Le NPA assume ses divergences (article de L’Humanité)

vendredi 18 décembre 2009.
 

Le NPA assume ses divergences « Pas de rapprochement national avec 
le Front de gauche », décide sa direction.

Le conseil politique national du NPA, sorte de parlement du parti, a consacré toute la journée de dimanche à traduire en acte politique les résultats du vote des adhérents, quant à la stratégie à adopter aux élections régionales du 10 mars prochain.

La tâche n’était pas aisée, reconnaissait hier soir Pierre-François Grond, membre de la direction du NPA, « le parti apparaissant très partagé ». Un accord s’est réalisé sur l’abandon de toute recherche de rapprochement national avec le Front de gauche. Pierre-François Grond note un désaccord de fond, entre le NPA et les partis du Front de gauche, sur la possibilité d’entrer dans les exécutifs des régions avec le Parti socialiste et Europe Écologie. « C’est une divergence que nous assumons, explique le dirigeant du NPA, que certains avaient voulu sous-estimer. En fait, la raison du désaccord est, de notre part, la même que celle avancée par le Parti communiste  : la question de possibilité de gérer ou non les régions avec le PS. On peut mener des batailles avec le PS mais certainement pas gérer ensemble des régions. »

Pas d’accord national, mais « dans un bon tiers des régions, pourraient se nouer des alliances avec des formations du Front de gauche, notamment dans les régions dans lesquelles le PCF reconduit avec les socialistes un accord de premier tour, comme la Bretagne, la Champagne-Ardenne et la Basse-Normandie ». Le NPA est prêt à des alliances « techniques » de second tour, c’est-à-dire soit en appelant à battre la droite, soit, dans des régions où le NPA obtiendrait plus de 5 %, proposer des fusions n’engageant pas une quelconque solidarité en cas de victoire.

Jean-paul Piérot


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