Stop à l’amalgame public-privé : pour un pôle a 100% public de l’énergie !

mardi 15 décembre 2009.
 

La nomination de Henri Proglio à la tête d’EDF illustre une fois de plus la logique de privatisation vers laquelle le gouvernement oriente le secteur public de l’énergie. L’ex PDG restera Président de Véolia tout en assumant ses fonctions au sein d’EDF. Un cumul des postes qui met en évidence la volonté de casse du secteur public et d’amalgame avec le privé, comme si finalement les services dits maintenant « d’intérêt général » pouvaient être gérés indifféremment par l’un ou l’autre. C’est faire semblant d’ignorer que leurs logiques de fond et leurs objectifs sont diamétralement opposés.

Le secteur public a pour mission de prendre en compte l’intérêt général, sur le long terme, et d’assurer l’égalité entre tous les citoyens ; le secteur privé vise la rentabilité financière à court terme pour des actionnaires anonymes. Cette volonté du gouvernement de gommer les différences pour mieux déposséder les citoyens fait sinistrement écho aux prétendus partenariats public-privé qui n’ont pour seul but que de piller davantage le secteur public et les citoyens de ce pays.

Les choix de politique énergétique ne peuvent être laissés, pas plus que la sûreté des installations nucléaires, à l’appréciation d’intérêts privés et d’actionnaires dont le seul souci se réduit aux dividendes qu’ils reçoivent des entreprises qu’ils possèdent, au détriment de tout le reste. Toute privatisation, même partielle, est une perte de contrôle par les citoyens qui n’auront plus les moyens d’agir sur le devenir du secteur énergétique de leur pays. Chaque fois qu’un service public a été privatisé, totalement ou seulement en partie (comme c’est le cas d’EDF, de GDF ou de France Télécom), les conditions de travail des employés se sont drastiquement détériorées : pertes dans les statuts, effectifs et moyens réduits, recours à la sous-traitance ; enfin la mission de proximité et de service public, qui était le cœur de métier des agents, a été remplacée par du stress, du rapport à des clients et l’abandon du sens du service public. Et pendant ce temps, le MEDEF qualifie de « normale » l’augmentation de + 45% de salaire du nouveau PDG d’EDF...

Face à cette poursuite de privatisation du secteur public de l’énergie, le PG réaffirme au contraire la nécessité d’un pôle public de l’énergie, avec notamment le retour à 100% public d’EDF et Areva, mais aussi la nationalisation de TOTAL, et leur gestion dans une véritable logique de service public au service du pays. Le PG réaffirme également son choix de sortie progressive et maîtrisée du nucléaire en anticipant l’accompagnement et la reconversion de toutes les personnes qui y travaillent, notamment vers les nouveaux secteurs en lien avec l’énergie dont le pays à besoin.

Il réaffirme aussi l’extrême nécessité de réduire fortement les consommations d’énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre et soumises à une raréfaction qui, pour le cas du pétrole et du gaz, pourrait rapidement poser des problèmes géopolitiques, économiques et sociaux majeurs si notre niveau de dépendance actuel perdurait. Ceci peut être atteint par la conjugaison de la sobriété énergétique, la recherche d’efficacité énergétique et enfin le développement massif des énergies renouvelables, et leur mise en place et maîtrise réelle par la puissance publique, et notamment grâce aux agents des services publics, sur l’ensemble du territoire, dans tous les domaines (habitat, transports, tissu industriel, etc...). .

Cette planification de la transition énergétique sous maîtrise publique sera le sujet du Forum organisé par le Parti de Gauche le samedi 12 décembre à l’Assemblée Nationale à l’occasion du Sommet de Copenhague. Ce forum est ouvert à tous.

Pour l’inscription (obligatoire pour entrer à l’Assemblée Nationale) :

Contactez : bastien.lachaud@lepartidegauche.fr

Ou inscription en ligne : http://www.doodle.com/wxbm27ct5cdqgr9s


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