestiniens. Face aux provocations des groupes extrémistes et des États belliqueux, la création de cet État représente aussi la meilleure garantie pour la sécurité d’Israël, à laquelle nous sommes attachés. Il est urgent de redonner espoir au peuple de Palestine. Le monde attend ce geste de la France. Au nom des députés communistes et du Front de gauche, je m’adresse solennellement au chef de l’État, qui avait fait de cette question un engagement de campagne. Monsieur le ministre des affaires étrangères, faites le choix de la liberté et de l’humanisme, en toute indépendance ! Dans son histoire, la France a su faire preuve de sa loyauté avec courage et a pris la cause des peuples. Grandissez la France ! Reconnaissez l’État palestinien ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur de nombreux bancs des groupes SRC [socialistes et apparentés], écologiste et RRDP [radicaux de gauche et divers gauche].)
M. le président La parole est à M. le ministre des affaires étrangères.
M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères Monsieur le député, vous m’interrogez sur le vote que la France prononcera jeudi ou vendredi prochain à propos de la reconnaissance de l’État palestinien. Nous exprimerons ce vote avec cohérence et lucidité. Vous savez que depuis des années, la position constante de la France a été de reconnaître l’État palestinien. Ce fut vrai en 1982 avec le discours que François Mitterrand a prononcé devant la Knesset.
Ce fut vrai l’année dernière, lorsque la France a voté en faveur de la reconnaissance de la Palestine à l’UNESCO. Ce fut vrai quand, durant la campagne présidentielle, dans l’engagement n° 59, le candidat François Hollande, devenu Président de la République, s’était engagé dans le même sens. C’est la raison pour laquelle je vous réponds directement : jeudi ou vendredi prochain, quand la question sera posée, la France répondra oui par souci de cohérence. (De nombreux députés des groupes SRC, GDR, écologiste et RRDP, se lèvent et applaudissent.)Mais en même temps, mesdames et messieurs les députés, il faut faire preuve dans cette affaire de beaucoup de lucidité.
D’une part, le texte est actuellement en discussion. J’ai eu moi-même le président Mahmoud Abbas au téléphone hier matin. D’autre part, ne cachons pas que le moment où cette question sera posée est très délicat, à la fois du fait de l’extrême fragilité du cessez-le-feu, de l’approche des élections israéliennes et du changement dans la composition de l’administration américaine. De toute façon, c’est seulement par une négociation entre les deux parties, que nous demandons sans condition et immédiate, que nous pourrons aboutir à la concrétisation d’un État palestinien. Si nous sommes à la fois cohérents et lucides, nous travaillerons pour la paix. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)
Gilles Paris, Blog Le Monde, mardi 27 novembre 2012
Il a été un peu long à venir mais la France a finalement fait savoir par la voix de son ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, devant l’Assemblée nationale, mardi 27 novembre, qu’elle votera "oui" à la demande de reconnaissance de la Palestine comme Etat non membre de l’ONU, jeudi 29 novembre. Le député de Seine-Maritime Laurent Fabius et le député de Corrèze François Hollande avaient, il est vrai, cosigné en 2011 une proposition de résolution en ce sens qui les obligeait un tantinet, même si le président de la République avait ensuite laissé entendre le contraire en mentionnant "la tentation pour l’Autorité palestinienne d’aller chercher, à l’Assemblée générale des Nations Unies, ce qu’elle n’obtient pas dans la négociation") à l’occasion de la visite à Paris du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, le 31 octobre.
La France a des réserves sur le timing de l’initiative et ses conséquences compte tenu des positions hostiles des Etats-Unis et d’Israël, mais Paris a fini par considérer comme intenable l’option de l’abstention qui aurait signifié un lâchage en bonne et due forme de l’Autorité palestinienne juste au moment où elle sort marginalisée du dernier affrontement en cours entre Israël et le Hamas.
Car Israël votera, lui, "non" et ne se prive pas de menacer Ramallah de représailles. Convertie au clip vidéo, la diplomatie israélienne vient de produire deux petits films censés illustrer le caractère irrationnel de l’initiative palestinienne, présentée comme une fuite en avant pour éviter le chemin de la négociation (à laquelle pas un seul amateur de ce dossier ne croit aujourd’hui).
Dans les années 50 et au début des années 60, la préoccupation majeure de la communauté internationale vis-à-vis de la question de Palestine était le problème des réfugiés et le conflit entre les États. Après la guerre de 1967, la question de Palestine a commencé à être appréhendée dans un contexte politique plus large. Il y a eu un regain d’activité de la part des Palestiniens, désireux de recouvrer leurs droits nationaux. L’Organisation de libération de la Palestine, qui avait été fondée en 1964, a adopté une nouvelle charte nationale en 1968. Cet instrument déclarait que la communauté internationale avait jusqu’alors manqué à ses responsabilités et demandait la poursuite de la lutte menée en faveur des droits des Palestiniens. Réinscription de la question de Palestine à l’ordre du jour de l’Assemblée générale, 1974
En décembre 1969, l’Assemblée générale a reconnu que « le problème des réfugiés arabes de Palestine provenait du déni de leurs droits inaliénables en vertu de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration universelle des droits de l’homme ». En septembre 1974, 56 États Membres ont proposé que « la question de Palestine » fasse l’objet d’un point distinct de l’ordre du jour de l’Assemblée générale. Ils ont fait observer que la question de Palestine et du statut et du sort du peuple palestinien ne figurait pas à l’ordre du jour de l’Assemblée en tant que question distincte depuis plus de 20 ans. La proposition a été acceptée et la question de Palestine apparaît depuis lors tous les ans à l’ordre du jour de l’Assemblée. Dans une résolution adoptée le 22 novembre 1974, l’Assemblée générale a réaffirmé les droits inaliénables du peuple palestinien, y compris le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure, le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales et le droit des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens. Les droits du peuple palestinien, tels qu’ils ont été énoncés par l’Assemblée en 1974, ont été réaffirmés tous les ans depuis lors. Statut d’observateur accordé à l’OLP, 1974
En 1974 également, l’Assemblée générale a invité l’OLP à participer à ses travaux en qualité d’observateur, en tant que représentant du peuple palestinien. Le statut d’observateur a ensuite été élargi de façon à y intégrer tous les organes de l’ONU.
Par la suite, dans sa résolution 43/177 du 15 décembre 1988, l’Assemblée générale a pris acte de la proclamation de l’État palestinien par le Conseil national palestinien. Elle a réaffirmé qu’il était nécessaire de permettre au peuple palestinien d’exercer sa souveraineté sur son territoire occupé depuis 1967. Elle a également décidé que la désignation de « Palestine » remplacerait, au sein du système des Nations Unies, la désignation « Organisation de libération de la Palestine », sans préjudice du statut et des fonctions d’observateur de l’Organisation de libération de la Palestine au sein du système des Nations Unies.
Dix ans plus tard, l’Assemblée générale a adopté, le 7 juillet 1998, la résolution 52/250 aux termes de laquelle elle a décidé de conférer à la Palestine, en sa qualité d’observateur, des droits et privilèges supplémentaires pour ce qui est de participer aux sessions et aux travaux de l’Assemblée générale ainsi qu’aux conférences internationales et aux conférences des Nations Unies. Création du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, 1975
Le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, également connu sous le nom de Comité des droits des Palestiniens, a été créé en 1975 par l’Assemblée générale, qui lui a demandé d’établir un programme de nature à permettre au peuple palestinien d’exercer ses droits inaliénables. Les recommandations du Comité, présentées en 1976, étaient divisées en deux parties :
la première concernant le droit des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens ; la seconde concernant leurs droits à l’autodétermination, à l’indépendance et à la souveraineté nationales.
Le Conseil de sécurité a examiné les recommandations du Comité, mais n’a pas pu parvenir à une décision en raison du veto des Etats-Unis d’Amérique, membre permanent du Conseil. Il a de nouveau abordé la question à plusieurs occasions mais, à chaque fois, il a ajourné ses travaux sans prendre de décision. Les recommandations ont, toutefois, été approuvées par l’Assemblée générale en 1976 et les années suivantes. L’Assemblée a également prié le Comité de maintenir la situation relative à la question de Palestine à l’examen, et de faire rapport et de formuler des recommandations en vue de les présenter à l’Assemblée ou au Conseil de sécurité. Le Comité a également pour mandat d’assurer la plus grande diffusion possible d’informations sur ses recommandations, en ayant recours aux organisations non gouvernementales et à d’autres moyens appropriés.
Durant les années 80 et 90, le Comité a suivi la situation en ce qui concerne les droits des Palestiniens et soumis ses conclusions à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité. Son programme de séminaires, colloques et autres activités a contribué à mieux informer la communauté internationale sur la question de Palestine et a focalisé les efforts sur la nécessité de parvenir à un règlement pacifique fondé sur l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.
Le 29 novembre prochain le Président Mahmoud Abbas présentera la candidature de la Palestine pour que celle ci devienne Etat observateur de l’ONU. Michel Delebarre et Claude Nicolet, deux élus influents da la région Nord écrivent au Président de la République pour lui demander que la France soutienne cette candidature.
Monsieur le Président de la République Palais de l’Elysée 55, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
Monsieur le Président de la République,
Le 29 novembre prochain, Monsieur Mahmoud ABBAS, Président de l’Autorité nationale palestinienne, s’adressera à l’Assemblée générale des Nations Unies pour demander que son pays soitreconnu comme membre observateur.
Après le vote positif qui a honoré la France lors de l’adhésion de la Palestine à l’Unesco, nous pensons que notre pays doit maintenant dire « oui » à la Palestine à l’ONU. Une telle décision permettrait de garder l’espoir d’un apaisement global dans la région. Nous n’ignorons rien des enjeux et des risques que cela recouvre mais c’est aussi la grandeur de notre pays que de savoir, face au monde, dire où est la justice et le droit. Le rayonnement de la France en sortirait considérablement renforcé.
Ce chemin est pour nous une évidence car c’est celui du droit et de la liberté. C’est aussi celui de la démocratie dans un monde arabe en pleine transformation.
Aujourd’hui l’heure est grave. C’est probablement l’une des dernières occasions de parvenir à la seule solution viable : la création d’un Etat palestinien, démocratique et souverain, dans les frontières de 1967, en paix avec son voisin israélien.
Les collectivités locales françaises, regroupées au sein du Réseau de coopération pour la Palestine et de Cités Unies France, qui coopèrent avec des collectivités palestiniennes depuis vingt ans, connaissent la volonté des Palestiniens de vivre, de travailler en paix et dans la dignité. Le fait que la plupart travaillent aussi avec des collectivités israéliennes témoigne de leur objectivité sur ce dossier.
La forte mobilisation des élus français (plus de 200) aux assises de la coopération décentralisée franco-palestinienne organisées par Cités Unies France, le Réseau de Coopération Décentralisée pour la Palestine (RCDP) et l’Association des Collectivités Palestiniennes (APLA), qui se sont tenues à Hébron les 23 et 24 janvier dernier, témoigne d’une nouvelle perception de la question palestinienne pour la société française.
Nous, élus de collectivités françaises, sommes convaincus de la nécessité de mettre la coopération au service de la fraternité entre nos deux peuples, pour l’émergence d’une Palestine libre, démocratique et souveraine, vivant dans la paix, le développement et la sécurité avec ses voisins au premier rang duquel Israël.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de notre haute considération.
Michel DELEBARRE Ancien Ministre d’Etat Sénateur-Maire de Dunkerque Président de la Communauté urbaine de Dunkerque Président de Cités Unies France
Claude NICOLET Adjoint au Maire de Dunkerque Conseiller Communauté urbaine de Dunkerque Conseiller régional Nord Pas de Calais
http://www.lemonde.fr/idees/article...
Dans les prochaines semaines, l’Assemblée générale de l’ONU va se prononcer sur la demande palestinienne d’admission au sein de l’organisation comme "Etat non membre" avec tous les droits afférents à ce statut.
Cette démarche vise à surmonter l’impasse du "processus de paix" initié à Oslo et de "négociations" menées sans référence aux paramètres du droit international. Elle répond à une question simple : oui ou non, l’Etat de Palestine a-t-il vocation à exister et à être reconnu dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément au droit international, et donc admis au sein de la communauté des nations ? Cette demande place les Etats membres devant leurs responsabilités : oui ou non, vont-ils enfin choisir de faire un acte politique pour imposer le droit ?
La France ne peut se dérober devant pareille responsabilité. François Hollande s’y était engagé et, avec lui, sa majorité. Aujourd’hui, toute esquive aurait des conséquences gravissimes et donnerait quitus à l’occupation. Elle compromettrait pour longtemps la crédibilité de notre pays qui affirme vouloir s’engager pour un règlement, fondé sur le droit. C’est le moment d’agir !
La France doit voter "oui" à l’admission de l’Etat de Palestine à l’ONU comme elle a voté pour son admission à l’Unesco. Entraînant avec elle ses amis et partenaires, européens notamment, elle choisira la seule voie qui vaille, celle du droit qui permettra la coexistence de deux états vivant côte à côte en paix et en sécurité.
Pascal Boniface, géopolitologue ; Rony Brauman, médecin, ancien président de Médecins sans frontières ; Anne Brunswic, écrivain, journaliste ; Jean-Paul Chagnollaud, professeur des universités ; Manu Chao, auteur, compositeur, interprète et musicien ; Rokhaya Diallo, éditorialiste pour la télévision et la radio ; Miguel Angel Estrella, pianiste, ambassadeur de l’Argentine à l’Unesco ; HK et les Saltimbanks, groupe de musique ; Jacques Gaillot, évêque français ; Gisèle Halimi, avocate, ancienne députée à l’Assemblée nationale, représentante de la France à l’Unesco ; Stéphane Hessel, diplomate et militant ; Marcel-Francis Kahn, professeur, ancien coprésident de l’AFPS ; Edgar Morin, sociologue et philosophe ; Lilian Thuram, ancien footballeur et créateur de la Fondation Lilian Thuram-Education contre le racisme ; Dominique Vidal, historien et journaliste ; Zebda, groupe de musique ; Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine Solidarité ; Claude Léostic, présidente de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine ; Pierre Tartakowsky, président de La Ligue des droits de l’homme.
Lors de sa 67ème session, l’Assemblée générale des Nations Unies à New-York sera saisie le 29 novembre prochain d’un projet de résolution demandant que la Palestine obtienne le statut d’Etat observateur au sein des Nations-Unies. Cette résolution réaffirmera le droit légitime du peuple palestinien à l’autodétermination et à un Etat indépendant dans les frontières d’avant 1967.
Il est de la première importance que cette résolution soit adoptée.
Nous appelons la France et ses partenaires européens à voter pour. Les pressions, les chantages, les menaces des Etats-Unis et d’Israël doivent être clairement et fermement repoussées.
65 ans après l’adoption du Plan de partage de la Palestine par l’Assemblée générale des Nations-Unies, le 29 novembre 1947, l’admission de la Palestine comme Etat observateur à l’ONU serait une première victoire, un premier pas vers l’édification d’un Etat palestinien souverain, internationalement reconnu.
D’autres avancées seront indispensables. Il faudra en finir avec l’occupation militaire et la colonisation israélienne, y compris à Jérusalem-Est, future capitale de l’Etat de Palestine. Le principe du droit au retour pour les réfugiés devra être respecté et les prisonniers libérés. Le blocus de Gaza doit être levé.
La justice et le droit pour le peuple palestinien, c’est le combat de toutes celles et ceux qui veulent agir afin qu’une paix véritable, fondée sur l’application des résolutions de l’ONU, puisse enfin l’emporter au bénéfice de tous les peuples de la région.
Le peuple palestinien a des droits ! La Palestine doit vivre ! Solidarité !
A l’occasion du vote de l’Assemblée générale de l’ONU et de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre, le Parti communiste français avec d’autres organisations solidaires du peuple palestinien vous invitent
à la Bourse du Travail de Saint-Denis, mercredi 28 novembre à 18 h 30.
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Association France-Palestine Solidarité (AFPS), Confédération générale du travail (CGT), Europe Ecologie Les Verts (EELV), Fédération syndicale unitaire (FSU), Ligue des Droits de L’Homme (LDH), Gauche Unitaire (GU), Parti communiste français (PCF), Parti de gauche (PG), Mouvement Jeunes Communistes (MJCF), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP),
Témoignages de jeunes de retour de Palestine
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