Les énergies renouvelables deviennent moins chères que les énergies fossiles et l’énergie nucléaire.

vendredi 29 octobre 2021.
 

On a vu, dans un article précédent, que les énergies renouvelables émettaient moins de gaz à effet de serre que l’énergie nucléaire si l’on considère tout le cycle de fabrication de l’extraction de minerai jusqu’au recyclage ou enfouissement des déchets. L’énergie nucléaire apparaît donc dorénavant commune énergie du passé puisque dépassée.

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Article 1 : les énergies renouvelables moins chères que les énergies fossiles

Source : Développement durable | 23.06.21 ..? – Batiweb https://www.batiweb.com/actualites/...

Dans un rapport, l’agence inter-gouvernementale pour la transformation énergétique mondiale (IRENA) compare les prix et performances des énergies renouvelables à ceux des combustibles fossiles. Les résultats de 2020 considèrent les énergies renouvelables comme une nouvelle alternative plus intéressante.

156 milliards USD d’économies potentielles, coût de la production de 162 GW, inférieure à celle des combustibles fossiles les moins chers… Décidément les énergies renouvelables ont le vent en poupe. Le succès s’observe du côté des pays émergents, qui voient toutes les bonnes raisons d’abandonner le charbon au profit des énergies renouvelables.

Il faut dire que le coût de ces énergies continue de baisser, selon le rapport Coût de la production d’énergie renouvelable en 2020 livré par l’IRENA. Ainsi, le prix du solaire thermique à concentration (CSP) a baissé de 16 %, suivi par celui de l’éolien terrestre de (-13 %), de l’éolien offshore (-9 %) ainsi que du solaire photovoltaïque (-7 %). En dix ans, ces énergies renouvelables auraient donc respectivement baissé en coût d’électricité de -68 %, de -56 %, de -48 % et de -85 %.

Le solaire photovoltaïque et l’éolien terrestre plus rentables que le charbon

Aujourd’hui, le prix du solaire photovoltaïque et de l’éolien terrestre reste continuellement plus bas que les nouvelles options charbon les moins chères, avec des prix d’enchères de 1,1 à 0,03 USD/kWh.

« Au niveau mondial, de 800 GW de l’ensemble des centrales au charbon existantes coûte plus chère que les nouveaux projets solaires photovoltaïques ou éoliens terrestres mis en service en 2021 », précise l’IRENA, ajoutant que le démantèlement des centrales pourrait réduire les coûts de production d’électricité de 32,3 milliards USD par an. Cela éviterait également l’émission d’environ 3 Gt de CO2 par an, c’est-à-dire 9 % des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie en 2020.

Le bâtiment, une utilisation finale électrifiée par les énergies renouvelables

« Cette tendance confirme que les énergies renouvelables à faible coût ne constituent pas seulement l’épine dorsale du système électrique, mais qu’elles permettront aussi l’électrification d’utilisations finales comme les transports, les bâtiments et l’industrie, et ouvriront la voie vers une électrification compétitive indirecte grâce à l’hydrogène renouvelable », déclare l’IRENA.

Ce bilan international des énergies renouvelables semble être au diapason avec celui réalisé à l’échelle française. En février dernier, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) et ses partenaires RTE, Enedis et l’agence ORE avaient déjà indiqué que près d’un quart des consommations d’électricités des ménages français venaient des énergies propres en 2020. Le chiffre aurait même grimpé, passant de 23,1 % à 26,9 % par rapport à 2019.

Malgré cet engouement, un récent rapport « Brevets et transition énergétique » s’inquiète d’un déclin d’innovations concernant ces ressources à l’échelle internationale. Depuis 2000, leur taux de croissance annuel aurait en effet été divisé par 4.

Peut-être que le plan annoncé en janvier par la ministre de la Transition écologique pourrait changer la donne en France, avec un objectif de 40 % d’électricité verte d’ici 2030.

Virginie Kroun

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Article 2 : Les énergies renouvelables moins chères que l’énergie nucléaire

Source : Éco CO2 https://www.ecoco2.com/blog/le-nucl...

Le nucléaire revient plus cher que les énergies renouvelables, les responsables de sept ONG viennent de publier dans Le Monde leur point de vue sur des idées trop diffusées selon eux concernant le coût de l’énergie nucléaire comparé à celui des énergies renouvelables. Le RAC (Réseau Action Climat), WWF-France, le CLER (Comité de Liaison Energies Renouvelables), Greenpeace-France, FNE (France Nature Environnement), Agir pour l’Environnement et le CNIID (Centre national d’information indépendante sur les déchets) s’insurgent contre les affirmations « martelées » : le nucléaire coûterait moins cher que les énergies renouvelables, et son « corollaire », diminuer la part du premier aboutirait à une hausse du prix de l’électricité, un appauvrissement des ménages et des délocalisations supplémentaires.

« Cette affirmation est déjà fausse et le sera encore plus à l’avenir » , affirment-ils. Si l’électricité coûte actuellement moins cher en France que dans la plupart des autres pays européens, c’est que l’Etat a longtemps subventionné le nucléaire. Mais justement les tarifs réglementés actuels ne permettent pas de financer le renouvellement du parc (centrales thermiques, nucléaires ou énergies renouvelables). Le coût du programme nucléaire français est en perpétuelle augmentation, ce qui se prolonge actuellement avec la construction de l’EPR. Déduction faite de la hausse du niveau général des prix, le coût d’investissement a été multiplié par 3,4 en 25 ans. Et encore ces chiffres ne prennent-ils pas en compte les coûts de démantèlement des centrales nucléaires en fin de vie.

A l’inverse, au fur et à mesure de leur développement, les énergies renouvelables reviennent de moins en moins cher, car les coûts de leurs techniques, au contraire de celles du nucléaire, diminuent. C’est le cas pour l’éolien, comme pour le solaire photovoltaïque :

Quant à l’énergie solaire tirée des panneaux photovoltaïques, elle a connu une baisse impressionnante : début 2011, un module photovoltaïque coûtait en moyenne 1,20 euro le watt en Europe, contre 4,2 euros le watt dix ans plus tôt. Depuis quelques mois, la moyenne sur le marché allemand est même de 1 euro le watt.

Les coûts d’investissement dans l’un et l’autre cas ne dépassent pas, démantèlement inclus, ceux de l’EPR, d’autant que les professionnels s’attendent, notamment dans le solaire, à d’autres baisses conséquentes. Quant au renforcement nécessaire des lignes, souvent mis en avant dans le cas des énergies renouvelables, il s’avère tout autant pour le nucléaire : à preuve les 340 millions d’euros nécessaires pour la ligne Cotentin-Maine pour l’EPR de Flamanville (Manche). Et les ONG de conclure :

Nous vivons un moment historique : celui où les énergies renouvelables deviennent moins coûteuses que l’électricité d’origine nucléaire ou fossile, pour peu qu’elle soit obligée de payer pour ses externalités négatives : émissions de CO2, risques d’accidents, déchets radioactifs… La France se crispera-t-elle sur une technique dépassée, ou se tournera-t-elle vers la seule manière durable de produire de l’énergie : la mobilisation des flux d’énergie renouvelable, et celle, indissociable, des économies d’énergie ?

** HD


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