Grand Paris de Sarkozy, pour nous, c’est NON ! ( Communiqué du PG)

mardi 5 mai 2009.
 

Nicolas Sarkozy a présenté, mercredi 29 avril, sa vision de l’aménagement du Grand Paris. Il l’a fait, en habile expert en flatterie et démagogie, affirmant que les clivages gauche-droite n’ont pas leur place dans cette démarche « toute entière tournée vers l’intérêt général ».

Le Parti de Gauche estime au contraire que, par essence, la ville et l’aménagement du territoire sont des sujets hautement politiques et que les conceptions que nous défendons n’ont rien à voir avec celles exprimées par le Président de la République qui a une nouvelle fois récité son bréviaire libéral...

Sarkozy n’a qu’une vision libérale de la ville et de l’aménagement du territoire.

Face à la crise, les propositions du Président sur le développement de la Région reposent sur des recettes libérales éculées. Pour adapter la France à la mondialisation, il ne s’agirait que de créer dix pôles d’excellence autour de quelques filières économiques animées par de grandes entreprises multinationales, comme si le marché permettait le progrès social !

La déréglementation et la « simplification » du Code de l’urbanisme annoncée, sous une façade « bling bling », laissera « libre et non faussé » le marché de l’immobilier. Cette vision renvoie aux errements de l’urbanisme des années 1970 qui ont entraîné une dégradation des conditions de vie des habitants dont certaines collectivités tentent encore aujourd’hui d’en réparer les effets.

La transformation annoncée de l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) semble sonner la fin des opérations d’amélioration des quartiers en relégation et plus généralement du logement social... Combien de logements sociaux parmi les 70.000 annoncés ? Quid de leur implantation dans les communes qui ne respectent pas le quota imposé par la loi SRU ?

Les projets de Transports se concentrent sur le métro automatique reliant les pôles économiques chers à Christian Blanc, métro pour lequel la crainte est grande de voir s’imposer une « surtarification », tel qu’Orlyval ou le futur CDG Express... dans un nouvel effritement du service public.

Pas un mot des besoins sociaux et des inégalités territoriales entre collectivités. Pas d’intervention publique pour combler le déséquilibre entre l’Est et l’Ouest parisiens, entre communes très pauvres et très riches, entre zones de vie et d’emploi. Est-ce un hasard si les seuls exemples concrets évoqués concernent Neuilly et la Défense ?

En avançant le chiffre de 35 Milliards pour les transports beaucoup ont compris qu’il allait mettre la main à la poche. Or il parle de partenariats public-privé qui coûteront bien plus chers qu’un emprunt (les actionnaires exigeants des taux de rentabilités de 12% à 15%), et de la plus value foncière et immobilière créée par ces investissements. Autant de mécanismes qui favorisent en fait la spéculation.

En fait, le Président veut surtout faire passer un gros mensonge : il serait le seul à avoir des projets pour notre région.

Ce qui lui permet justifier qu’il passe en force y compris en supprimant tout débat public. Avec comme sous entendu : la gauche, elle, n’aurait rien fait ... passant délibérément sous silence le projet d’aménagement pour l’Ile de France (SDRIF) votée par la majorité de gauche à la Région et qui est bloqué depuis des mois par Sarkozy lui-même. Avec ce discours le SDRIF est promis à un bel enterrement !

Les franciliens méritent mieux que des discours sur la beauté et des tours de passe-passe d’illusionniste.

Le Parti de Gauche appelle la gauche toute entière à répondre aux diktats présidentiels par des propositions novatrices s’inscrivant en continuité de tous les efforts déjà accomplis par les collectivités qu’elle gère avec succès, propositions qui soient une vraie réponse aux attentes des citoyens.


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