Dans ce petit poème, l’auteur compare :
d’une part la nature, pure, ancestrale, divine...
d’autre part le bandit placé à la tête de l’Etat par des financiers, les politiciens, les militaires et les évêques
Ô soleil, ô face divine,
Fleurs sauvages de la ravine,
Grottes où l’on entend des voix,
Parfums que sous l’herbe on devine,
Ô ronces farouches des bois,
*
Monts sacrés, hauts comme l’exemple,
Blancs comme le fronton d’un temple,
Vieux rocs, chêne des ans vainqueur,
Dont je sens, quand je vous contemple,
L’âme éparse entrer dans mon cœur,
*
Ô vierge forêt, source pure,
Lac limpide que l’ombre azure,
Eau chaste où le ciel resplendit,
Conscience de la nature,
Que pensez-vous de ce bandit ?
Citoyens du monde il est temps
De tisser nos mains
Sous les étoiles
Citoyens du monde il est temps
De tisser nos mains
Sous les étoiles
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J’étouffe j’ai mal et j’ai peur
Restera t’il des arbres géants
Des lianes de Tarzan
J’vais l’dire à mes frères
N’les laissons pas faire
Pour quelques dollars
d’euros d’aujourd’hui
Ils brûleraient l’Amazonie
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J’étouffe j’ai mal et j’ai peur
Viens petite soeur
N’les laissons pas faire
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J’étouffe j’ai mal et j’ai peur
Restera t’il des océans
Ils crachent dedans
J’vais l’dire à mes frères
N’les laissons pas faire
Pour quelques dollars
d’euros d’aujourd’hui
Ils videraient toutes les mers
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J’étouffe j’ai mal et j’ai peur
Viens petite soeur
N’les laissons pas faire
********
J’étouffe j’ai mal et j’ai peur
Restera t’il
Des oiseaux demain
Des petits chemins
Et des champs de fleurs
J’vais l’dire à mes frères
N’les laissons pas faire
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Pour quelques dollars
d’euros d’aujourd’hui
Ils détruiraient toute la terre
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J’étouffe j’ai mal et j’ai peur
Viens petite soeur
N’les laissons pas faire
extraite du site www.prato.linux.it )
Mon coeur lassé de tout, même de l’espérance,
N’ira plus de ses voeux importuner le sort ;
Prêtez-moi seulement le vallon de mon enfance
Un asile d’un jour pour attendre la mort.
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Voici l’étroit sentier de l’obscure vallée,
Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais
Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée ,
Me couvrent tout entier de silence et de paix.
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Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure
Tracent en serpentant les contours du vallon ;
Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,
Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.
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La source de mes jours comme eux s’est écoulée
Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour.
Mais leur onde est limpide et mon âme est troublée
N’aura pas réfléchi les clartés d’un beau jour.
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La fraîcheur de leurs lits, l’ombre qui les couronne,
M’enchaînent tout le jour sur les bords des ruisseaux ;
Comme un enfant bercé par un chant monotone,
Mon âme s’assoupit au murmure des eaux.
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Ah ! c’est là qu’entouré d’un rempart de verdure,
D’un horizon borné qui suffit à mes yeux,
J’aime à fixer mes pas et seul dans la nature,
A n’entendre que l’onde, à ne voir que les cieux.
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Repose-toi, mon âme en ce dernier asile,
Ainsi qu’un voyageur, qui le coeur plein d’espoir
S’assied avant d’entrer aux portes de la ville
Et respire un moment l’air embaumé du soir.
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Comme lui, de nos pieds secouons la poussière ;
L’homme par ce chemin ne repasse jamais :
Comme lui, respirons au bout de la carrière
Ce calme avant-coureur de l’éternelle paix.
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Mais la nature est là qui t’invite et qui t’aime ;
Plonge-toi dans son sein qu’elle t’ouvre toujours ;
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et même le soleil se lève sur tes jours.
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Suis le jour dans le ciel, suis l’ombre sur la terre,
Dans les plaines de l’air, vole avec l’Aquilon,
Avec les doux rayons de l’astre du mystère
Glisse à travers les bois, dans l’ombre du vallon.
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Dieu pour le concevoir, a fait l’intelligence ;
Sous la nature enfin découvre son auteur !
Une voix à l’esprit parle dans son silence,
Qui n’a pas entendu cette voix dans son coeur ?
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Un petit roseau m’a suffi
Pour faire frémir l’herbe haute
Et tout le pré
Et les doux saules
Et le ruisseau qui chante aussi
Un petit roseau m’a suffi
A faire chanter la forêt
Ceux qui passent l’ont entendu
Au fond du soir, en leurs pensées
Clair ou perdu,
Proche ou lointain...
Ceux qui passent en leurs pensées
L’entendront encore et l’entendent
Toujours qui chante.
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Il m’a suffi
D’un petit roseau cueilli
A la fontaine où vint l’ Amour,
Sa face grave
Et qui pleurait,
Pour faire pleurer ceux qui passent,
Et trembler l’herbe et frémir l’eau ;
Et j’ai, du souffle d’un roseau,
Fait chanter toute la forêt.
(Jeux rustiques et divers)
De la tige détachée
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu - Je n’en sais rien.
L’orage a brisé le chêne
Qui était mon seul soutien
De son inconstante haleine.
Le zéphyr ou l’Aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon,
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m’effrayer ;
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de Laurier.
(Fables V, 16)
Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore,
Eclaire la forêt des coraux abyssins
Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes bassins,
La bête épanouie et la vivante flore.
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Et tout ce que le sel ou l’iode colore,
Mousse, algue chevelue, anémones, oursins,
Couvre de pourpre sombre, en somptueux dessins,
Le fond vermiculé du pâle madrépore.
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De sa splendide écaille éteignant les émaux,
Un grand poisson navigue à travers les rameaux ;
Dans l’ombre transparente indolemment il rôde ;
Et, brusquement, d’un coup de sa nageoire en feu
Il fait, par le cristal morne, immobile et bleu,
Courir un frisson d’or, de nacre et d’émeraude.
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