Réaction de la FIDL aux voeux du Président de la République pour l’Education (17 articles)

lundi 19 janvier 2009.
 

La FIDL, le syndicat lycéen, prend note des vœux pour l’Education du Président de la République, tout en s’étonnant du manque d’originalité de ses annonces.

Les lycéens, régulièrement depuis plusieurs années, expriment leur mécontentement face à une dégradation de la qualité de leurs études et aux risques de ghettoïsation scolaire que chacun des derniers projets de loi a portés d’une façon ou d’une autre.

Face à cette situation, le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, n’a de cesse depuis plusieurs mois de critiquer l’immobilisme dont les lycéens et leurs syndicats feraient preuve.

Seulement, "si les lycéens se mobilisent, ce n’est pas contre des réformes que nous sommes les premiers à réclamer mais contre cette réforme qui s’apparente à un sacrifice de l’Education nationale", précise Alix Nicolet, Présidente de la FIDL.

Il est temps pour le Gouvernement, face aux revendications légitimes qui s’expriment, de cesser de faire la sourde oreille et de se confronter au problème essentiel sans la résolution duquel une réforme ne pourra être qu’une régression : les suppressions annoncées et déjà entamées de plusieurs dizaines de milliers de postes d’enseignants.

C’est pourquoi il est cocasse de constater que l’échec scolaire, dont on sait qu’il s’accentuerait avec de nouvelles suppressions de postes d’enseignants, est pris comme prétexte par le Président de la République pour justifier une réforme… qui ne ferait que renforcer cet échec !

« Il est temps pour le Gouvernement de revenir sur l’apriori des économies budgétaires faites sur le dos des lycéens afin qu’une vraie discussion puisse s’engager avec les lycéens, les enseignants et les parents d’élève sur l’avenir du lycée. » affirme Alix Nicolet, Présidente de la FIDL.

Faute d’écoute et d’avancées sur la question des suppressions de postes, la FIDL appelle les lycéens de toute la France à se mobiliser les jeudi 15 et 29 janvier 2009.

Decazeville, Rodez, Villefranche, Millau. Soutenons les lycéens Bougeons-nous. Message de l’Aveyron reçu pour notre site

A Decazeville au lycée La decouverte les lycéens en ont marre , le ministre DARCOS se fout de eux ; ils bloquent le lycée , les professeurs et les parents doivent les soutenir , car eux seuls se mobilisent.

Les lycées de Decazeville , de Rodez, de Millau, de Villefranche sont bloqués ; les lycéens ont raison .

Nous salariés , chomeurs, retraités, citoyens, ils nous montrent le chemin, ne nous laissons pas faire !!

Arrêtons de subir......montrons notre mecontentement contre le .... sarkozy et son gouvernenent.

Regardez de près : la retraite à 70 ans , le chômage , mais pas payé, les licenciements même avec des benefices etc....... ; ça suffit

Stop ! Bougeons nous ......

1) Les lycéens continuent En Aveyron, le lycée de Millau est bloqué à son tour

Message reçu en forum sur notre site

Le lycée de Millau bloqué par des élèves. Les lycéens déterminés entendent faire bloc et servir de point d’appui à la journée interprofessionnelle d’action syndicale du 29 janvier.

NOUS ne voulons pas nous soumettre à cette réforme funeste de l’Education. Les lycéens ne sont pas des robots et nous lutterons pour notre droit à un avenir ».

Malgré le report de la réforme, les portes paroles du syndicat lycéen millavois ont décidé de montrer, hier, qu’ils étaient définitivement remontés contre cette refonte de l’Education projetée par M. Darcos. Dès 8 heures, et suite à une assemblée générale improvisée devant le lycée, une centaine d’élèves ont bloqué toutes les entrées principales de l’établissement, laissant simplement pénétrer les profs et lycéens de terminale désireux de faire cours.

« Chacun est libre de choisir son camp, on ne forcera personne », indiquait alors la jeune Zoé Rousset, 17 ans, en tant qu’interlocutrice d’un mouvement improvisé - sous la surveillance des forces de police - en écho au blocus organisé la semaine dernière au lycée Foch de Rodez.

Comme ses camarades, Benoît, élève de 1°S, n’ignore pas le défi qu’incarne la lutte contre l’échec scolaire. Mais l’adolescent millavois a choisi de faire corps avec le mouvement national, estimant que « le contenu de la réforme n’est pas viable ».

Opposés à la suppression des milliers de postes d’enseignants, à la disparition des filières pour la mise en place de « modules semestrialisés qui écourteront la période d’acquisition des savoirs », les lycéens du public ont grevé les cours, cherchant une suite à donner au mouvement alors même que la réforme, jugée sensible, a été ajournée le mois dernier. « La concertation ? On n ’y croit pas, c’est une duperie du ministre », proteste Zoé Rousset. Et d’appeler les lycéens aveyronnais à rester « sur le vif » dans les jours qui viennent.

« Nous sommes convaincus qu’il faut faire bloc, soutiennent les jeunes syndicalistes, avec l’espoir que la mobilisation lycéenne serve de point d’appui à la-journée interprofessionnelle d’action syndicale, le 29 janvier. Si on lâche maintenant, la réforme du lycée passera pendant l’été, comme d’habitude, dans l’indifférence général ».

JEREMY BEAUBET (ML MILLAU) Source : Centre Presse du 13/01/09.

1) Appel de la coordination lycéenne parisienne du 8 janvier

Nous, lycéens de 31 lycées, réunis en coordination région parisienne, restons mobilisés contre les réformes Darcos et la casse de notre éducation. Malgré le report d’un an de l’application de la réforme annoncé par Darcos, le premier ministre, François Fillon, a réaffirmé la volonté du gouvernement de mettre en place « l’ensemble des réformes ». Pour nous le problème reste donc entier.

La réforme du lycée de Xavier Darcos prévoit : la casse du bac national : avec la mise en place du bac à la carte, seul un socle commun minimal subsistera. En fonction des options choisies et en fonction du lycée d’origine, le bac n’aura pas la même valeur d’un lycéen à l’autre. Il s’agit là, de dégrader le contenu de nos diplômes et des casser les garanties collectives des futurs salariés. la mise en concurrence des lycées entre eux et l’ouverture aux financements privés : la réforme instaure une autonomie financière des établissements. En réalité, cela signifie que l’Etat, pour faire des économies, financera moins notre éducation. Seuls les meilleurs lycées bénéficieront des moyens publics pour développer un enseignement de qualité. Les autres seront obligés de chercher des financements auprès des entreprises privés. Les entreprises auront ainsi un contrôle sur le contenu de l’enseignement et de nos diplômes.

La réforme des BEP/Bac pro prévoit :

* la suppression des BEP : le BEP est un diplôme, délivré après 2 ans de formation, donnant une qualification reconnue sur le marché du travail. En supprimant les BEP, des milliers d’élèves quitteront le système scolaire sans aucune qualification. Ils seront donc des salariés d’autant plus précaires.

* le passage des bacs pro en 3 ans : avec le parcours BEP puis bac pro, la durée de formation était de 4 ans. La réforme réduit cette formation à 3ans, c’est-à-dire moins de temps pour une formation de moins bonne qualité.

L’objectif du gouvernement est clair : casser nos diplômes, réduire nos garanties collectives de futurs salariés, soumettre le contenu de nos formations aux besoins immédiats des entreprises. Ils veulent faire de nous une future main d’œuvre précaire et corvéable à merci.

Par ailleurs, le gouvernement continue la rigueur budgétaire et les suppressions de postes. 11200 postes supprimés l’an dernier, 13500 prévus pour l’an prochain et 85000 d’ici 2012. Nous réclamons le rétablissement de tous les postes supprimés et l’embauche de tous les personnels nécessaire dans l’éducation.

Pour imposer ces contre-réformes, le gouvernement utilise la répression administrative et policière contre ceux qui contestent. Ca ne peut plus durer !

Aujourd’hui plusieurs millier de lycéens ont manifesté dans toute la France. Nous appelons l’ensemble des lycées à rester mobilisés jusqu’au retrait total des réformes Darcos.

Nous refusons :

* la casse du bac national

* la suppression des BEP

* les financements privés

* les suppressions de postes

Nous exigeons :

* le retrait total des réformes Darcos

* la démission de Darcos

Arrêt immédiat de la répression policière et administrative à l’encontre des lycéens mobilisés

...pour préparer une mobilisation d’ensemble !

Nous appelons l’ensemble des lycéens à se réunir en Assemblées Générales, à se mettre en grève et à manifester jeudi 15 janvier.

Pour faire céder ce gouvernement, nous savons que nous devrons être massif. Nous avons besoin de toutes les forces. C’est pourquoi, nous appelons les enseignants et les étudiants à rejoindre le plus rapidement possible la mobilisation, les réformes en cours s’inscrivent dans une casse générale de l’ensemble de l’éducation.

Dès maintenant, nous préparons la journée du 29 janvier comme pouvant faire converger notre mobilisation avec celle de l’ensemble des salariés.

Pour continuer à étendre la mobilisation lycéenne à l’échelle nationale et pour nous structurer, nous appelons à la tenue d’une première coordination nationale le dimanche 18 janvier à Paris.

De : Coordination Lycéenne Parisienne

2) Forte mobilisation dans les lycées de l’Aveyron dont plusieurs ont été bloqués le 8 janvier et le 9 janvier

A Rodez, depuis mardi 6 janvier, les élèves du lycée Foch bloquent l’entrée de leur établissement. Jeudi 8 et vendredi 9, des élèves ont aussi bloqué le lycée Monteil. Venus des lycées Foch, Monteil et La Roque environ 150 lycéens se sont retrouvés, jeudi après-midi, sur la place d’Armes, pour demander le retrait définitif de la réforme Darcos. Ils dénoncent aussi la suppression massive de postes dans l’Éducation Nationale.

A Villefranche de Rouergue, les élèves du lycée ont mis en place, jeudi, un blocus de leur établissement avant de manifester dans la ville. Puis en AG, ils ont décidé de reconduire leur mouvement avec un blocus et un défilé en ville en milieu de matinée.

A Decazeville, le lycée était, lundi matin encore, très perturbé par le mouvement contestataire lycéen. Les barricades de pneumatiques étaient toujours présentes devant le portail. Les actions se multiplient. Plusieurs groupes sont partis pour demander quelques euros aux gérants des boutiques, aux passants, à la mairie, dans le but de payer le trajet en bus jusqu’à Toulouse. L’Union Nationale Lycéenne avait appelé les lycéens à manifester ce jeudi 8 janvier dans les grandes villes de France.

3) Jeudi 8 janvier : Tour de chauffe des lycéens ! (communiqué FIDL)

"Dans toute la France, les lycéens se sont mobilisés malgré le froid ! Cette journée est un bon tour de chauffe pour les semaines a venir" Estime Alix Nicolet, Présidente de la FIDL. En effet, en cette journée "d’action", des manifestations, des assemblées générales ont été organisés un peu partout en France : à paris, plus de 3 000 lycéens ont participé au rassemblement, à Lyon, plus de 2 000 lycéens ont manifestés, plus de 300 Assemblés générales ont été recensés dans toute le France et plus d’une centaine en région parisienne.

La FIDL, le syndicat lycéen, rappelle qu’une réforme du lycée n’est pas envisageable dans un climat de coupes budgétaires et de suppressions de postes. De plus, "si le Ministre s’intéresse réellement à la voix des lycéens alors il lui sera naturel de venir aux "Etats Généraux des lycéens"" rajoute Alix Nicolet.

4) Rentrée de janvier : Les lycées de l’Aveyron en lutte depuis plus d’un mois contre le projet Darcos

Dès le jour de rentrée, début janvier, plusieurs lycées ont repris la lutte (voir article ci-dessous). Ce 8 janvier, le nombre d’établissement en grève ou bloqués a nettement augmenté, même si le froid a limité la participation aux manifestations.

Ci-dessous, article du quotidien La Dépêche

Ils l’avaient annoncé lors de leur dernier mouvement, le 18 décembre, juste avant les vacances de Noël : les lycéens ne renonceront pas à se battre contre la réforme Darcos, pourtant repoussée par le ministre. Ils continuent à dénoncer fermement les différents points de cette refonte de l’éducation, dont voici un rappel des principaux : l’année scolaire de seconde divisée en deux semestres de dix-sept semaines, marqués par quatre rendez-vous avec l’élève : deux conseils de semi-semestre et deux autres, plus importants, de fin de semestre ; la décision de garder un emploi du temps de trente heures hebdomadaires, vingt et une étant consacrées aux enseignements généraux : français, mathématiques, histoire-géographie et éducation civique, sciences expérimentales, éducation physique et sportive, et langues vivantes 1 et 2, avec la généralisation dès la seconde ; l’ajout de deux modules de trois heures (soit six heures hebdomadaires) dites d’« exploration et approfondissement », afin de permettre aux élèves de varier leurs enseignements, de s’ouvrir sur des domaines inconnus ou d’aller plus loin dans une spécialité. Dernière nouveauté, l’instauration de trois heures d’« accompagnement personnalisé » qui pourrait se traduire, selon le besoin de l’élève, par du soutien scolaire, des conseils d’orientation ou encore du travail interdisciplinaire.

À Rodez :

« Nos revendications sont claires. Nous exigeons le retrait de la réforme et la démission du ministre », scandait bien fort, hier matin, le porte-parole du Syndicat lycéen ruthénois devant le lycée Foch, où tous les élèves étaient rassemblés après la décision de bloquer toutes les entrées principales de l’établissement. Sous la surveillance de la police, les lycéens ont donc renouvelé leur intention de s’opposer à la réforme de Xavier Darcos, laquelle a pourtant été ajournée. « La réforme a été suspendue, certes, mais aucune échéance n’a été donnée, il n’y a pas non plus de date de négociation », explique Romain Geniez, président du Syndicat lycéen ruthénois, qui regroupe l’ensemble des établissements mais dont la majorité des membres font leurs études au lycée Foch. « Nous sommes convaincus que c’est reculer pour mieux sauter, c’est pourquoi il est important de se remobiliser », poursuit le responsable syndical avant d’indiquer : « Aujourd’hui, le lycée Foch est le seul à être bloqué mais nous espérons que les autres établissements nous rejoindront pour la prochaine échéance, jeudi, à 15 heures, place d’Armes à Rodez, et que nous serons nombreux à nous rassembler ». Après une assemblée générale, hier soir, les lycéens de Foch ont voté à l’unanimité la reconduction du blocus pour aujourd’hui. Ce dernier pourrait se poursuivre jusqu’à vendredi.

À Villefranche :

Aucun mouvement particulier, hier devant le lycée Raymond Savignac à Villefranche. Pourtant, les élèves avaient, lors de leur action programmée avant les vacances, annoncé que dès la rentrée, ils se repositionneraient contre la réforme Darcos. La fermeture administrative de l’établissement le jour de la sortie vendredi 19 décembre a-t-elle refroidi les ardeurs ? Apparemment pas. Car si on se réfère aux derniers bruits de couloirs dans l’établissement, discussions et tractations seraient en cours pour rejoindre le front du refus des autres lycées Aveyronnais. Il serait même question, comme le 18 décembre dernier, d’un blocage de l’établissement pour ce jeudi 8 janvier dans le cadre de la journée nationale.

À Decazeville :

Le lycée la Découverte de Decazeville était, hier matin encore, très perturbé par le mouvement contestataire lycéen. Les barricades de pneumatiques étaient toujours présentes devant le portail, mais les élèves pouvaient tout de même pénétrer dans l’enceinte de l’établissement. Cela dit, les cours n’étaient pas assurés par manque d’effectifs dans les salles de cours. Du côté des protestataires, les actions se multipliaient. Plusieurs groupes partaient en délégation pour quémander quelques euros aux gérants des boutiques, aux passants sur le marché ou même à la mairie, dans le but de payer le trajet en bus jusqu’à Toulouse. Rappelons que l’Union Nationale Lycéenne a appelé les lycéens à manifester ce jeudi 8 janvier dans les grandes villes de France.

5) Les lycéens prennent date pour le 8 janvier. 160000 lycéens ont manifesté ce 18 décembre.

Les deux principaux syndicats de lycéens appellent à une journée de mobilisation le 8 janvier, alors que le gouvernement craint une reprise violente des manifestations après les fêtes de fin d’année. Cette journée d’action se traduira uniquement par des assemblées générales ou des rassemblements dans les lycées, ont indiqué l’Union nationale lycéenne (UNL) et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL).

Malgré les reculs du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, qui a reporté d’un an sa réforme des lycées et s’est dit prêt à "repartir à zéro", de nombreux lycéens promettent de "repartir plus fort" à la rentrée et exigent toujours le retrait de son projet. Un collectif de l’Education regroupant la plupart des fédérations d’enseignants, les syndicats lycéens et des parents d’élèves, prévoit de son côté une nouvelle manifestation le 17 janvier, principalement contre les 13.500 suppressions de postes prévues dans l’Education nationale en 2009. Jeudi, plus de 130.000 jeunes ont défilé en France à l’appel des seules organisations lycéennes.

Xavier Darcos a mis en cause le rôle de l’extrême gauche dans ce mouvement parfois violent et a demandé la fin des blocages des lycées. "Il faudra que nous veillons au mois de janvier à ce que les blocages ne se reproduisent pas et que les lycéens qui veulent travailler puissent travailler", a-t-il dit sur LCI. Il a appelé le Parti socialiste à ne pas souffler sur les braises. "On voit bien qu’il y a une manipulation et que le Parti socialiste hier a voulu s’en faire le récupérateur principal", a-t-il dit. "Je lui conseille la prudence, parce que les boutefeux, les gens qui soufflent sur les braises de ce genre de manifestations, très souvent il y a des retours de flammes qui leur reviennent à la figure", a-t-il ajouté.

Selon le ministre de l’Education, seuls 20% des lycées étaient ces derniers jours perturbés par le mouvement. Xavier Darcos s’est dit prêt à nouveau à "tout remettre à plat", y compris dans "une sorte d’états généraux", mais les organisations lycéennes veulent entendre le mot "retrait." La FIDL a annoncé le maintien des états généraux qu’elle avait prévu d’organiser de toute façon fin janvier et qu’elle ferait à cette occasion des propositions au ministre pour réformer sans supprimer des postes. Les organisations lycéennes ont en effet ajouté à leurs griefs contre la réforme l’abandon des suppressions de postes dans l’Education nationale, ce qui complique la donne pour le gouvernement. "Les lycéens ne sont pas dupes et refusent la stratégie du pourrissement", proclame l’UNL. (Article de L’Huma)

6) Nous étions environ 160000 FIDL

Xavier Darcos reporte la réforme du lycée mais les suppressions de postes restent !

IL recule pour mieux nous arnaquer !

Environ 160 000 lycéens ont manifesté Jeudi 18 décembre dans toute la France ...

Restons mobilisés pour une vraie réforme du lycée et une éducation de qualité !

NON aux SUPPRESSIONS !

Journée d’action Nationale Jeudi 8 Janvier

Journée unitaire Lycéens Enseignants le 17 janvier

COMMUNIQUE DE PRESSE : JEUDI 18 DECEMBRE 2008

La FIDL, le syndicat lycéen, se félicite de la mobilisation lycéenne de ce jour.

PLUSIEURS DIZAINES DE MILLIERS DE LYCEENS ONT BATTU LE PAVE TRAVERS TOUTE LA FRANCE.

Les lycéens étaient plus de 13 000 à Paris, 4 000 Marseille, 20 000à Lyon, 1 500 à Lille, 4 000 à Bordeaux ...

La FIDL invite les lycéens à rester mobiliser et à préparer dès aujourd’hui la mobilisation de la rentre de Janvier.

" les lycens demandent au Ministre et au Président d’être raisonnable:Il ne peut y avoir de réforme du lycée avec au préalable les suppressions de postes massives" déclare Alix Nicolet, Présidente de la FIDL.

Afin de préparer les "états généraux" des 24 et 25 Janvier, date à laquelle sera remise au Ministre 150 Propositions des lycéens pour une réforme du lycée, la FIDL appelle une journée de mobilisation à la rentrée le 8 janvier prochain.

7) Les lycéens par dizaines de milliers dans la rue, nouvel appel à manifester le 17 janvier AFP

Quelques 127.000 jeunes selon la police, 160.000 selon les organisateurs ont manifesté jeudi dans toute la France contre le projet de réforme du lycée du ministre de l’Education, Xavier Darcos annonçant la réouverture de tout ce dossier et proposant des Etats généraux.

Un collectif réunissant les principales fédérations de l’Education, organisations lycéennes, parents d’élèves, a de nouveau appelé à manifester le samedi 17 janvier dans tous les départements contre les suppressions de postes et les mesures éducatives du gouvernement.

La mobilisation de cette journée a été qualifiée d’"exceptionnelle" par l’Union nationale lycéenne (UNL, premier syndicat) qui a compté 150.000 manifestants - la Fidl, deuxième organisation, parlant de 160.000. Le ministre lui-même l’a jugé’"importante".

Alors que les lycéens défilaient globalement dans le calme, le ministre a fait plusieurs annonces pour tenter de désamorcer la grogne, après le report d’un an de la réforme annoncé lundi après consultation de Nicolas Sarkozy.

Devant le Sénat en début d’après-midi, il a promis la réouverture de "la totalité du dossier" sans pour autant "rien changer à l’objectif de la réforme" avant d’annoncer sur France Info un peu plus tard des états généraux du lycée pour "entendre la parole lycéenne".

Quelques manifestations ont été émaillées d’incidents, comme à Lyon, où plusieurs jeunes ont été blessés et une voiture brûlée, ou à Orléans où une femme proviseur adjoint a été légèrement blessée à la tête par une bouteille de parfum. Le trafic SNCF a été brièvement perturbé à Roanne et Dijon.

Dans les cortèges de lycéens, on pouvait lire ou entendre : "Darcos, maintenant ou dans douze mois, ta réforme on n’en veut pas" (Lyon), "Darcos démission pour sauver l’éducation" (Rennes), "Au clair de la Lune, mon ami Darcos / Prête-moi ta thune, pour payer mes profs" (Lille).

L’UNL et la Fidl demandent au ministre de revenir sur les 13.500 suppressions de postes prévues à la rentrée 2009.

Le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, s’attend à "une suite de mouvements dans l’Education" et à un mouvement social "remarquable" en janvier.

L’Unef a estimé que l’"inquiétude" des lycéens gagnait l’université, qui craint pour son "budget".

A Paris, entre 7.500 personnes (police) et 13.000 (organisateurs) ont défilé. Des lycées ont été bloqués en Ile-de-France.

Les cortèges ont regroupé 5.000 personnes (police) à Rennes, 2.000 à Rouen, 2.500 à Quimper, 2.000 à Saint-Brieuc, 2.500 à Lorient, 1.500 à Brest, 2.300 à Caen.

Certains lycées, souvent privés, ont été fermés jusqu’aux vacances en Loire-Atlantique, dans le Finistère, le Morbihan ou la Manche.

Entre 5.500 et 10.000 jeunes ont défilé à Lyon, perturbant les transports en commun. Des incidents ont occasionné l’interpellation ou le contrôle d’une quarantaine de personnes.

1.400 lycéens ont défilé à Clermont-Ferrand, 1.200 à Saint-Etienne, ou encore plusieurs milliers à Lille, dans le Nord, en Picardie ou Champagne-Ardennes.

Entre 2.000 et 4.000 jeunes ont marché à Marseille. 51 établissements sur 125 étaient perturbés dans la région Midi-Pyrénées.

Le comité directeur de l’UMP a affirmé son "soutien sans réserve" à la décision de M. Darcos de reprendre les discussions.

Les partis de gauche ont apporté leur soutien aux lycéens. Pour Benoît Hamon (PS), le gouvernement a "allumé un incendie qu’il ne parvient pas à éteindre". François Fillon a accusé le PS de vouloir "créer des tensions" en appelant à manifester auprès des lycéens.

8) Les lycéens dans la rue malgré le recul de Darcos Article de Libération

Entre 127.000 (selon la police) et 160.000 jeunes (selon les organisateurs), ont manifesté jeudi dans toute la France pour réclamer le retrait définitif du projet de réforme du lycée du ministre Xavier Darcos, sur fond de blocage de nombreux établissements. Darcos veut « une sorte d’états généraux du lycée »

En début de soirée, Xavier Darcos, a déclaré sur France Info qu’il entendait organiser « une sorte d’états généraux du lycée à partir des établissements », pour essayer de « faire s’exprimer tous les lycéens ».

Un peu plus tôt, devant les sénateurs, le ministre de l’Education a affirmé qu’il allait « rouvrir la totalité du dossier » de la réforme du lycée. « Nous allons reprendre les choses à zéro, nous allons prendre le temps sans hésiter précisément, de sorte qu’on ne dise pas que cette réforme est faite à la va-vite et pour des raisons qui ne seraient pas dictées par l’intérêt des lycéens, par l’intérêt des jeunes de ce pays », a-t-il assuré.

« Les circonstances exigent plus d’explications (…), que nous travaillions différemment, nous allons le faire, mais nous ne changerons rien à l’objectif de réforme », a-t-il dit.

Le ministre a rappelé les principes auxquels il était « attaché » pour cette réforme : « Que tous les lycéens aient une culture commune, que nous personnalisions l’aide que nous devons leur apporter (…), qu’ils puissent avoir un second choix s’ils se sont mis en difficulté par des options qu’ils auraient mal choisies, de sorte d’éviter l’échec ». « Notre éducation n’est pas au service du fric ! »

Les concessions de Darcos n’ont pas suffit à calmer les lycéens qui arboraient aujourd’hui des banderoles telles que « Darcos, maintenant ou dans douze mois, ta réforme on n’en veut pas » (Lyon), « Darcos démission pour sauver l’éducation » (Rennes), « Notre éducation n’est pas au service du fric ! » (Paris), « Au clair de la Lune, mon ami Darcos, prête-moi ta thune, pour payer mes profs » (Lille).

A Paris, ils étaient entre 7.500 personnes, selon la police, et 13.000 selon les organisateurs. Dans l’Ile-de-France, des barrages filtrants (Hauts-de-Seine) ou des blocages de lycées ont marqué cette journée.

A Orléans, la manifestation s’est déroulée dans le calme malgré quelques interpellations en marge du défilé et une présence policière particulièrement nerveuse, selon notre correspondant régional.

Dans l’Ouest, où le mouvement lycéen est particulièrement implanté, les cortèges ont regroupé notamment 5.000 personnes à Rennes. Certains lycées, souvent privés, ont par ailleurs été fermés jusqu’aux vacances en Loire-Atlantique, dans le Finistère, le Morbihan ou la Manche.

Entre 5.500 et 10.000 jeunes ont défilé à Lyon, perturbant les transports en commun. Des heurts avec jets de pierre et bousculades ont émaillé la manifestation. Une quarantaine de personnes ont été interpellées ou contrôlées, selon la police.

Les lycéens du Nord-Est, particulièrement à Nancy, étaient fortement mobilisés tout comme dans la région Midi-Pyrénées où 51 établissements sur 125 étaient perturbés.

A Lille et dans le Nord du pays, plusieurs milliers de lycéens ont manifesté, demandant « le retrait total de la réforme ».

A Bordeaux, la mobilisation commence à baisser, mais reste forte. Ils étaient encore environ 2400 lycéens dans la rue aujourd’hui, de tout le département. « On a tous les éléments d’une crise sociale »

Les partis de gauche ont apporté leur soutien aux lycéens. Benoît Hamon, porte-parole du PS, a estimé que le gouvernement avait « allumé un incendie qu’il ne parvient pas à atteindre », alors que François Fillon a accusé le PS de vouloir « créer des tensions » en appelant ses militants à manifester auprès des lycéens.

Le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a déclaré s’attendre à « une suite de mouvements dans l’Education nationale » et à un mouvement social « remarquable » au mois de janvier.

« On a tous les éléments d’une crise sociale qui rejoindrait la crise de l’éducation », a t-il déclaré. « Tout le monde est confronté aux effets dévastateurs de la crise, tout le monde a le sentiment que les réponses du Président Sarkozy sont partiellement à côté de la plaque », notamment parce qu’il n’a « pas traité la question des salaires ».

MARIE PIQUEMAL avec nos correspondants régionaux (et source AFP)

9) Lycéens dans la rue : paroles de contestataires Par Zineb Dryef | Rue89 | 18/12/2008 | 17H54

Engagés contre la réforme des lycées, ils ont fait reculer leur ministre. Portraits d’élèves qui ne baissent pas les bras.

Lisa, 17 ans, en terminale ES dans l’Ain

"Mon engagement politique est venu peu à peu, en cours d’éco-social, où on a parlé de la réforme qui me paraissait injuste. Nous ne sommes pas contre une réforme des lycées, mais contre cette reforme-là. Nous voulons montrer notre mécontentement et sauver le peu d’égalité des chances actuelle. Nous participons à notre niveau à la vie politique française, soulevant toujours les mêmes problèmes : les lycées de seconde zone, le désengagement de l’Etat... Notre blocage continuera jour et nuit jusqu’à ce que la police nous déloge, même si le proviseur a coupé le chauffage. Nous faisons un mouvement à part, aucun d’entre nous n’est syndiqué, car nous ne voulons pas subir de manipulation. Et nous ne sommes pas "un petit groupe de gauchistes", il est très étonnant de voir que certaines personnes ayant toujours revendiqué des idées de droite sont très impliquées dans le mouvement et contre la reforme." C.L.

Mona, 15 ans, en seconde à Palaiseau (Essonne)

"Notre lycée maintient sa mobilisation, malgré l’annonce du report de la reforme. Nous l’avons encore prouvé cette semaine grâce à notre blocus, qui a tenu plusieurs heures, malgré la météo et l’administration réticente. Reporter la reforme ne fait que reporter les problèmes actuels, nous ne cautionnons toujours pas les trop nombreuses suppressions de postes. L’ajout des sciences économiques et sociales au tronc commun est une manière de satisfaire les professeurs contestataires afin de tuer le mouvement. Notre lycée a bien compris tout ceci. C.L.

Tristan, lycéen à Arpajon (Audrey Cerdan/Rue89).

CPE. Ce sigle d’un contrat qui n’a jamais vu le jour a durablement marqué une génération dont le militantisme a été une découverte en 2003. Cette année-là, Adrien, Pierre et Tristan ont 14 et 15 ans et voient leurs aînés défiler dans les rues contre un contrat synonyme de promesse de précarité. Ils s’informent, veulent comprendre, défilent pour la première fois, sont épatés lorsque le gouvernement est contraint de reculer. Quelques mois plus tard, ils s’engagent dans les instances lycéennes.

Aujourd’hui, les trois adolescents sont délégués de classe, investis au Conseil de la vie lycéenne et adhèrent au syndicat Union nationale lycéenne. Adrien, élu UNL de l’Essonne, explique que le militantisme "ouvre sur le monde".

Les trois lycéens d’Arpajon (Essonne) sont bons élèves même s’ils se font un peu remonter les bretelles lorsqu’ils s’absentent pour organiser leurs réunions ou tenter de mobiliser leurs camarades.

La loi Darcos

Opposés à la loi Darcos, ils tentent de mobiliser dans leurs classes et lycées respectifs, avec plus ou moins de succès. Pierre, en filière scientifique, reconnait avoir plus de mal à intéresser ses camarades à la réforme que Tristan et Adrien, en première et terminale ES :

"Il y a beaucoup moins de personnes politisées mais on est un groupe assez motivé dans la classe et même avec des gens de droite, on arrive à débattre. Ce qui me fait peur dans cette réforme, c’est l’absence totale de propositions dans le domaines des nouvelles technologies."

Pour Adrien, la réforme risque de conduire à un "endoctrinement" les jeunes. Il reconnaît que le mot est fort mais parfois il faut taper fort pour se faire entendre :

"L’école est là pour nous donner des clés, pour pouvoir choisir soi-même ses valeurs après. Or, c’est aboli avec cette réforme."

Pierre, lycéen à Arpajon (Audrey Cerdan/Rue89).

Rien ne les agace plus que d’entendre dire que les lycéens suivent leurs copains sans comprendre pour quoi ils se battent.

Tristan : "C’est faux, on réfléchit avant de descendre dans la rue."

Adrien : "On dit qu’on s’est radicalisé... ce n’est pas vrai. Si on manifeste tout le temps, c’est parce qu’il y a des raisons de le faire. On ne fait pas ça pour s’amuser. A la radio, j’entendais un recteur dire qu’on n’avait aucune proposition. C’est faux ! On a déposé une motion, votée par 21 élus sur 23, avec des propositions concrètes."

Tristan : "Ce report de la réforme, c’est hypocrite. Ils la repoussent et n’écoutent pas ce qu’on dit. On veut faire entendre notre voix et celle des profs. On n’est pas contre une réforme."

Adrien : "Il y des points positifs dans cette réforme mais on casse les moyens de l’Education nationale."

La Grèce

Pour Adrien, ce qui se passe en Grèce est révélateur de ce qui se passe partout : "La jeunesse en a marre du silence des gouvernements."

Les deux pays ne font pas face aux mêmes problèmes, nuance Tristan même si les violences à Athènes lui rappellent celles des banlieues :

"Dans les deux cas, c’est un moyen d’expression quand la situation sociale est catastrophique. Si on peut éviter que ça déborde en France, c’est tant mieux."

Les trois lycéens parlent d’oppression. Par quoi se sentent-ils opprimés ? "Par les gens qui ne s’intéressent pas à la politique, ou ceux qui sont endormis. Quand on nous ment ou qu’on veut nous manipuler. Quand on ne nous laisse pas nous exprimer ou qu’on dit que les lycéens manifestent par suivisme."

La politique et la crise

Adrien craint de ne pas pouvoir se fondre, plus tard, dans le monde de l’entreprise :

"Je ne dis pas que tous les patrons sont des salauds, mais je ne sais pas si je peux supporter l’autorité d’un patron. Je ne veux pas non plus généraliser sur l’exploitation des salariés, pas plus que je n’idéalise Cuba ou l’Urss mais le capitalisme, ça craint..."

Adrien, lycéen à Arpajon (Audrey Cerdan/Rue89).

Tristan dresse le constat d’un monde qui va dans le mur et des politiques qui ne font pas grand chose, à part faire semblant :

Adrien : "C’est comme la discrimination positive... ils se donnent juste bonne conscience."

Tristan : "Et cette crise ? Je n’y connais rien en finances."

Pierre : "On n’y comprend rien."

Tristan : "A part que des types ont fait des conneries entre eux et que toute la société paye pour ça. C’est l’argent de qui ? Pourquoi on paye pour eux ?"

L’avenir

Quand je serai grand, je serai… Adrien a plein d’idées :

"Militer dans un syndicat, être prof pour transmettre, proviseur pour débloquer et transformer les choses, économiste, homme politique, philosophe, journaliste... Je veux surtout être libre de conscience et pouvoir m’exprimer."

Pour Pierre, l’essentiel, c’est de continuer à militer mais surtout pas en politique :

"L’écologie m’intéresse. Je veux un boulot, c’est sûr mais je ne sais pas encore très bien ce que je veux faire. Dans l’informatique peut-être."

Tristan, le plus jeune, n’a pas non plus d’idées précises mais il sait très bien ce qu’il ne veut pas faire :

"Métro-boulot-dodo, non merci. Je veux un boulot où je peux m’exprimer et m’épanouir, c’est le plus important. Pourquoi pas journaliste ? Je veux être libre. C’est pas l’argent qui m’intéresse."

Pierre doit partir. La réunion du CVL va commencer. A l’ordre du jour étaient inscrites des discussions sur des fêtes à organiser au lycée. L’essentiel de la réunion sera sans doute consacré à la grève de jeudi.

Hors de la politique

Ils ne militent pas que pour l’école et revendiquent d’autres combats. Adrien évoque Resf ou Jeudi Noir. Tristan suit les actions des anti OGM ou de l’association de la rappeuse, Keny Arkana.

Quand on leur demande s’ils ont de l’admiration pour certaines personnes, le mot "admirer" les fait tiquer. Ils préfèrent "aimer" ou "inspirer". Ils citent pêle-mêle Keny Arkana, Manu Chao, Martin Luther King, Marx, Ghandi ou Benoît Hamon pour finalement conclure qu’il n’y a pas de personnalité précise :

Adrien : "Il y a des gens qui font avancer les choses."

Tristan : "Qui luttent au quotidien. Je pense à la Croix-Rouge, à ceux qui se battent pour les sans-papiers ou les mal-logés."

Ils ne font pas que militer, non. Ils sortent, organisent des fêtes, font de la musique ou du sport, lisent les journaux. Adrien a le Canard Enchaîné à la main. Tous les trois le lisent, y trouvent parfois des phrases incroyables de Xavier Darcos, apprécient l’absence de pub et retiennent que l’hebdomadaire satirique révèle des choses.

Ils s’informent surtout sur Internet, sur les sites d’infos et les blogs, tiennent eux-même des blogs "pas mis à jour". Evidemment, ils passent du temps sur Facebook. Adrien adore : "C’est génial pour mettre les gens au courant des manifs et des mobilisations à venir !"

10) Education : appel à une journée de manifestations le 17 janvier

Un collectif réunissant les principales fédérations de l’Education, les organisations lycéennes et des parents d’élèves ont appelé jeudi à une journée de manifestations le samedi 17 janvier dans tous les départements, a-t-on appris auprès de la FSU.

"On appelle à une journée de manifestations dans les départements le samedi 17 janvier", a déclaré à l’AFP le secrétaire général de la FSU, première fédération de l’Education.

Il s’agit de "protester contre les suppressions de postes inscrites au budget 2009 (13.500, ndlr) et contre les mesures éducatives du gouvernement", a-t-il ajouté.

Cet appel a été décidé lors d’une réunion d’un collectif regroupant les principales fédérations de l’Education —FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT—, les lycéens de l’UNL et de la Fidl, les étudiants de l’Unef, les parents de la FCPE, ou encore des mouvements pédagogiques.

Cette journée succèdera notamment à la journée de grève dans l’Education du 20 novembre, ou encore aux journées de manifestations du 19 octobre et du 10 décembre.

11) Forte mobilisation lycéenne dans toute la France Dépêche Reuters Article de L’Express

jeudi 18 décembre 2008 (17h25)

Des dizaines de milliers de lycéens ont défilé jeudi en France, à l’occasion d’une journée d’action nationale visant à exiger l’annulation de la réforme du lycée et des suppressions de postes dans l’Education.

Manifestation de lycéens à Rennes. Les lycéens sont apparus très mobilisés ce jeudi, notamment en région parisienne et à Lyon, où des incidents ont éclaté, à l’occasion d’une journée d’action nationale contre la politique du gouvernement en matière d’éducation.

Malgré le report d’un an de la réforme, les jeunes emmenés par l’Union syndicale lycéenne (UNL) et la Fédération indépendante démocratique et lycéenne (Fidl) restent déterminés et comptent relancer le mouvement après les vacances de Noël.

A Paris, Lyon ou encore Rennes, les manifestations ont été émaillées d’incidents avec les forces de l’ordre.

Dans la capitale, la manifestation entre le jardin du Luxembourg et les abords du ministère de l’Education nationale a réuni 13.600 personnes, selon les organisateurs.

Des violences ont éclaté en fin de parcours lorsque la police a isolé environ 200 manifestants boulevard des Invalides et fait usage de gaz lacrymogène.

Selon le rectorat de Paris, une bonne quarantaine de lycées généraux et professionnels, sur un total de 105, étaient plus ou moins perturbés. Une soixantaine d’établissements étaient en outre mobilisés en région parisienne, selon l’UNL.

Les manifestants réclament l’annulation de la réforme du lycée, qui comprend notamment une refonte de la classe de seconde, et des 13.500 suppressions de postes prévues dans l’Education nationale pour la rentrée 2009.

LE GOUVERNEMENT DOIT "RENONCER"

De nombreux défilés ont eu lieu en régions comme à Lyon, où 5.000 lycéens - 10.000 selon les organisateurs - ont parcouru le centre-ville en direction du rectorat. Des incidents ont éclaté entre jeunes et forces de l’ordre, conduisant à une quarantaine d’interpellations.

A Bordeaux, entre 2.400 et 4.000 lycéens suivant les sources ont manifesté dans le calme. Ils étaient environ 4.000 à Marseille, selon la Fidl.

A Nantes, près de 5.000 enseignants, parents d’élèves et lycéens ont dénoncé "la casse de l’Education nationale" devant le conseil régional des Pays de la Loire.

A Rennes, 5.000 lycéens selon la police ont défilé pour "maintenir la pression". "Nous ne sommes pas dupes des promesses de Xavier Darcos qui ne fait que décaler les problèmes et retarder l’échéance", a déclaré Romain Lochet, élève de première ES à Rennes.

Plus de 2.000 lycéens ont défilé à Rouen, où la police a signalé des poubelles incendiées, et autant à Caen. Ils étaient quelques milliers en Bretagne à Lorient, Saint-Brieuc et Brest.

"On ne reprendra pas les discussions tant que le gouvernement ne renoncera pas aux suppressions d’emploi", a déclaré à Reuters la présidente de la Fidl, Alix Nicolet.

Pour la responsable lycéenne, la crise financière a accru le mal-être de la jeunesse.

"On entend partout que c’est la crise, qu’il n’y a pas d’argent pour les jeunes et de l’autre côté on donne des milliards aux banques, forcément ça crée un malaise", dit-elle.

http://www.lexpress.fr

12) Le ministre reporte son projet de réforme... Pour mieux la réannoncer en catimini SUD Lycéens Fait à Montpellier, le 17 décembre 2008.

La mobilisation lycéenne contre la réforme Darcos, qui entraîne un remodelage complet du lycée, un creusement des inégalités et une dégradation structurelle de l’éducation nationale, est en pleine expansion. Il y a de plus en plus de lycées bloqués, occupés et mobilisés. Face à celle-ci, le ministre de l’éducation nationale, Xavier Darcos, s’est contenté d’annoncer un report d’application de la réforme et davantage de concertation. Il ne remet pas en cause le contenu de sa réforme et souhaite calmer la situation « sur le vif » ambiante et faire passer sa réforme un peu plus tard, en espérant qu’il n’y ait plus d’agitation. Il est clair que ce n’est qu’une duperie supplémentaire médiatique et stratégique de la part du ministre afin de casser le mouvement.

Les lycéens ne sont pas dupes et la mobilisation continue. Mardi 16 décembre, elle a touché son plein avec plus de 7000 manifestants à Bordeaux, 6000 à Nancy, 2500 à Paris, 2000 à Toulouse, 1000 à Montpellier et à Lille, ...

Non seulement les mouvements persévèrent mais ils reprendront après la trêve des fêtes de fin d’année. Sud Lycéen ne souhaite aucune négociation mais le retrait pur et simple de cette réforme des lycées que nous ne considérons viable sur aucun point. Les lycéens sont de plus en plus informés, organisés et déterminés.

Sud Lycéen appelle à maintenir la pression jusqu’à l’abandon de la réforme et à redémarrer le mouvement dès la fin des vacances de Noël.

Sud Lycéen

13) Le mouvement lycéen contre les réformes Darcos s’amplifie. Des milliers de lycéens à Rennes, Nantes, Cherbourg et des tensions à Brest 11 décembre 2008

Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté dès mercredi matin dans plusieurs villes de l’ouest, notamment Rennes, Nantes et Cherbourg, dans le cadre de la journée d’action de l’éducation, tandis qu’à Brest des incidents ont opposé manifestants et forces de l’ordre.

Un manifestant a été interpellé à Brest où un groupe de quelque 200 jeunes a sillonné les rues en tentant de pénétrer dans un groupe scolaire privé et en dégradant des voitures en stationnement, a constaté un journaliste de l’AFP. Les gendarmes mobiles ont lancé quelques grenades lacrymogènes en réponse à des jets de pierre des manifestants. A la mi-journée, la manifestation s’est achevée dans le calme.

A Rennes, près de 2.000 lycéens, selon la police et les manifestants, ont défilé toute la matinée en centre-ville, alertés par le bouche à oreille et des textos. Huit lycées rennais au moins étaient perturbés.

Les manifestants ont débuté la journée aux cris de "Darcos, t’es foutu la jeunesse est dans la rue" et sous une banderole proclamant "non aux réformes bidons", dans un cortège dirigé par l’UNL et Sud-Lycéens.

"Ils veulent passer de 35 heures par semaine en moyenne de cours à 27 heures environ, c’est inacceptable, on a déjà du mal à finir le programme, on demande le retrait de toute la réforme Darcos", a déclaré Romain Pinsard, lycéen rennais membre de Sud.

A ce stade, le ministère de l’Education a annoncé que la réforme de la classe de seconde, qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2009, prévoit 27 heures de cours par semaine, plus trois heures d’accompagnement pour les lycéens. En revanche, l’horaire moyen actuel en seconde est inférieur à 35 heures par semaine, seuls les élèves à deux langues vivantes et plusieurs options étant concernés par un tel horaire, selon le ministère.

A Nantes, où une quinzaine d’établissements étaient bloqués mercredi matin, un millier de lycéens ont manifesté avant de tenir une assemblée générale en plein air.

"Avec la réforme nous n’aurons plus d’options, tous les bacs auront la même valeur alors qu’actuellement dès la première et jusqu’à la terminale on s’engage dans une filière, et tout ça pour finir avec un bac sans qualification", a expliqué à l’AFP Arthur, 15 ans, élève de seconde.

"Je suis contre les blocages, mais on essaie de se faire entendre et c’est la seule solution", a affirmé de son coté Reda, 16 ans, élève de 1ère ES au lycée Jules Verne.

A Cherbourg, entre 1.000 et 1.500 lycéens, selon la police ou les organisateurs, se sont aussi rassemblés, anticipant comme à Rennes et Nantes les manifestations prévues dans l’après-midi à l’appel des enseignants et parents d’élèves.

D’autres manifestations et blocages de lycées ont été signalés mercredi matin dans de nombreuses villes de l’ouest, perturbant parfois la circulation comme à Saint-Nazaire ou au Mans.

D’autres rassemblements étaient prévus tout au cours de la journée dans toute la France pour demander au gouvernement d’"investir dans l’éducation" à l’heure de la crise, à l’initiative d’enseignants, de parents, de lycéens et d’étudiants.

http://www.vousnousils.fr/page.php?...

14) Lycéens, enseignants et parfois parents d’élèves ont manifesté, bloqué ou occupé leur établissement dans plusieurs régions. 10 décembre 2008

Le rectorat et la gendarmerie ont annoncé que plusieurs centaines de lycéens opposés aux réformes du ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, ont manifesté, mardi 9 décembre, dans le calme devant trois lycées à Morteau (Doubs), Saint-Claude (Jura) et Dole (Jura).

A Morteau, près de 300 lycéens, d’après les gendarmes, 200 d’après la direction de l’établissement, se sont rassemblés mardi matin devant le lycée polyvalent Edgard Faure (1.200 élèves) pour protester contre la baisse des effectifs dans l’Education nationale et la réforme du baccalauréat, ont indiqué les gendarmes et la direction de l’établissement.

A Saint-Claude, près de 150 des 950 élèves du lycée polyvalent et professionnel se sont réunis devant leur établissement vers 8h mardi pour les mêmes raisons, a indiqué la direction du lycée qui a reçu une délégation dans la matinée.

Les manifestants prévoient de se rendre devant la sous-préfecture en début d’après-midi, a précisé le rectorat.

A Dole, une centaine d’élèves du lycée d’enseignement général, technologique et professionnel Jacques Duhamel se sont réunis devant l’établissement avant de se disperser, a ajouté le rectorat.

Plusieurs interpellations à Bordeaux

A Bordeaux, environ 1.200 lycéens ont manifesté mardi en faisant le tour des établissements de la ville et quelques interpellations ont eu lieu en marge de cette manifestation spontanée, a annoncé la police. Les lycéens se sont mobilisés mardi par SMS et par internet. Un texto envoyé aux lycéens annonçait par ailleurs la journée de mobilisation nationale prévue mercredi contre les réformes dans l’éducation.

"Ne nous éparpillons pas en manifestant seuls et tous les jours, c’est prématuré. Luttons aux côtés des profs et des étudiants mercredi, car cette réforme est vouée à détruire notre système éducatif dans sa globalité", indiquait ce message.

Selon la police, "quelques interpellations" de manifestants ont eu lieu, notamment pour des vols à la tire et pour l’agression d’un fonctionnaire de police qui a reçu un coup de poing d’un lycéen.

Un lycée des Hauts-de-Seine occupé toute la nuit

Une trentaine d’enseignants, parents et élèves ont par ailleurs occupé dans la nuit de lundi à mardi le lycée Maurice Genevoix de Montrouge (Hauts-de-Seine) pour protester contre le projet de réforme du lycée et la politique de Xavier Darcos, a-t-on appris de source syndicale.

L’initiative, qui doit se renouveler dans la nuit de mardi à mercredi, a "pour point de départ la réforme du lycée, précipitée et non concertée, dont tout ce que l’on sait pour l’instant est qu’elle va aboutir à une diminution des heures de cours", notamment "dans les matières fondamentales", a expliqué à l’AFP Frédérique Omer, professeure de sciences économiques et sociales, syndiquée au Snes-FSU.

"Faire des économies sur le dos de l’éducation"

L’occupation a aussi pour but de "dénoncer l’ensemble de la politique éducative du gouvernement, qui nous semble avoir pour seule cohérence de faire des économies sur le dos de l’éducation", a-t-elle ajouté.

De nombreux blocages d’établissements et des manifestations ont eu lieu ces dernières semaines dans plusieurs régions contre le projet de réforme du lycée.

Le Snes-FSU, syndicat d’enseignants majoritaire dans le secondaire, avait quitté début octobre les discussions avec le ministère de l’Education nationale sur cette réforme, en raison de "désaccords profonds" avec les hypothèses de travail et de l’impossibilité, selon lui, de discuter de propositions alternatives.

Forte mobilisation mercredi

"Ne rajoutons pas à la crise celle de l’Education : investissons pour elle !", tel est le mot d’ordre pour mercredi de ce collectif comprenant des syndicats d’enseignants, du public comme du privé, les parents d’élèves de la FCPE, des lycéens, les étudiants de l’Unef et des organisations pédagogiques.

La mobilisation, sans appel à la grève, entend "combattre la casse du service public d’éducation", notamment les suppressions de postes d’enseignants, et "obtenir une autre politique éducative et budgétaire" pour que "l’investissement éducatif" reste "une priorité"...

http://tempsreel.nouvelobs.com


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