Un baptême du feu réussi. Lorsqu’elle est appelée à la tribune, et présentée comme celle qui va « tout changer », Lucie Castets respire un grand coup avant de rejoindre son pupitre. Mais une fois sur scène, le stress se dissipe et là-haut fonctionnaire ponctue son discours combatif de petites touches d’humour appréciées par des sympathisants de gauche venus en nombre à Tours ce jeudi 22 août
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, les militants et sympathisants du Nouveau Front populaire rencontrés à l’occasion des journées d’été des écologistes, premier parti à ouvrir le bal des universités d’été des partis politiques, sont « rassurés », et « plein d’espoir ». « Elle a l’air à la fois sérieuse, avec une petite pointe d’humour. On sent qu’elle est jeune mais elle ne va pas se laisser marcher sur les pieds, » analyse Alexis, sympathisant écologiste, heureux de « l’avoir vue en vrai. »
« On voit que c’est une première quand même, nuance Fabrice, professeur d’histoire-géographie de 52 ans. Vu ce qui lui arrive, elle a eu autre chose à faire que de suivre des cours de conseillers en communication, ce qui se sentait un petit peu par moments, mais ce n’est pas grave. »
Sur le fond, la candidate à Matignon a aussi trouvé les bons mots face à son public. Lucie Castets a défendu la « bifurcation écologique », qui nécessite selon elle de « faire sauter deux verrous déterminants : l’austérité et l’injustice sociale ». « Seule une coalition de la gauche et des écologistes peut aujourd’hui faire sauter ces verrous », a insisté celle qui avait jusqu’à présent peu parlé d’écologie.
Malgré l’enthousiasme du moment, les sympathisants ont en tête la réunion du lendemain. Le président convie en effet vendredi les chefs de parti et de groupe parlementaire pour des consultations, en vue de nommer un gouvernement, plus d’un mois après la démission de celui de Gabriel Attal. Le NFP s’y rendra avec Lucie Castets, dont l’Élysée a accepté la présence bien qu’elle ne soit ni parlementaire ni responsable de parti. Plein d’espoir, mais lucides, les sympathisants sont déjà prêts à se mobiliser si Emmanuel Macron décide de snober leur candidate.
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