Législatives 2024 (France) : Il faut un gouvernement de gauche Parce qu’il faut répondre aux besoins sociaux des Français

mardi 16 juillet 2024.
 

Passé l’étonnement, la stupéfaction même, il faut envisager la formation d’un gouvernement. Dans l’éclatement des forces à l’Assemblée nationale, aucun chemin n’est évident. Il faut faire preuve d’inventivité pour résoudre les nombreuses équations. Le chemin emprunté est déjà une heure de vérité.

Passé l’étonnement, la stupéfaction même, il faut envisager la formation d’un gouvernement. Dans l’éclatement des forces à l’Assemblée nationale, aucun chemin n’est évident. Il faut faire preuve d’inventivité pour résoudre les nombreuses équations. Le chemin emprunté est déjà une heure de vérité.

Pour ceux qui en douteraient encore, Emmanuel Macron n’a pas dit son dernier mot et s’active pour construire une coalition avec la droite. Il est soutenu par ses ministres venus de la droite, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou encore Aurore Bergé. C’est l’inénarrable Rachida Dati, qui le dit, comme souvent, le plus clairement : « La grande majorité des Français a exprimé son souhait d’une politique protégeant le pays contre l’insécurité, la pression migratoire ou la dérive des finances publiques. L’intérêt de la France est de trouver au Parlement une majorité qui soit à l’image de ce que pensent majoritairement nos concitoyens. » Ce qui ne s’est traduit que par des débauchages individuels tout au long des 2 mandats de Macron pourrait, selon ces anciens LR, devenir une industrie, voire une OPA totale sur la droite conservatrice.

L’affaire n’est vraiment pas faite. L’analyse qui domine chez les LR canal historique est que la France glisse à droite et qu’il faudra une alternative à la macronie et à l’extrême droite. Ils entendent bien être celle-là. On peut se dire qu’on s’en moque. En fait non. Il importe qu’il reste des alternatives au RN. La gauche doit en être une ; mais si la droite décide de rester de droite et de na pas se faire manger… c’est mieux. Pour le moment, tous les élus LR semblent tenir sur cette position. Leurs électeurs beaucoup moins : la majorité d’entre eux se sont reportés sur les candidats RN face à un candidat de barrage. La droite doit aussi reconstruire son bagage idéologique.

À gauche, après des hésitations dimanche soir compréhensibles au vu de la surprise des résultats, les partis de gauche semblent se mettre d’accord pour écarter toute coalition. Ce sera « rien que le programme du Front populaire » à défaut de « tout le programme du Front populaire ». Tous disent vouloir gouverner en utilisant les ressorts du pouvoir : décrets, non promulgations de réformes en cours voire 49.3. Mais ils semblent assurés de pouvoir réunir une majorité, même relative, sur des sujets qui font consensus dans le pays. Et de citer, la cantine gratuite, indexation des retraites, blocage des prix de premières nécessité, abrogation de la loi retraire, etc. S’ils ne parvenaient pas à faire voter ces lois, les Français seraient pris à témoin. Ils affirment donc vouloir et pouvoir gouverner. Le nom du Premier ministre sortira bien sûr des rangs de la gauche. Il devra être consensuel parmi les députés du NFP et le plus largement parmi les Français. La bataille de l’opinion publique a commencé. Objectif : améliorer la vie, apaiser la société et démasquer le RN.

Catherine Tricot


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