Les parlementaires du PG à l’assaut de l’accord Vatican-Kouchner

dimanche 31 mai 2009.
 

Le 18 décembre 2008, la France (par le biais de son ministre des affaires étrangères) et le Vatican signaient un accord relatif à la reconnaissance des diplômes de l’enseignement supérieur catholique. Celui-ci était confirmé par un décret publié au journal officiel le 19 avril dernier. Outre les diplômes canoniques, le baccalauréat, la licence, le master et le doctorat sont aussi concernés. Tout juste un mois après, le Parti de Gauche démontre une fois encore son attachement à la laïcité mais aussi la volonté qui est la sienne d’œuvrer de manière concrète pour résister aux attaques du Sarkozysme sur la sphère publique. Les parlementaires du Parti de Gauche, Jacques Dessalangre et Marc Dolez, ont ainsi déposé aux côtés de cinq députés du PCF une proposition de loi qui vise à promouvoir la laïcité et à sauvegarder le monopole de la collation des grades universitaires.

L’article unique de cette proposition de loi est le suivant : « Toute norme contrevenant directement ou indirectement au principe de monopole de la collation des grades universitaires tel que défini à l’article L. 613-1 du code de l’éducation est réputée nulle et non avenue »

Très tôt le Parti de Gauche avait alerté sur les atteintes graves au principe de laïcité que recouvrait cet accord. Les étudiants titulaires d’un diplôme délivré par les établissements d’enseignement supérieur catholique reconnus par le Saint-Siège peuvent désormais obtenir une reconnaissance directe de leur grade à l’Université afin d’y poursuivre leurs études alors que jusqu’à présent prédominait en France le principe du monopole d’Etat en ce qui concerne la collation des grades universitaires, réservé aux seules universités publiques. Non content d’ouvrir à l’enseignement catholique les portes de l’Ecole publique et de ses diplômes, cet accord permet aussi « par transitivité » la reconnaissance de l’ensemble des diplômes de l’enseignement supérieur privé à égalité avec ceux du public au nom de « la concurrence libre et non faussée ».

Devant ces contre-réformes induites par des logiques à la fois religieuses et mercantiles, il est temps de réaffirmer notre attachement à une laïcité étendue. Et d’œuvrer à sa promotion comme le font de manière très concrète les parlementaires du Parti de Gauche.

François Cocq, secrétaire national du PG à l’éducation


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