Depuis le coup d’État, le gouvernement de facto a fermé les chaînes de radios et de télévisions, a poursuivi les journalistes et bloqué les connexions internet. Seule TeleSUR a retransmis heure par heure, en tant que chaîne internationale, les évènements relatifs au coup d’État. Ils menacent maintenant d’arrêter l’équipe de TeleSUR.
Au Honduras, des militaires putschistes ont arrêté l’équipe de teleSUR envoyée pour couvrir le coup d’État contre Manuel Zelaya, ils menacent de saisir tous les outils de travail si elle continue à retransmettre les évènements en cours dans le pays.
Les membres de l’État Major du gouvernement de facto ont menacé par téléphone l’envoyée de TeleSUR, Madeleine García, en l’avertissant qu’ils seraient détenus s’ils ne coupaient pas les retransmissions.
Des militaires participant au coup d’État stationnent autour de l’hôtel où est hébergée l’équipe de journalistes.
TeleSUR est la seule chaîne internationale qui a retransmis en direct, et heure par heure, les évènements relatifs au coup d’État contre le gouvernement légitime de Zelaya. Les médias privés locaux se sont pliés devant l’action subversive des putschistes et retransmettent leurs programmes habituels.
Les quelques médias indépendants qui couvraient les événements ont été fermés.
Dimanche à l’aube, un commando militaire est entré dans la résidence présidentielle, a séquestré le président élu démocratiquement et l’a sorti du pays pour l’emmener au Costa Rica.
L’armée Hondurienne a renoué ainsi avec l’époque la plus sombre de la guerre froide, quand elle remplissait fidèlement son rôle pour réprimer n’importe quelle initiative ou mouvement social prétendant à un progrès minime des secteurs les plus pauvres du pays.
Zelaya avait décrété une augmentation importante du salaire minimum et établi des relations avec les classes populaires. En politique internationale il s’est joint à la vague des gouvernements progressistes reniant les politiques néolibérales qui ont dominé les années 90, il a intégré l’Alliance Bolivarienne des Amériques (ALBA), et a rétabli les relations diplomatiques avec Cuba.
Dimanche dernier il a commis le crime impardonnable de vouloir "poser une question au peuple". À l’occasion des élections législatives et municipales, organisées ce jour-là, il avait proposé d’installer une urne supplémentaire dans les bureaux de vote pour que les citoyens puissent se prononcer sur la possibilité de réunir une Assemblée Constituante dans le courant de l’année prochaine.
L’initiative a été soutenue par les signatures de 400.000 citoyens honduriens, les trois centrales ouvrières, le Bloc Populaire du Honduras et un nombre important d’organisations sociales, mais pas du tout par le secteur patronal qui craint de perdre ses privilèges fiscaux et la politique de spoliation des ressources naturelles du pays, comme ce qui est arrivé dans des pays comme l’Équateur, la Bolivie et le Venezuela.
TeleSUR / 29 de junio de 2009
ÉQUIPE DE TELESUR AU HONDURAS
ADRIANA SIVORI / Journaliste : arrêtée par les forces armées du Honduras
MARIA JOSÉ DÍAZ / Productrice : arrêtée par les forces armées du Honduras
LARRY SANCHEZ /Caméraman : arrêté par les forces armées du Honduras
MADELEINE GARCÍA / Journaliste
CLBYBURN SAINT JOHN / Caméraman
FREDDY QUINTERO / Caméraman
REGINA OSORIO / Journaliste
RUDY QUIROZ / Caméraman
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