Michèle Rivasi, Être de Lumière, s’est éteinte le 28 novembre 2023 mais sa flamme lui survit et continuera de nous éclairer

jeudi 7 décembre 2023.
 

Humaniste et écologiste, Michèle Rivasi a été de tous les combats pour nous protéger des effets indésirables de la techno science : rayonnements nucléaires, rayonnements électromagnétiques, polluants agro – alimentaires et médicamenteux.

Esprit libre, à la fois ouvert et rigoureux, elle a eu l’extraordinaire capacité de résister aux conformismes ambiants générés par les lobbys et relayés par les pouvoirs politiques et et ses valets médiatiques.

Elle fut aussi une combattante déterminée pour la transparence du fonctionnement des institutions à tous les niveaux.

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L’eurodéputée Michèle Rivasi est décédée. Elle fut un des seuls élus de gauche à avoir pris position contre la gestion de la crise sanitaire

par Romain Pauc, France-Soir 29/11/2023

https://edition.francesoir.fr/polit...

L’élue européenne écologiste de la Drôme, Michèle Rivasi a succombé ce mardi 28 novembre 2023 à une crise cardiaque, à Bruxelles. Elle avait 70 ans. Députée depuis 2009, elle est une des seules personnalités politiques à avoir critiqué fermement les confinements, les campagnes de vaccination anti-covid ou encore le traitement des soignants suspendus qui avaient refusé la vaccination obligatoire.

Dès l’annonce du décès de Michèle Rivasi, la secrétaire nationale d’Europe-Ecologie-Les Verts, Marine Tondelier, a regretté la perte d’une "grande dame de l’écologie politique".

Avant d’entamer une carrière politique, Michèle Rivasi était professeure agrégée de sciences naturelles. Elle avait également fondé le Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), en 1986, au moment de la crise du “nuage” de Tchernobyl. Cette commission participa alors à des prélèvements afin d’étudier les conséquences de la radioactivité sur le milieu naturel. Organisme indépendant, le Criirad offrit alors au public une alternative aux résultats communiqués par l’Etat.

Engagée pour la protection de la nature, elle devient, sous étiquette socialiste, députée de la Drôme en 1997, avant de prendre la direction de Greenpeace France, en 2003. Elle rejoint les Verts en 2005. Conseillère municipale de Valence à partir de 2008, elle est brièvement conseillère générale de la Drôme entre 2008 et 2009.

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Sa prise de position contre la gestion de la crise sanitaire depuis 2020, fait écho à son vieux combat contre l’industrie pharmaceutique. En janvier 2015, Michèle Rivasi avait lancé une opération “Mains propres sur la santé” avec la pneumologue Irène Frachon, célèbre pour son combat contre le laboratoire Servier dans l’affaire du Médiator, ainsi qu’avec d’autres médecins. Cette opération, qui avait pour but d’alerter la population sur le pouvoir de cette industrie sur les décisions politiques, fut conjointement menée avec l’association de lutte contre la corruption Anticor. Certains élus se joignirent également à l’action.

En 2019, Michèle Rivasi dénonce les 11 vaccins obligatoires pour les enfants en bas-âge et rédige, le 2 mars, une lettre intitulée  : "Oui aux vaccins, non aux lobbies".

En février 2022, elle participe à une conférence de presse avec des soignants suspendus depuis près de six mois pour avoir refusé la vaccination obligatoire contre le Covid. Avant de demander à la Commission européenne de rendre possible l’accès aux contrats signés avec les laboratoires Pfizer. Ce qui n’aura pas été obtenu de son vivant.

Une chose est certaine, les nombreux combats initiés ou menés par Michèle Rivasi ne s’éteindront pas avec elle...

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Biographie (nous n’avons pas utilisé celle de Wikipédia truffée d’erreurs)

https://www.michele-rivasi.eu/a-pro...

* Michèle Rivasi, née le 9 février 1953 à Montélimar, est députée européenne depuis 2009, membre d’Europe Écologie Les Verts (EÉLV).

Elle a été députée de la Drôme de 1997 à 2002, puis vice-présidente du conseil général de la Drôme et adjointe au maire de Valence de 2008 à 2009.

Co-fondatrice et première présidente de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD) en 1986, une association et un laboratoire indépendant sur La radioactivité créée après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Michèle Rivasi dénoncera dans les médias (à Droit de réponse notamment) le mensonge d’Etat du nuage qui s’est arrêté à la frontière.

Elle a cofondé également, avec Corinne Lepage, l’Observatoire de vigilance et d’alerte écologique (Ovale).

Son engagement militant et associatif s’est aussi traduit par sa vice-présidence du Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem) et par sa direction de Greenpeace France (2003-2004).

Enfin, en 2016, elle devient membre du conseil d’administration de la Fondation Danielle-Mitterrand – France Libertés.

Candidate à la primaire écologiste de 2016 en vue de l’élection présidentielle de 2017, elle se qualifie parmi les deux finalistes et est battue au second tour par Yannick Jadot.

Elle est spécialiste des questions de santé environnementale et de santé publique au Parlement européen où elle mène un combat sans relâche pour la transparence et l’accès aux données et à l’information, contre les lobbys qui nous empoisonnent : agro-alimentaire, chimique, pharmaceutique…

Elle soutient avec ardeur les lanceurs d’alerte et les victimes de scandales sanitaires et environnementaux (Mediator, prothèses mammaires, Levothyrox, glyphosate, amiante…).

Elle sera au cœur de la bataille pour l’interdiction du glyphosate au niveau du l’Union européenne. Elle obtiendra la mise en place d’une commission spéciale au niveau du Parlement européen et obtiendra un vote de l’assemblée sur un scénario de sortie. Elle fera également venir au Parlement européen les femmes (la journaliste et l’avocate) qui ont révélé les Monsanto Papers.

Elle initie en 2017 la Marche des cobayes « Vérité et Justice pour la santé environnementale » qui reliera au printemps 2018 à pieds Fos sur Mer à Paris pour la reconnaissance du crime environnemental.

Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, Michèle Rivasi est professeure agrégée de sciences naturelles et titulaire d’un DEA en didactique des sciences. En 1977, elle est nommée en lycée, puis au bout de quatre ans devient enseignante en institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) (1981-2004).

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Hervé Debonrivage


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