Après Montreuil Non aux violences policières ! Mettre un terme à des pratiques incompatibles avec un Etat démocratique (Ligue des droits de l’homme)

lundi 20 juillet 2009.
 

Communiqué de la fédération LDH de Seine Saint Denis Le 8 juillet 2009, après l’expulsion tôt le matin même par la police d’un squat dénommé « la Clinique », une manifestation était organisée à Montreuil ; à la suite d’un tir de flash-ball par la police, un jeune homme de 34 ans a perdu un oeil. Ce tir a été fait apparemment sans sommation sur des personnes qui se rendaient à « la Clinique ». Comment justifier un tel tir, dirigé sur le visage d’un manifestant pacifique et en l’absence de heurts violents ?

Lundi 13 juillet 2009, était organisée à Montreuil une manifestation pacifique en réaction à ces violences policières, rassemblant des personnes de tous âges et de tous horizons. Un dispositif policier impressionnant avait été mis en place.

De nombreux citoyens ont été témoins d’une charge policière d’une force clairement disproportionnée et d’arrestations musclées … démontrant une volonté délibérée de violence de la part des autorités commandant les forces de police.

Douze personnes interpellées et gardées à vue toute la nuit ont été relâchées dès le 14 juillet au matin. Parmi elles, un journaliste en reportage qui a pourtant bien signalé son statut dès son interpellation.

La Fédération LDH 93 dénonce les violences policières qui ont émaillé la vie de la ville de Montreuil ces derniers jours. Elles rappellent que toute intervention de police doit se faire dans le strict respect de la loi et des droits de l’Homme.

Ce sont ces dérives inquiétantes de forces de l’ordre et de tels comportements outranciers qui accentuent la fracture entre la population et les forces de police. Comment s’étonner ensuite que des élus locaux, pris par erreur pour des policiers en civil, soient pris à partie par des jeunes au cri de « On va casser du flic », comme cela a été le cas à Stains le 14 juillet ? Rien ne justifie ces violences, ni celles des policiers contre des manifestants, ni celles de jeunes désoeuvrés contre la police ! Ce n’est qu’en rétablissant le dialogue entre autorités et habitants que le vivre ensemble sera possible.

La Fédération LDH 93 soutient la demande de la section LDH de Montreuil adressée au Préfet de Seine Saint-Denis de rappeler sa police à l’ordre et à la mesure, et de mettre un terme à ces pratiques incompatibles avec un Etat démocratique.

La Fédération LDH 93 exige qu’une enquête soit conduite dans les plus brefs délais afin de faire la lumière sur ces tristes événements.

Paris, le 16 juillet 2009


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