1er au 4 novembre à Nice Contre-sommet du G20 Les peuples d’abord, pas la finance !

lundi 7 novembre 2011.
 

7) Le contre-G20 : "un franc succès" (Nouvel Obs)

Près de 10.000 manifestants altermondialistes se sont réunis à Nice à deux jours de l’ouverture du G20 à Cannes pour réclamer plus de justice sociale sous la bannière "Les peuples d’abord, pas la finance !", bien décidés à se faire entendre des membres du G20 dont le sommet démarre jeudi à Cannes, à 30 km de là.

Le cortège s’est ébranlé bruyamment après 15h30, pour entreprendre une quasi-boucle dans le nord-est de la ville, selon le parcours imposé, loin du centre.

"C’est un franc succès, nous avons atteint la frange haute que nous avions prévue", se félicitaient mardi soir les porte-parole du collectif de quelque 40 organisations à l’origine de la mobilisation : 10.000 participants selon eux, 5.400 selon la police.

"G20, j’ai faim"

Dans Nice ensoleillé et calme en ce jour férié, l’événement était placé sous haute surveillance : gendarmes mobiles, CRS, polices nationale et municipale... Au total, 2.000 hommes chargés d’encadrer la marche et de barrer la route à d’éventuels casseurs.

Les organisateurs avaient de leur côté prévu un service d’ordre de 100 personnes.

En tête du cortège, l’organisation Action contre la Faim arborait un slogan de circonstance : "G20, j’ai faim". "Un homme, un toit," lisait-on sur des camions d’Emmaüs.

Dans la masse, une centaine de militants de l’organisation Oxfam, venus d’Espagne, de Belgique, du Mexique, de Grande-Bretagne. Coiffés de chapeaux de Robin des Bois et portant un sac de toile symbolisant la Bourse, ils réclament une taxation des transactions financières, pour un meilleur partage des richesses.

La taxe Tobin en avant

"On est content que nos idées de taxation des transactions financières soient reprises par une grande partie des responsables politiques européens, mais ça reste à l’état de discours", déclare à l’AFP Aurélie Trouvé, co-présidente d’Attac France.

"On veut passer à un stade de mise en oeuvre de mesures concrètes au niveau du G20. La proposition de la Commission européenne de faire cette taxe est un point très positif, mais il y a un problème : c’est proposé pour rembourser les dettes. Autrement dit, on taxe la finance pour redonner à la finance".

Le vice-président du syndicat coréen KCTU, Jeong Eia-Hun, est venu de Séoul dire "l’opposition des travailleurs coréens aux solutions du G20 face à la crise, qui donnent priorité à la finance et nous privent de nos emplois et nos salaires".

"Nous disons qu’il est possible d’enrayer l’épidémie de sida dans les pays en voie de développement en mettant en place la taxe Tobin", explique Marie Suzan, présidente d’Aides Paca.

Si les messages sont graves, l’ambiance est festive, rythmée par des groupes de percussions. Le cortège passe devant la succursale d’une Caisse d’Epargne préventivement recouverte de plaques de contreplaqué.

6) Face au G20, tous à Nice ! (Gauche Unitaire)

Trois ans après la mise en place des sommets du G20 réunissant les chefs d’Etat des 20 plus grandes puissances de la planète, plus personne ne s’attend à ce qu’ils ressortent de ces réunions des solutions efficaces à la crise. Celui qui se tient à Nice début novembre n’échappera pas à la règle. Il coûtera la bagatelle de 20 millions d’euros et ne résoudra rien !

Avec les sommets du G20, il y le virtuel et le réel. Du côté du virtuel, ce sont les grandes annonces, à coup de communiqués de chefs d’Etat, sur la mise en place de nouvelles régulations du capitalisme. Trois chantiers avaient été ciblés en 2008 : les paradis fiscaux, les bonus des traders et des banquiers et la taxation des transactions financières. Le résultat de ces grandes ambitions ? Les paradis fiscaux continuent de plus belle : ils représentent – selon le CCFD – 125 milliards par an de fraudes fiscales de la part des grandes entreprises mondiales (soit quatre fois l’argent nécessaire pour résoudre la faim dans le monde). Les bonus des traders et des banquiers ont été encadrés en Europe, mais c’est maintenant la part fixe des rémunérations des dirigeants du secteur qui atteint des sommets astronomiques pour compenser cette limitation ! Quant au projet de taxe mondiale sur les transactions financières, elle a été purement et simplement enterrée lors de la réunion du G20 des ministres des Finances qui s’est tenue en octobre 2011.

Voilà pour le virtuel et les communiqués pompeux… Du côté du réel, ce sommet du G20 se déroule dans un contexte de grandes tensions géopolitiques. D’abord, l’approfondissement de la crise économique en Europe place les pays de ce continent en position de faiblesse, en particulier le président Nicolas Sarkozy qui est censé présider la réunion. Ensuite les puissances du G20 sont confrontées aux bouleversements entraînés par les révolutions arabes. Les principaux pays occidentaux (France, Angleterre, Etats Unis…) ont cherché à travers la guerre menée en Libye à reprendre la main dans une région qui leur échappe de plus en plus après la chute de leurs alliés dictateurs. La situation en Syrie, où le pouvoir de Bachar El Assad s’enferme dans une répression sanglante, est également un sujet de tension entre puissances. Les rivalités entre Etats, la volonté de préserver leur zone d’influence, peuvent provoquer des tensions et des conflits importants dans la période actuelle.

Dans cette situation, la très large mobilisation unitaire qui s’est construite à travers les manifestations et le contre sommet qui se tient au Nice du 1er au 3 novembre représente un espoir important. Cette mobilisation fera écho aux protestations des Indignés du monde entier, à tous ceux qui refusent les politiques d’austérité et qui se battent pour la justice sociale et la démocratie, et qui refusent de voir l’humanité s’enfoncer dans la crise et des conflits meurtriers.

Tous les détails de la mobilisation contre le G20 sont sur le site du collectif unitaire dont Gauche Unitaire est partie prenante : http://www.mobilisationsg8g20.org/

5) Programme d’ATTAC lors du Contre-G20

Pour plus de précisions vous pouvez consulter le détail du programme sur le site porté en source de cet article.

Mardi 1er novembre

15h : Manifestation unitaire, départ de l’esplanade de Lattre de Tassigny. RDV à partir de 13h30 au camion-sono d’Attac.

De 18h à minuit : Concert et prises de parole aux "anciens abattoirs" (route de Turin).

Mercredi 2 novembre

Attac participe à plusieurs ateliers du "Forum des peuples" et organise à 14h un "Tribunal des Banques" qui sera suivi d’une action symbolique de désinfection du système bancaire.

Jeudi 3 novembre

10h : Action unitaire à Cap d’Ail, près de la frontière monégasque, pour dénoncer l’hypocrisie du G20 qui est censé avoir supprimé les paradis fiscaux.

13h : suite du Forum des peuples

15h : action symbolique Attac (fausse conférence de presse de Nicolas Sarkozy dévoilant les véritables objectifs du G20).

20h : Banquet des alternatives

Vendredi 4 novembre

Pendant que la coalition organisera une conférence de Presse à Cannes, les militants présents à Nice sont invités à participer à une action symbolique à l’initiative du collectif 06.

Merci de venir à Nice avec drapeaux, banderoles, pancartes et éventuellement animations.

Merci de nous contacter pour se coordonner.

4) Sur le G20 et la mobilisation à Nice du 1er au 4 novembre Union syndicale Solidaires

Le G20 se tiendra à Cannes les 2 et 3 novembre sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Ce G20 réunit les 19 pays les plus puissants de la planète, plus l’Union européenne. Ce sommet n’a aucune légitimité et prétend pourtant dicter sa loi à l’ensemble des peuples de la planète. Ce « directoire du monde » se tient au moment où la crise économique et financière, provoquée par les politiques néolibérales mises en œuvre par les Etats et les multinationales, conduit à une crise sociale et écologique sans précédent. Le G20 s’est autoproclamé garant de la stabilité économique et financière mondiale au lendemain de la tempête financière de 2008, mais n’a en rien protégé les peuples de cette crise sans précédent. Au contraire, il a favorisé le maintien de la dictature de la finance qui déploie son emprise sur tous les aspects de notre existence : travail, éducation, protection sociale, agriculture, biodiversité, climat…

Le G8, puis le G20, ont impulsé ces politiques de déréglementation, affirmant la supériorité du marché, de la mise en concurrence entre les peuples et les travailleurs/euses du monde entier. La préoccupation des dirigeants du G20 en général, et de la présidence française en particulier, est de regagner « la confiance des marchés »… Aucune réponse n’est proposée pour contrer les mécanismes à l’origine de la crise financière ; au contraire, il s’agit de faire payer aux peuples cette crise financière dont ils ne sont en rien responsables. La dette publique est instrumentalisée pour imposer la destruction des services publics et détourner la richesse vers les rentiers.

Les conquêtes sociales sont systématiquement attaquées et des plans d’austérité draconiens sont imposés aux populations.

Face à cela, nous refusons de laisser aux puissants le droit d’imposer leurs solutions à des crises qu’ils ont engendrées.

Partout dans le monde, des mouvements sociaux organisent la résistance et veulent construire la convergence des luttes. Nous savons que les réponses alternatives ne seront pas portées par les dirigeants des pays les plus riches : elles sont entre nos mains. L’accès de tous et toutes aux droits humains fondamentaux passe par un autre partage des richesses, d’autres modes de développement articulant droits sociaux et transition écologique.

Face au G20 des « puissants » de ce monde, l’Union syndicale participera au Contre G20 qui se déroulera du 1er au 4 novembre à Nice, et réunira un large rassemblement de mouvements sociaux, français et internationaux. Une manifestation internationale aura lieu le mardi 1er novembre à partir de 15 heures dans les rues de Nice et un sommet des peuples se tiendra les 2, 3 et 4 novembre.

Toutes les informations sur : www.mobilisationsg8g20.org

Paris le 27 octobre 2011.

Union syndicale Solidaires

3) G20 de Nice, un fiasco annoncé

Le G20 se réunira en France, à Cannes, les 3 et 4 novembre. En pleine instabilité financière, la présidence française du G20 a choisi de se concentrer sur quelques axes principaux, sur lesquels nous revenons dans le rapport : la régulation financière et du système monétaire (dont la lutte contre la corruption qui comprend l’évasion fiscale), la lutte contre la volatilité des prix des matières premières, en particulier agricoles, enfin la « dimension sociale » de la mondialisation et le développement.

Les précédents sommets n’avaient permis que des avancées symboliques et des effets rhétoriques. Mais le G20 qui va se tenir en France s’annonce encore bien plus vide de toute avancée effective sur l’ordre du jour qu’il s’est fixé. Nicolas Sarkozy a annoncé une présidence du G20 qui allait impulser un « nouvel ordre mondial » et a multiplié les annonces – qui pouvaient paraître séduisantes au premier abord – en direction de la « société civile », pour mieux dissimuler la vacuité des décisions finales.

Les tensions nouvelles entre les États-Unis et la Chine sur les questions monétaires, ainsi qu’entre les pays euro-péens et le reste du G20 sur la crise de l’euro, annoncent même un fiasco. Tout le monde a les yeux rivés sur l’Eu-rope et son incapacité à résoudre la crise de l’euro, par peur d’une contagion à l’ensemble des économies. Les grandes puissances économiques devraient donc demander des comptes à leurs homologues de la zone euro. Les pays émergents, moins touchés par le crise économique, proposent même de leur venir en aide via la FMI : les tractations du G20 marquent un chamboulement dans l’ordre mondial et dans les rapports Nord-Sud.

Face à ce fiasco annoncé et pour ne pas perdre la face, la priorité est maintenant à « la réduction des grands dé-séquilibres économiques et financiers mondiaux ». Une priorité qui ne devrait consister qu’en un assemblage des initiatives prises dans chaque pays, notamment les sept pays du G20 identifiés comme sources principales de ces déséquilibres.

Le G20 reste pourtant un des piliers du capitalisme financier au niveau international. C’est lui qui a laissé croire à une reprise en main de la finance tout en la laissant libre de toute nouvelle contrainte (cf. § 1). C’est lui qui a impulsé le sauvetage massif de la finance, lui également qui a relancé le FMI, premier artisan des plans d’austérité (cf. § 2) déployés aujourd’hui en Europe. Pour légitimer ses politiques aux yeux des populations, il s’est emparé de questions telles que la « dimension sociale » de la mondialisation, le développement, l’écologie, l’agriculture (cf. § 3)... « auto-saisine » sans aucune conséquence, sauf celle de déguiser la logique précédemment décrite et de vider les autres institutions internationales, en particulier les Nations Unies, de leurs prérogatives. Ce faisant, le G20 s’inscrit également dans une détérioration de la démocratie mondiale (cf. § 4).

Attac France,

http://www.france.attac.org/article...

2) Les peuples d’abord, pas la finance !

Soutenez le "sommet des peuples" face au G20 de Cannes

En 2011, la réunion du Sommet des chefs d’État du G20 se tiendra à Cannes les jeudi 3 et vendredi 4 novembre.

Les gouvernements du G20, loin de régler la crise, l’ont aggravée. Le G20 maintient l’emprise de la finance qui se déploie sur tous les aspects de notre existence : logement, travail, éducation, agriculture, climat, retraites, connaissance, biodiversité... Et il fait payer les dégâts aux citoyens plutôt qu’aux banques et aux spéculateurs.

Ils sont vingt mais nous sommes, ici et ailleurs, des centaines de milliers en lutte pour la paix, la démocra-tie, la justice sociale et écologique.

Les peuples du monde convergeront à Nice, pour un Sommet alternatif, du 1er au 4 novembre prochain. Des milliers d’entre nous, citoyens et citoyennes du monde, y feront entendre leurs voix, se retrouveront pour montrer que des alternatives aux inégalités sociales et aux désastres écologiques existent, et qu’elles émergeront d’espaces de décisions réellement démocratiques.

Ce "sommet des peuples", animé par un grand nombre d’organisations, verra des dizaines de débats, de forums, de discussions, d’actions... ainsi qu’une grande manifestation et un concert public le mardi 1er novembre. Pour en savoir plus visitez le site internet : www.mobilisationsg8g20.org

Pour nourrir et héberger des citoyens venus du monde entier pour participer à ces mobilisations, pour aménager des espaces de rencontre entre eux, et avec le public, nous avons besoin de votre soutien.

Les finances des associations organisatrices, et les contributions propres de chaque participant, ne sont pas suffisantes, d’autant que les autorités locales ne nous sont pas favorables.

Toutes vos contributions sont donc indispensables pour gagner ce pari.

Pour celles et ceux qui ne souhaitent pas utiliser le don en ligne, vous pouvez faire un chèque, avec impérative-ment au dos la mention « G20 », à l’ordre du CCFD-Terre Solidaire, et l’adresser à :

CCFD-Terre Solidaire

Service Don et Abonnement - G20

4 rue Jean Lantier

75001 Paris

1) Famine en Afrique : les responsables doivent agir !

L’indispensable mobilisation appelée par l’ensemble de la communauté internationale ne doit pas cacher les responsabilités de ceux qui ont créé la famine dans la corne de l’Afrique, notamment en Somalie, pays entièrement déstructuré depuis la « glorieuse intervention » étasunienne.

Plus de 600 millions de personnes souffrent de la faim en Asie et dans la zone Pacifique, dont 250 millions en Afrique. Pourtant, le dernier G20 agricole, qui a réuni en juin les pays les plus puissants de la planète n’a strictement rien fait pour y remédier. La hausse des prix alimentaires se poursuit donc, les rendements agricoles stagnent, et les conséquences du changement climatique empirent la situation.

Les gouvernants du G20 n’en ont cure. Pour eux, l’important est de protéger les intérêts des entreprises agro-industrielles et des acteurs financiers, pas d’encourager et de soutenir les politiques agricoles visant la souveraineté alimentaire dans les pays dits "en développement". Même la constitution de réserves alimentaires d’urgence a été écartée. Le stockage d’une centaine de millions de tonnes supplémentaires de céréales pour aider les pays pauvres auraient pu nuire aux marchés... Pas question de prendre un tel risque. Et tant pis si des millions de nos semblables en meurent !

Pour le Parti de Gauche, il y urgence à changer de cap. Pour arrêter la famine et la catastrophe humanitaire dans la Corne de l’Afrique, il faut certes dégager d’urgence des ressources en organisant l’entre-aide internationale, mais il faut aussi et surtout en finir avec le modèle néolibéral en place qui préfère le profit à la vie humaine.

C’est pourquoi le Parti de Gauche soutient le contre sommet du G20 organisé à Nice du 1er au 4 Novembre prochain. Les peuples d’abord, pas la finance !


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