paroles de : Ladré
air de : Malbrouck
Louis seiz’est en cage
Qu’il mange, qu’il mange du fromage
Comm’ un oiseau sauvage.
Il faut le conserver.
Il faut le conserver,
Sans le laisser sauver.
Ainsi que sa femelle
Antoinette hipocrite et cruelle,
Gros Louis sans cervelle,
Par elle est attrapé.
Par elle est attrapé
Et le peuple trompé,
Se lève et prend les armes
Pour cesser, pour cesser les allarmes ;
Louis dans ces vacarmes,
Croyoit être vainqueur.
Croyoit être vainqueur,
Mais les suppôts sans cœur,
Voyant que la patrie
Des Suisses punit la barbarie ;
En craignant pour leur vie,
Ils se sont tous cachés.
Ils se sont tous cachés,
Etant bien retranchés,
La famille sacrée
Se sauve, se sauve à l’Assemblée
E’le y fut condamnée,
De monter à la tour,
Des folles à l’entour,
Madame à sa tour monte
Toute en rage et confuse de honte
Gros Louis se démonte
De se voir en prison,
De se voir en prison,
Et n’a-t-on pas raison,
De punir ce grand traître,
Qui vouloit toujours seul être maître,
Mais on lui fait connaître
Qu’il n’est plus rien du tout,
Qu’il n’est plus rien du tout.
Il peut chanter Malbrouck
Et sa femme Antoinette
Ne peut plus rien tramer en cachette.
Son ami La Fayette
Est connu traître aussi,
Est connu traître aussi.
Ah ! s’il venait ici
S’il faut qu’on nous l’amène
Mironton, ton ton, mirontaine
S’il faut qu’on nous l’amène,
Il sera raccourci.
BHVP n° 9312
Sur un air très populaire, qui montre bien quel est le public visé par cette chanson, on rapelle les "méfaits" du Roi. Celui-ci est traité avec une grande désinvolture de ton, et la reine sert de bouc-émissaire aux erreurs de jugement du roi.
La Fayette n’est pas oublié dans l’histoire. Pour ne pas être raccourci comme promis, il se rend à l’ennemi. Il ne rentre en France que sous Napoléon. Il vit alors dans une retraite doré et est écarté de la vie politique. Il réapparait en 1830, pour draper Louis-Philippe dans le drapeau tricolore.
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