Le génocide continue jour après jour en Palestine. « La destruction est inimaginable », selon le chef du Haut-commissariat pour les droits de l’Homme (HCDH) en territoires palestiniens occupés. Ajith Sunghay s’exprimait cette semaine suite au rendu d’un rapport du Bureau des Droits de l’Homme de l’ONU se penchant sur les cas de six attaques israéliennes ayant tué de nombreux Palestiniens. « En 22 ans de travail aux Nations unies, […] je n’ai jamais vu de tels défis pour les Nations unies, les droits de l’Homme et les partenaires de l’aide humanitaire », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, une commission d’enquête de l’ONU, dont le rapport avait été rendu public la semaine dernière, a depuis tenu une conférence pour détailler ses conclusions. Celle-ci a reconnu que l’État d’Israël était bien responsable de « crimes contre l’humanité » à Gaza, parlant même d’« extermination ». Parallèlement à cela, une enquête du média Disclose a révélé que la France équipait des drones armés israéliens, servant à frapper des civils à Gaza. La France d’Emmanuel Macron s’enfonce toujours plus dans la complicité avec le régime génocidaire de Benjamin Netanyahu.
Alors qu’Emmanuel Macron et ses alliés persistent dans l’inaction politique complice, un espoir se lève dans notre pays. Si le Nouveau Front populaire remporte les prochaines élections législatives, la France pourra à nouveau parler la langue de la paix. Reconnaissance de l’État de Palestine, embargo sur les armes livrées à Netanyahu, suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’État d’Israël, pressions maximales pour un cessez-le-feu immédiat en Palestine et construction d’une paix durable au Proche-Orient… En résumé, tout ce que le chef de l’État aurait dû faire depuis longtemps. Notre article.
Souvenez-vous, il y a une semaine, nous vous parlions de cette fameuse commission d’enquête de l’ONU. Celle-ci a reconnu que l’État d’Israël était bien responsable de « crimes contre l’humanité » à Gaza. Elle a même parlé d’« extermination », alors que plus de 40 000 Palestiniens, dont 70% de femmes et d’enfants, ont été tués sous les balles de Tsahal depuis le 7 octobre. Selon ses mots, des « crimes contre l’humanité, d’extermination, de meurtre » ont été commis par l’État d’Israël. Concernant les attaques du 7 octobre en Israël, perpétrées par le Hamas, la commission d’enquête de l’ONU a dénoncé des « crimes de guerres ».
C’est au tour du Bureau des droits de l’homme de l’ONU de s’exprimer, par le biais d’un nouveau rapport. Examinant six cas d’attaques israéliennes aux multiples victimes, celui-ci « a déterminé que les lois de la guerre étaient « constamment violées », en ce qui concerne l’utilisation de bombes extrêmement puissantes et l’absence présumée de distinction entre les combattants et les civils », peut-on lire sur le site de l’ONU.
Ainsi, « les méthodes et moyens choisis par Israël pour mener les hostilités à Gaza depuis le 7 octobre, notamment l’utilisation massive d’armes explosives à large rayon d’action dans des zones densément peuplées, n’ont pas permis de faire une distinction effective entre les civils et les combattants », a détaillé le bureau des droits de l’Homme de l’ONU.
À Gaza, le déluge de feu ne se tait jamais. « Le bruit des bombes, des fusils et des drones est constant », a expliqué le chef du Haut-commissariat pour les droits de l’Homme (HCDH) en territoire palestinien occupé. Ajith Sunghay de poursuivre : « Le bruit de la guerre est ininterrompu jour et nuit. En 22 ans de travail aux Nations unies, y compris dans de nombreuses situations de conflit et d’après-conflit, je n’ai jamais vu de tels défis pour les Nations unies, les droits de l’homme et les partenaires de l’aide humanitaire. La destruction est inimaginable ».
En écho à ce rapport, la commission d’enquête de l’ONU a présenté en détail ses conclusions. « À Gaza, les forces de sécurité israéliennes ont tué et mutilé des dizaines de milliers d’enfants, et des milliers d’autres restent probablement sous les décombres. Les attaques israéliennes ont également gravement affecté les infrastructures essentielles au bien-être des enfants, notamment les hôpitaux, les écoles et les services de base », a déclaré la présidente de la commission d’enquête Navi Pillay.
« Bien que les responsables israéliens aient déclaré à plusieurs reprises que leurs opérations à Gaza visaient à détruire le Hamas et à libérer les otages, aucun de ces objectifs n’a été largement atteint, au prix de milliers de vies », a-t-elle par ailleurs souligné.
Des révélations signées Ariane Lavrilleux et Mathias Destal pour le média Disclose. Leur enquête sortie cette semaine démontre que le gouvernement français équipe des drones armés israéliens servant à frapper des civils à Gaza.
Depuis le début des massacres à Gaza, les drones militaires de Tsahal sèment la terreur chez les civils palestiniens. Un officier de Tsahal a lui-même affirmé que leur usage marquait « la nouveauté de cette guerre ». Disclose relève au moins huit attaques de ces drones ayant tué des civils depuis le 13 octobre 2023. Une mosquée, deux camps de réfugiés, et un centre commercial ont notamment été frappés. Le chef de l’unité 166, chargée de piloter ces drones, a lui-même admis avoir ciblé à l’aide d’un de ces drones l’hôpital de Khan Younès.
L’enquête a surtout révélé que Thalès, géant de l’armement français, détenu en partie par l’État, a récemment livré des équipements électroniques essentiels pour l’assemblage de ces drones. Notamment deux éléments au début de l’année 2024. Les équipements ne sont sortis de l’usine de Thalès que le 17 novembre, soit plusieurs semaines après le début de l’offensive israélienne. À l’époque, l’ONU alertait déjà sur le fait que « les femmes et les nouveau-nés sont les premières victimes du conflit ». Il était déjà clair que ces drones servaient à tuer des civils.
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