Armées oubliées de l’Asie britannique

samedi 19 novembre 2011.
 

On ignore généralement, en Occident, ce que fut la guerre en Asie. La colère que vient de susciter en Chine un nouveau manuel scolaire japonais a rappelé les crimes épouvantables commis par l’armée de Tokyo. Pourtant, celle-ci trouva des alliés dans les pays qu’elle occupait : des mouvements pour qui le colonisateur britannique était l’ennemi principal...

Par Christopher A. Bayly et Tim Harper

En décembre 1941, quelques jours après l’attaque de Pearl Harbor (1), les troupes japonaises s’installèrent à Kelantan, au nord-est de la Malaisie britannique. En moins de six semaines, elles étaient parvenues à battre les défenseurs britanniques démoralisés, à s’emparer de Singapour et à prendre le contrôle des ressources de la riche péninsule malaisienne. Misant sur une victoire éclatante qui aurait écarté définitivement l’armée britannique de la guerre et amené les Etats-Unis à s’asseoir à la table des négociations, l’état-major japonais décida d’attaquer la Birmanie britannique.

En passant par la Thaïlande, les Japonais piégèrent une fois encore les soldats anglais et, vers la fin du mois de février 1942, s’approchèrent de Rangoon, la capitale birmane. Trois mois plus tard, confrontés à une mousson précoce, ils se postèrent à la frontière de l’Empire britannique des Indes, alors en pleine effervescence anticoloniale. Le vieil empire âgé de deux cents ans semblait sur le point de s’effondrer. Alan Brooke, chef de l’état-major impérial, écrivit dans son journal : « J’étais loin d’imaginer que nous tomberions si vite en morceaux et qu’en moins de trois mois Singapour et Hongkong seraient perdus (2). »

Pendant les trois années qui suivirent, l’armée britannique reprend progressivement l’offensive, construisant une force efficace à partir de troupes anglaises, indiennes et africaines, soutenues par l’aviation américaine. Au cours des premiers mois de l’année 1944, sous le commandement de lord Louis Mountbatten et du général William Slim – l’un des soldats britanniques les plus respectés de la guerre – cette armée contra d’abord une seconde tentative d’invasion japonaise de l’Inde à Imphal et Kohima, dans l’Assam. Puis le 14e bataillon de Slim rentra en Birmanie et reprit Rangoon quasiment trois ans jour pour jour après qu’elle eût été perdue. L’armée japonaise subit une des défaites terrestres les plus cinglantes de son histoire, perdant plus de 100 000 hommes (3). Peu après le bombardement atomique sur Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, les troupes anglaises et indiennes occupèrent la Malaisie et même, pendant un temps, à l’automne 1945, l’Indonésie et le sud de l’Indochine française.

Après le jour de la victoire, le 8 mai 1945, les troupes britanniques postées en Orient, « armées oubliées », n’en continuèrent pas moins les combats pendant trois mois après la chute de Berlin, mais leur ténacité et leurs exploits furent injustement éclipsés par la guerre contre l’Allemagne. Les protestations se firent plus fortement entendre lorsque ces troupes se trouvèrent entraînées dans des combats sanglants et inutiles contre la guérilla du Viet-Minh en Indochine et contre les nationalistes de Sukarno en Indonésie.

Malgré tout, des légendes héroïques se développèrent autour des événements mémorables de la guerre britannique en Orient. Ainsi l’histoire d’Orde Wingate, ce commandant des forces spéciales qui combattit, avec ses brigades indiennes chindit, à l’arrière des lignes japonaises en 1943-1944. Ainsi la Force 136, l’unité de combat qui appuya les guérillas chinoises contre les Japonais dans les jungles malaisiennes tout au long de la guerre. Sans oublier le formidable engagement du 14e bataillon du général Slim contre les forces japonaises sur les plus hauts cols de l’Assam et du nord de la Birmanie. Plus sombre, le récit des souffrances endurées par les Alliés sur la voie de chemin de fer construite par les Japonais entre la Thaïlande et la Birmanie : cette histoire devint une parabole de la force d’âme chrétienne affrontant la cruauté barbare des Orientaux. Environ dix ans après la fin de la guerre, le Français Pierre Boulle décida d’écrire une fiction à partir de ces événements. Son livre soulignait la rigidité d’esprit des militaires anglais. Plus tard, le climat de célébration patriotique commença à changer avec le film de David Lean, Le Pont de la rivière Kwai.

Soixante ans après, alors que nous entrons dans le siècle de l’Asie, il est grand temps de reconsidérer ces faits d’un point de vue asiatique. Les conquêtes des nazis et celles des Japonais ont eu des conséquences très différentes sur les peuples occupés. En 1941, lors de leur première incursion en Asie du Sud-Est, les Japonais n’apparaissaient pas aux yeux de ces peuples comme des envahisseurs féroces, hormis pour les Chinois, très informés d’événements comme le « viol de Nankin », en 1937. Au contraire, on percevait généralement les Japonais comme des libérateurs à même de balayer des colonialismes européens corrompus et décadents et d’ouvrir l’ère de « l’Asie pour les Asiatiques ». D’autant que les règnes britannique, français et néerlandais paraissaient de plus en plus oppresseurs à mesure que la Grande Dépression des années 1930 écrasait la paysannerie sous le poids de la dette et que les régimes coloniaux réprimaient les soulèvements qui s’ensuivaient. La jeunesse asiatique admirait l’empire du Soleil-Levant pour sa grande modernisation du XIXe siècle et pour sa victoire sur la Russie en 1904-1905. Au lendemain de la première guerre mondiale, des hommes d’affaires et des spécialistes japonais s’étaient discrètement répandus sur tout le Sud-Est asiatique. Lors de l’invasion de la Malaisie, en 1941, un sympathisant malaisien, parlant d’un ex-résident travaillant comme espion japonais, disait : « C’était un simple coiffeur qui savait jouer au tennis... Pourquoi les Britanniques ne se sont-ils pas méfiés des gens comme lui (4) ? »

En 1941, lors de l’invasion japonaise, des rapports des services secrets britanniques estimèrent que 10 % de la population – essentiellement au sein des minorités karens et shans – soutenaient la Grande-Bretagne et 10 % le Japon, le reste attendant de voir comment les choses tourneraient. Mais, ce faisant, ils sous-estimèrent la détermination des groupes de radicaux malaisiens, birmans et indiens, qui collaborèrent activement avec les forces japonaises dans l’espoir d’obtenir ainsi l’indépendance.

En Birmanie, par exemple, une section du jeune parti nationaliste, le Thakins, avait déjà été entraînée par les forces japonaises sur l’île de Hainan. Lorsque l’invasion commença, l’Armée de l’indépendance de la Birmanie (BIA) regagna sa terre natale sur les traces de l’armée japonaise, avec l’espoir d’être traitée en alliée et non en vassale. Suzuki Keiji, commandant japonais de l’opération commune, était un fervent partisan de la libération de l’Asie. Mais le plus célèbre chef de la BIA fut Aung San, père de l’actuelle chef de l’opposition birmane Aung San Suu Kyi, toujours maintenue à résidence par la junte militaire. Le père, étudiant débraillé mais nationaliste passionné, commença dès cette époque à douter de la volonté du Japon d’accorder l’indépendance à son pays. Même la formation, pendant l’été 1943, du gouvernement birman prétendument indépendant du Dr Ba Maw ne modifia pas sa conviction. Aung San se mit secrètement à préparer un soulèvement contre les Japonais – certains de ses collègues communistes avaient déjà pris contact avec les autorités britanniques en Inde (5).

En Malaisie, de jeunes radicaux musulmans avaient soutenu les Japonais dans l’espoir d’une rapide transition vers l’indépendance. Ils furent vite déçus : lorsque la Malaisie tomba, leur leader naturel, Mustapha Hussain, lança à ses partisans : « Cette victoire n’est pas la nôtre ! » Il faut dire que la longue histoire sino-japonaise s’était assombrie. A partir de 1937, les Chinois d’outre-mer avaient combattu le Japon avec leur portefeuille : ils auraient, estime-t-on, financé un tiers des dépenses de guerre du régime nationaliste de Tchang Kaï Chek (6). La revanche des Japonais fut terrible. Des dizaines de milliers de Chinois vivant en Malaisie et à Singapour furent décimés en février-mars 1942 par l’Armée impériale lors des massacres dits sook ching (7). Ceux qui parvinrent à fuir dans la jungle s’engagèrent dans une longue guérilla contre l’occupant, aidés par des agents des forces spéciales britanniques dites Force 136 (8). La domination japonaise en Malaisie n’en resta pas moins très solide jusqu’aux dernières semaines de la guerre.

Sa force tenait notamment aux sentiments antianglais éprouvés par la majorité des Indiens – hommes d’affaires, travailleurs et ouvriers agricoles installés dans la région. Ils étaient galvanisés par la présence parmi eux de l’Armée nationale indienne (INA), composée en 1943 d’environ 40 000 hommes, principalement des soldats indiens de l’armée britannique des Indes, capturés par les Japonais lors de la prise de Singapour en 1942. Même avant l’invasion, beaucoup d’entre eux, à l’instar du général Mohan Singh, leur premier leader, avaient été victimes du racisme de la société coloniale britannique. Ils furent horrifiés par le sort de dizaines de milliers de pauvres travailleurs indiens, morts au début de l’invasion en tentant de rejoindre leur pays à pied. Beaucoup de soldats, nationalistes de cœur, se sentirent libérés de leurs obligations à l’égard du roi-empereur britannique. D’autres furent simplement contraints de se rallier à l’INA.

La chute du régime colonial et la fuite ignominieuse de leurs anciens maîtres blancs convainquirent la plupart d’entre eux que c’en était fini de l’empire. La répression par les autorités britanniques du mouvement « Quittez l’Inde ! », lancé par Gandhi à l’automne 1942, ne fit qu’accentuer leur mépris de l’ordre colonial. Puis vint la terrible famine du Bengale, en 1943, qui coûta la vie à près de 3,5 millions d’Indiens : elle avait été directement causée par l’arrêt de l’importation par l’Inde de riz birman, après l’invasion japonaise, mais plongeait ses racines dans la faillite de l’économie coloniale. Tant les autorités coloniales en Inde que le cabinet de guerre à Londres ignorèrent cette tragédie, et la rendirent du coup plus horrible encore.

En 1943, Subhas Chandra Bose prit la tête de l’INA. Formé à Cambridge, ce radical rejetait les appels à la résistance non violente lancés par Gandhi, estimant que l’Inde devait se battre pour arracher sa liberté. Après son évasion d’une prison britannique de Calcutta, il prit d’abord contact avec les dirigeants nazis et fut alors amené par sous-marin sur le front de l’Est. Bose prit la direction du gouvernement Aza Hind (« Inde libre » en ourdou), un équivalent du gouvernement birman « indépendant » de Ba Maw, mais sans autre territoire que les îles Andaman et Nicobar. En 1944, Bose dirigea l’INA dans le combat contre l’armée britannique, l’armée impériale des Indes et l’armée américaine qui se massaient dans l’Assam. Avant de partir, il emporta en guise de porte-bonheur, à la manière des soufis, un petit coffre d’argent contenant de la terre recueillie dans la tombe du dernier empereur moghol des Indes, mort en exil à Rangoon après la rébellion indienne de 1857. L’armée de Bose reprit le cri des troupes rebelles indiennes du siècle précédent : « Chalo Dehli ! » (« Vers Delhi ! ») (9).

En définitive, les Japonais et leurs alliés, malgré leur nationalisme passionné, furent vaincus par les Alliés. L’INA et la BIA étaient trop mal équipées et trop peu nourries pour avoir raison de l’Inde britannique en 1944. Les troupes japonaises elles-mêmes furent débordées, dans toute l’Asie, par les forces navales massives des Américains et des Australiens. Elles devaient encore mener une guerre sanglante contre les forces chinoises au nord de Chungking, tout en faisant face à l’invasion alliée depuis l’Assam vers le nord de la Birmanie, sous la direction de Mountbatten et Slim, avec le soutien de l’aviation américaine (10).

Dans un dernier sursaut en Inde, l’Empire britannique était parvenu à mobiliser ses troupes de tout le sous-continent. Mais cette mobilisation fut indienne, et non britannique. Les véritables artisans de la victoire sur le front birman furent des soldats indiens, des paysans, des médecins, des infirmières et des hommes d’affaires. Ils savaient qu’il s’agissait d’un effort national et que la domination britannique touchait à sa fin. Beaucoup considérèrent, comme Gandhi, que l’INA était une armée de « patriotes égarés », mais ils n’acceptaient pas de voir les Anglais prendre leur revanche sur eux une fois la guerre terminée.

En 1945, lorsque les forces britanniques revinrent en Birmanie, puis, après le largage des bombes atomiques sur le Japon, en Malaisie, en Indochine française et en Indonésie, certains estimèrent que le règne de l’Empire britannique des Indes perdurerait encore au moins une génération. Les Américains le pensaient aussi. Ils traduisaient les initiales de South East Asia Command (SEAC) par « Save England’s Asian Colonies » (« Sauvez les colonies britanniques en Asie »). Mais le glas de l’empire avait bel et bien sonné. Dans toute la région, des armées de jeunes militants avaient pris l’initiative et entendaient expulser toutes les puissances européennes d’ici à dix ans.

En Birmanie, le départ de la Grande-Bretagne est intervenu dès 1948. L’armée d’Aung San se souleva contre les Japonais au début de l’année 1945 : les forces anglaises réinvestissant la campagne birmane, elles y trouvèrent un peuple armé et hostile (11). En 1946, lorsque, l’indépendance du sous-continent approchant, les Britanniques cédèrent progressivement le contrôle de l’armée indienne aux responsables politiques locaux, ils furent incapables d’utiliser celle-ci pour écraser les Birmans. Le nouveau gouvernement travailliste de Clement Attlee, élu en juin 1945, décida vite qu’il était impossible de conduire à la fois la reconstruction de la Grande-Bretagne et une guerre majeure en Asie. Les forces britanniques ne parvinrent pas non plus à en finir avec la révolte nationaliste dans les anciennes Indes orientales néerlandaises.

Durant l’hiver 1945, le général Douglas Gracey, commandant des forces britanniques, autorisa les forces françaises libres à reprendre le contrôle de l’Indochine. Mais la tutelle française elle-même avait ses limites (12). En Inde, l’INA, cette autre « armée oubliée », contribua beaucoup à transformer la fin de l’empire en défaite. Le climat général d’hostilité fut nettement renforcé par les procès visant les officiers de l’INA, qui eurent lieu dans le célèbre « Fort rouge » de l’Empire moghol à Delhi. L’arrêt de ces procès représenta l’acte symbolique marquant la fin de la domination britannique : même la « rébellion contre l’empereur-roi » ne pouvait plus être sanctionnée. L’Inde serait libre, quitte à devoir se diviser.

Seule la Malaisie allait rester encore plus de dix ans sous contrôle britannique. L’étain et le caoutchouc malaisiens étaient décisifs pour une économie britannique appauvrie par la guerre. Mais surtout les hommes d’affaires chinois et les conservateurs malaisiens apportèrent leur soutien au régime colonial quand le Parti communiste malaisien déclencha une révolte, en 1948. Dirigés par Chin Peng, un ancien allié de la Force 136, les communistes malaisiens constituèrent effectivement la dernière des « armées oubliées ». Bien que la « menace communiste » ait été écartée en 1955, Chin Peng ne signa l’armistice avec le gouvernement de Malaisie qu’en 1989. Il continue d’ailleurs de se battre pour avoir le droit de revenir dans son pays et de s’y recueillir sur les tombes de ses ancêtres (13).

Mais les « armées oubliées » de ce conflit ne rassemblèrent pas que des soldats. Elles incluaient aussi les grandes « armées » de travailleurs asiatiques, qui trimèrent et moururent dans les conditions terribles de la guerre à travers toute l’Asie britannique. En 1942, de gigantesques vagues de réfugiés indiens quittèrent la Birmanie pour rejoindre l’Inde. Des milliers d’entre eux périrent dans la boue et l’« enfer vert » des cols boisés du Manipur et de l’Assam. Le nombre de travailleurs asiatiques – hommes, femmes et enfants – morts lors de la construction du chemin de fer entre la Birmanie et le Siam est probablement dix fois supérieur au nombre de soldats faits prisonniers par les Alliés (14). Eux aussi sont largement oubliés. Des centaines de milliers de coolies indiens, d’ouvriers de l’industrie du thé, de membres de tribus durent – contraints ou dans l’espoir d’une récompense – s’engager aux côtés de l’armée britannique, des forces japonaises ou des guérillas. Dans toute la région, près de 100 000 femmes, adultes et adolescentes, furent réquisitionnées comme esclaves sexuelles, au même titre que les « femmes de réconfort » japonaises (15). Les survivantes se battent encore pour que l’on reconnaisse et que l’on répare ces crimes.

C’est sans doute le souvenir de ces « armées oubliées » qui perdure le plus dans une région où la mémoire de la guerre reste très différenciée. En Inde, elle représente une période héroïque de la lutte nationale : Subhas Chandra Bose est le personnage principal d’un nouveau film du cinéaste indien Shyam Benegal. En Birmanie, le souvenir d’Aung San gêne encore la junte militaire au pouvoir, en la personne de sa fille Aung San Suu Kyi. En Malaisie et à Singapour, la guerre reste une période noire dont les peuples de la région sortirent avec un sens renouvelé de l’autodétermination. A Singapour, des hommes politiques comme l’ancien premier ministre Lee Kuan Yew voient dans les difficultés et les souffrances partagées le creuset d’une nouvelle conscience nationale. Mais, en Malaisie, la guerre évoque plutôt les désordres et les conflits ethniques (16). Les événements de 1941-1945 disparaissent peu à peu de la mémoire des vivants. Leur connaissance est indispensable aux jeunes générations.

Christopher A. Bayly et Tim Harper.

Armée, Colonialisme, Histoire, Seconde guerre mondiale 1939-1945, Asie, Asie du Sud-Est, Birmanie, Chine, Inde, Japon, Malaisie, Royaume-Uni, Singapour

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Christopher A. Bayly

Christopher Alan Bayly est professeur d’histoire, spécialiste britannique de la colonisation à l’université de Cambridge. Il est l’auteur de La Naissance du monde moderne, L’Atelier/Le Monde diplomatique (2006), et, avec Tim Harper, de Forgotten Armies. The Fall of British Asia 1941-1945, Penguin, Allen Lane (2004).

Tim Harper

Auteur, avec Christopher Bayly, de Forgotten Armies. The Fall of British Asia 1941-1945, Penguin, Allen Lane (2004).

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(2) 19 février 1942, cité dans Field Marshall Alanbrooke, War Diaries 1939-1945, Alex Danchev et Daniel Todman, Londres, 2001.

(3) Louis Allen, Burma. The Longest War, Phoenix Press, Londres, 1984.

(4) Mustapha Hussain, Malay Nationalism before Unmo, 1910-1957, Jomo K.S, Kuala Lumpur, à paraître, chapitres XXI-XXII.

(5) Ba Maw, Breakthrough into Burma : Memoirs of a Revolution 1939-1946, Yale UP, New Haven, 1968.

(6) C.F. Yong, Tan Hah-Kee : the Making of an Overseas Chinese Legend, Singapore, Oxford University Press, Oxford, 1989, p. 229-279.

(7) Expression chinoise signifiant le nettoyage par la purge.

(8) Cheah Boon Kheng, Red Star over Malaya : Resistance and Social Conflict during and after Occupation of Malaya, 1941-1946, U.P., Singapour, 1983.

(9) Leonard A. Gordon, Brothers against the Raj : a Biography of Indian Nationalists Sarat and Subhas Chandra Bose, Columbia University Press, New York, 1990.

(10) Sir William Slim, Defeat into Victory, Leo Cooper, Londres, 1955.

(11) Angelene Naw, Aung San and the Struggle for Burmese Independance, Silkworm Books, Copenhague, 2001 ; Mary P. Callahan, Making Enemies. War and State Building in Burma, Cornell University Press, Ithaca, New York, 2004.

(12) John Springhall, « Kicking out the Vietminh. How Britain allowed France to reoccupy south Indochina », dans Journal of Contemporary History, 40.1 (2005), p. 115-130.

(13) Chin Peng, My Side of History, Media Masters, Singapour, 2004.

(14) Michiko, Nakahara, « Labour recruitment in Malaya under the Japanese occupation : the case of the Burma Siam railway », in Rethinking Malaysia, Jomo K.S., Kuala Lumpur, 1997, p. 215-245.

(15) Yuki Tanaka, Japan’s Comfort Women : Sexual Slavery and Prostitution during World War II and the US Occupation, Routledge, Londres, 2002.

(16) Patricia Lim Pui Huen et Diana Wong (sous la dir. de), War and Memory in Malaysia and Singapore, Institute of Southeast Asian Studies, Singapour, 2000.


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