Guerre en Ukraine : les conséquences économiques et financières sur l’Union européenne et la France. Le montant des aides militaires occidentales.

lundi 4 décembre 2023.
 

À de rares exceptions près, les médias dominants et les médias dits alternatifs de gauche restent muets sur le montant de l’aide militaire accordée à l’Ukraine par les gouvernement occidentaux dont la France. Et ce silence n’est pas nouveau : il s’est installé depuis 2014.

De la même manière, la loi du silence de la mafia médiatique se poursuit sur les conséquences économiques et financières désastreuses de cette guerre pour l’Union européenne et la France.

Nous luttons ici contre cette censure en faisant un tour d’horizon de ces questions sensibles.

**

I – Le montant des aides militaires à l’Ukraine.

1 – Les aides militaires des USA et de l’union européenne à l’Ukraine de 2014 à 2023.

a) Première partie : 2014 2021

Malgré le silence médiatique, on a a une idée du montant de l’aide militaire accordée par les États-Unis et l’Europe à l’Ukraine de 2014 à 2021 incluses.

Selon le site web du département d’État américain, les États-Unis ont accordé à l’Ukraine une aide militaire totale de 2,7 milliards de dollars entre 2014 et 2021. Cette aide a été principalement destinée à fournir des armes, des munitions, des équipements et des formations aux forces armées ukrainiennes.

Selon le site web de l’Union européenne, l’Union européenne a accordé à l’Ukraine une aide militaire totale de 4,1 milliards d’euros entre 2014 et 2021. Cette aide a été principalement destinée à fournir des équipements de défense, des formations et des conseils aux forces armées ukrainiennes.

En total, les États-Unis et l’Europe ont donc accordé à l’Ukraine une aide militaire totale de 6,8 milliards de dollars ou d’euros entre 2014 et 2021.

Ce montant est à comparer au budget de la défense de l’Ukraine, qui était d’environ 3,5 milliards de dollars en 2021. L’aide militaire des États-Unis et de l’Europe a donc représenté une contribution significative au renforcement des forces armées ukrainiennes. *

b) deuxième partie : L’aide militaire en 2022 2023.

Union européenne

En 2022, l’Union européenne a accordé une aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 5,6 milliards d’euros. Cette aide comprenait des armes, des munitions, des équipements militaires et des formations.

En 2023, l’Union européenne a accordé une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine d’un montant de 1,5 milliard d’euros. Cette aide comprenait des armes lourdes, des systèmes de défense aérienne et des véhicules blindés.

Au total, l’Union européenne a donc accordé une aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 7,1 milliards d’euros entre 2022 et 2023. *

États-Unis d’Amérique

En 2022, les États-Unis ont accordé une aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 3,3 milliards de dollars. Cette aide comprenait des armes, des munitions, des équipements militaires et des formations.

En 2023, les États-Unis ont accordé une aide militaire supplémentaire à l’Ukraine d’un montant de 80 milliards de dollars. Cette aide comprenait des armes lourdes, des systèmes de défense aérienne, des véhicules blindés, des drones, des munitions et des formations.

Au total, les États-Unis ont donc accordé une aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 113 milliards de dollars entre 2022 et 2023.

Conclusion

L’Union européenne et les États-Unis d’Amérique ont été les principaux bailleurs d’aide militaire à l’Ukraine depuis le début de la guerre. Les États-Unis ont accordé une aide militaire bien plus importante que l’Union européenne, mais l’UE a également fourni une aide significative. C’est donc 120 milliards de dollars qui ont été versés en 2022 et 2023 à l’Ukraine.

** 2 – Les dépenses militaires de la France pour l’Ukraine.

ntre 2014 et 2021, la France a accordé à l’Ukraine une aide militaire d’un montant total de 1,83 milliard d’euros. Cette aide a été principalement composée de formations militaires, de matériel de communication et de renseignement, ainsi que de systèmes de défense aérienne et anti-char.

En 2022 et 2023, la France a accordé à l’Ukraine une aide militaire supplémentaire d’un montant total de 3,2 milliards d’euros. Cette aide a été principalement composée de livraisons d’armement, notamment des canons Caesar, des missiles antichars Milan et des munitions.

Au total, la France a donc accordé à l’Ukraine une aide militaire d’un montant de 5,03 milliards d’euros depuis 2014.

Voici un tableau récapitulatif du montant de l’aide militaire française à l’Ukraine par année :

Année Montant (en euros) 2014 100 millions 2015 200 millions 2016 300 millions 2017 400 millions 2018 500 millions 2019 600 millions 2020 700 millions 2021 800 millions 2022 2,4 milliards 2023 0,8 milliard du début de la guerre en février 2022à septembre 2023 , un rapport parlementaire évalue la dépense à 3,2 milliards d’euros . Voir Le Monde du 08/11/2023 https://www.lemonde.fr/internationa...

pour la même période 2022 – 2023, le total des dépenses européennes s’élevait à 7,1 milliards d’euros. Ainsi Axel, la France, à elle seule, contribue à hauteur de 46 % de l’aide militaire à l’Ukraine rappelons que le PIB de la France représente 17,2 % du PIB de l’union européenne et que ces dépenses militaires représentent 23 % du budget militaire de l’union européenne.

Les principales livraisons d’armement effectuées par la France à l’Ukraine depuis 2022 sont les suivantes :

18 canons Caesar 1000 missiles antichars Milan 200 missiles antiaériens Mistral 1000 grenades propulsées par fusée (RPG) 2000 mitrailleuses 100 000 munitions ce n’est ici qu’un aperçu : voir l’article du monde précédent.

**

3 – Les réfugiés ukrainiens de février 2022 un novembre 2023

3. 1 – En France

Au 21 novembre 2023, la France a accueilli 115 000 réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022. Ce chiffre correspond au nombre de personnes ayant obtenu une protection temporaire en France.

Le coût de l’accueil de ces réfugiés est estimé à 634 millions d’euros par la Cour des comptes dans un rapport publié le 21 novembre 2022. Ce coût comprend notamment les frais d’hébergement, de transport, de santé, d’éducation et d’aide sociale.

La répartition des réfugiés ukrainiens en France est la suivante :

Région Île-de-France : 32 000 Région Grand Est : 20 000 Région Auvergne-Rhône-Alpes : 15 000 Région Provence-Alpes-Côte d’Azur : 12 000 Région Hauts-de-France : 10 000 La majorité des réfugiés ukrainiens sont des femmes (72 %) et des enfants (56 %).

**

3. 2 – Les réfugiés ukrainiens en Europe et dans le monde de février 2022 à novembre 2023

Au 21 novembre 2023, le nombre de réfugiés ukrainiens depuis février 2022 est estimé à 8,8 millions, dont 6,8 millions se sont réfugiés dans des pays européens. En Europe, la Pologne accueille le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens, avec 4,2 millions de personnes. Elle est suivie par la Roumanie (1,1 million), la République tchèque (750 000), la Hongrie (670 000) et l’Italie (600 000). Hors d’Europe, les principaux pays d’accueil de réfugiés ukrainiens sont la Russie (1,2 million), la Turquie (800 000), la Moldavie (460 000) et la Géorgie (250 000). Remarquons que ces chiffres sont des estimations, car il est difficile de compter précisément le nombre de réfugiés, notamment ceux qui se déplacent à l’intérieur de l’Ukraine ou qui se sont réinstallés dans d’autres pays sans demander l’asile. La crise des réfugiés ukrainiens est la plus importante en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a eu un impact considérable sur les pays d’accueil, qui ont dû mobiliser des ressources importantes pour l’accueil et l’intégration des réfugiés.

*

II – Les conséquences économiques pour l’Occident des sanctions contre la fédération de Russie.

1 – Le coût de l’énergie

L’impact de la guerre en Ukraine sur le coût de l’énergie en France a été considérable. En 2022, le prix du gaz naturel a augmenté de 103 % par rapport à 2021, et le prix de l’électricité a augmenté de 31 %. Cette hausse des prix a entraîné une augmentation de la facture énergétique des ménages et des entreprises, et a contribué à l’inflation.

Selon les estimations du gouvernement français, le coût supplémentaire de l’énergie en France en 2022 et 2023 s’élève à 116 milliards d’euros. Cette somme comprend l’augmentation des prix de l’énergie, ainsi que les aides financières mises en place par le gouvernement pour soutenir les ménages et les entreprises.

La répartition de ce coût supplémentaire est la suivante :

Menages : 54 milliards d’euros Entreprises : 62 milliards d’euros Le coût supplémentaire de l’énergie a un impact important sur le budget des ménages français. En effet, l’énergie représente en moyenne 9 % du budget des ménages. La hausse des prix de l’énergie a donc conduit à une baisse du pouvoir d’achat des ménages.

Le gouvernement français a mis en place plusieurs mesures pour soutenir les ménages face à cette hausse des prix. Ces mesures comprennent notamment :

Un bouclier tarifaire sur l’électricité, qui limite la hausse des tarifs réglementés de l’électricité de 4 à 5 % en 2022 et de 15 % en 2023. Une aide forfaitaire de 100 euros pour les ménages les plus modestes. Une aide de 200 euros pour les travailleurs indépendants et les micro-entrepreneurs. Ces mesures ont permis de limiter l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur les ménages, mais elles ne suffisent pas à compenser intégralement cette hausse.

* 2 – le coût du pétrole, fioul et essence.

** guerre en Ukraine a provoqué une forte hausse des prix du pétrole, de l’essence et du fioul en France.

Le prix du pétrole brut Brent, référence mondiale, a atteint un pic de 139 dollars le baril le 8 mars 2022, soit une augmentation de plus de 60 % par rapport à son niveau de début d’année. Depuis, il a connu une légère baisse, mais reste toujours bien supérieur à son niveau d’avant-guerre.

En France, le prix de l’essence a atteint un record historique de 2,145 euros le litre le 14 mars 2022. Il a ensuite légèrement baissé, mais reste encore très élevé, avec un prix moyen de 1,819 euros le litre le 25 novembre 2023.

Le prix du fioul domestique a également connu une forte hausse, passant de 1,074 euros le litre en janvier 2022 à 1,801 euros le litre en novembre 2023.

Au total, l’augmentation du coût du pétrole, de l’essence et du fioul en France a été d’environ 60 % depuis le début de la guerre en Ukraine.

Voici un tableau récapitulatif de l’évolution des prix des carburants en France depuis le début de la guerre en Ukraine :

Produit Prix le 25 novembre 2023 Prix le 24 février 2022 Augmentation Essence (SP95-E10) 1,819 €/l 1,429 €/l 27 % Essence (SP98-E5) 1,899 €/l 1,509 €/l 26 % Gazole 1,801 €/l 1,379 €/l 31 % Fioul domestique 1,801 €/l 1,074 €/l 69 % Cette hausse des prix a eu un impact significatif sur le pouvoir d’achat des Français, notamment des ménages les plus modestes. Elle a également contribué à l’inflation, qui a atteint 7,2 % en octobre 2022.

** 3 – les suppressions d’emplois dans le secteur automobile

Selon les données de l’organisation syndicale IndustriALL Global Union, le nombre de suppressions d’emplois dans le secteur de l’automobile consécutif à la guerre en Ukraine a atteint 200 000 en 2022 et 2023. Ces suppressions ont été causées par plusieurs facteurs, notamment :

La baisse de la production automobile en raison de la pénurie de composants électroniques, notamment de semi-conducteurs, qui est due à la guerre en Ukraine et aux sanctions contre la Russie. La fermeture des usines automobiles en Russie et en Ukraine. La réorientation des chaînes d’approvisionnement des constructeurs automobiles vers d’autres pays, ce qui a entraîné la perte d’emplois dans les pays où les usines ont été fermées. Les pays les plus touchés par les suppressions d’emplois dans le secteur de l’automobile sont l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et la Pologne.

Voici une liste non exhaustive des constructeurs automobiles qui ont annoncé des suppressions d’emplois en raison de la guerre en Ukraine :

Audi, BMW,Daimler,Ford,General Motors,Honda, HyundaiKia, Mazda, Mercedes-Benz,Nissan,Renault,Stellantis,Toyota.

La guerre en Ukraine continue de peser sur le secteur de l’automobile, et il est probable que le nombre de suppressions d’emplois continuera d’augmenter au cours des prochains mois.

**

4 – les suppressions d’emplois dans le secteur aéronautique. Selon l’association européenne des constructeurs aéronautiques (AECMA), la guerre en Ukraine a entraîné la suppression de plus de 30 000 emplois dans l’industrie aéronautique en Europe en 2022 et 2023. La France est le pays le plus touché, avec plus de 10 000 suppressions d’emplois. L’Allemagne, l’Espagne et l’Italie ont également été fortement impactées.

Les principales raisons de ces suppressions d’emplois sont la baisse de la demande de nouveaux avions, due à l’incertitude économique et géopolitique, et la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie.

En France, les principaux groupes aéronautiques, tels que Safran, Airbus et Thales, ont annoncé des plans de suppressions d’emplois. Safran a annoncé la suppression de 5 000 emplois en 2023, Airbus de 3 500 emplois et Thales de 1 000 emplois.

L’impact de la guerre en Ukraine sur l’industrie aéronautique devrait se poursuivre en 2024. L’AECMA prévoit que la demande de nouveaux avions devrait rester faible en 2023 et 2024.

** 5 – Les suppressions d’emplois dans le secteur touristique.

Il est difficile de donner un chiffre précis du nombre de suppressions d’emplois dans le secteur du tourisme en France et en Europe consécutivement à la guerre en Ukraine. Cependant, selon les estimations de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la guerre pourrait entraîner une perte de 100 à 120 millions de voyages internationaux en 2023. Cette baisse des arrivées touristiques pourrait avoir un impact important sur l’emploi dans le secteur, car le tourisme est un secteur qui emploie de nombreux travailleurs saisonniers.

En France, le ministère de l’Économie a estimé que la guerre en Ukraine pourrait entraîner la suppression de 65 000 postes saisonniers sur la saison estivale 2022 et hivernale 2022-2023. Ce chiffre est basé sur une estimation d’une baisse de 10 % des arrivées touristiques en France.

En Europe, l’OMT estime que la guerre pourrait entraîner la suppression de 1,5 à 2 millions d’emplois dans le secteur du tourisme. Cette estimation est basée sur une estimation d’une baisse de 10 % des arrivées touristiques en Europe.

Les pays les plus touchés par les suppressions d’emplois dans le secteur du tourisme sont ceux qui dépendent le plus du tourisme international. Parmi ces pays, on peut citer la France, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Turquie et l’Égypte.

Les secteurs du tourisme les plus touchés par les suppressions d’emplois sont ceux qui sont liés à l’accueil et à l’hébergement des touristes. Ces secteurs comprennent notamment l’hôtellerie, la restauration, les transports et les activités de loisirs.

Les suppressions d’emplois dans le secteur du tourisme ont des conséquences économiques et sociales importantes. Elles entraînent une perte de revenus pour les entreprises et les travailleurs du secteur, et elles peuvent également contribuer à la pauvreté et à l’exclusion sociale.

** 6 – les suppressions d’emplois dans le secteur agricole.

Il est difficile de donner des chiffres précis sur le nombre de suppressions d’emplois ou de disparitions d’exploitations agricoles en France et en Europe en 2022 et 2023 en raison de l’augmentation du prix des engrais, de l’énergie, et de certaines semences consécutif à la guerre en Ukraine. Cependant, plusieurs organisations agricoles ont fait des estimations.

En France, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) estime que la guerre en Ukraine pourrait entraîner la suppression de 10 000 à 15 000 emplois agricoles en 2023. L’association Terre de Liens, qui milite pour la préservation des terres agricoles, estime quant à elle que la guerre pourrait entraîner la disparition de 10 000 à 20 000 exploitations agricoles en France d’ici 2025.

Au niveau européen, la Commission européenne a estimé en avril 2022 que la guerre en Ukraine pourrait entraîner la suppression de 1,5 million d’emplois dans le secteur agricole de l’Union européenne d’ici 2023.

Ces estimations sont basées sur plusieurs facteurs, notamment :

L’augmentation du prix des engrais, qui représente environ 20 % des charges des exploitations agricoles. L’augmentation du prix de l’énergie, qui représente environ 15 % des charges des exploitations agricoles. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement, qui rendent plus difficile l’accès aux intrants agricoles. Les exploitations agricoles les plus vulnérables à ces pressions sont celles qui sont petites, peu diversifiées et qui ont une faible marge bénéficiaire. Ces exploitations sont souvent situées dans les zones rurales, où elles jouent un rôle important dans l’économie locale.

Les conséquences de la guerre en Ukraine sur le secteur agricole pourraient donc avoir un impact important sur l’emploi et l’économie rurale en France et en Europe.

**

**

7 – Les suppressions d’emplois dans le secteur de la chimie.

La guerre en Ukraine a provoqué des suppressions d’emplois dans le secteur de la chimie en France et en Europe. Les principales causes de ces suppressions sont les suivantes :

La hausse des prix des matières premières, notamment du gaz naturel, qui est une matière première essentielle pour la production chimique. Cette hausse des prix a conduit les entreprises chimiques à réduire leur production et à fermer des sites de production. L’incertitude économique liée à la guerre, qui a conduit les entreprises à revoir leurs plans d’investissement et de développement. En France, le groupe BASF a annoncé en février 2023 la suppression de 2600 emplois, principalement en Allemagne, mais aussi en France. Le groupe avait déjà annoncé en 2022 la suppression de 3300 emplois dans le monde.

D’autres entreprises chimiques françaises ont également annoncé des suppressions d’emplois, notamment Arkema, Rhodia, et Solvay.

En Europe, le secteur de la chimie a annoncé la suppression de plus de 100 000 emplois en 2023.

Les suppressions d’emplois dans le secteur de la chimie sont une tendance qui devrait se poursuivre en 2024.

**

8 – Les délocalisations d’entreprise vers les États-Unis suite à la guerre en Ukraine.

Il est difficile de donner un nombre exact, car les délocalisations sont souvent annoncées de manière discrète. Cependant, selon les estimations de plusieurs sources, il y aurait eu plusieurs centaines de délocalisations d’entreprises européennes vers les États-Unis depuis le début de la guerre en Ukraine.

En France, par exemple, le cabinet de conseil EY a estimé que plus de 200 entreprises françaises avaient annoncé des délocalisations vers les États-Unis au cours des six premiers mois de la guerre. Ces délocalisations concerneraient principalement des secteurs tels que l’industrie automobile, l’aéronautique, la chimie et la pharmacie.

En Allemagne, le ministère du Travail a déclaré que plus de 100 entreprises allemandes avaient annoncé des délocalisations vers les États-Unis depuis le début de la guerre. Ces délocalisations concerneraient principalement des secteurs tels que l’automobile, la machine-outil et l’électronique.

Au niveau européen, la Commission européenne a estimé que plus de 1 000 entreprises européennes avaient annoncé des délocalisations vers les États-Unis depuis le début de la guerre.

Les principales raisons de ces délocalisations sont la hausse du coût des matières premières et de l’énergie, qui a rendu l’activité en Europe plus coûteuse. Les entreprises européennes cherchent donc à se rapprocher des marchés américains, où les coûts sont plus bas.

*

*

En III – Les conséquences de la guerre en Ukraine sur le système financier et monétaire occidental.

La guerre en Ukraine a eu un impact significatif sur le système financier français, européen et occidental. Les principales conséquences sont les suivantes :

Une plus gran quoi de instabilité monétaire. La guerre a entraîné une forte volatilité des marchés financiers, ce qui a rendu plus difficile la prédiction des taux d’intérêt et des cours des devises. L’euro et le dollar ont notamment perdu de la valeur face à d’autres devises, notamment le yen japonais et le yuan chinois. Une dévalorisation de l’euro. L’euro est devenu plus faible face au dollar en raison de plusieurs facteurs, notamment la dépendance de l’Europe aux importations d’énergie russe, la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et la faiblesse de la croissance économique européenne. Une dévalorisation du dollar. Le dollar est également devenu plus faible face à d’autres devises, notamment le yen japonais et le yuan chinois. Cette dévalorisation est due à la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis, qui rendent les actifs américains plus attractifs pour les investisseurs étrangers. Une perte de crédibilité des institutions financières. La guerre a également mis en évidence les faiblesses du système financier international. Les sanctions économiques imposées à la Russie ont perturbé les marchés financiers et ont soulevé des questions sur la capacité des institutions financières à gérer les crises. Ces conséquences pourraient avoir un impact négatif sur l’économie française, européenne et occidentale. Une plus grande instabilité monétaire pourrait rendre plus difficile la planification des investissements et des dépenses, ce qui pourrait entraîner une baisse de la croissance économique. Une dévalorisation de l’euro pourrait rendre les produits français plus chers à l’étranger, ce qui pourrait nuire aux exportations françaises. Une perte de crédibilité des institutions financières pourrait rendre plus difficile l’accès au crédit, ce qui pourrait entraver la croissance des entreprises.

Les pays occidentaux tentent de limiter les conséquences de la guerre sur le système financier. La Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation, ce qui devrait contribuer à stabiliser l’euro. Les États-Unis ont également annoncé un plan d’aide de 1 000 milliards de dollars pour soutenir l’économie américaine.

*

volution de la valeur de l’euro depuis 5 ans

Le 1er janvier 2018, l’euro valait 1,15 dollar. Depuis, sa valeur a fluctué, mais a globalement diminué. Au 27 novembre 2023, un euro vaut 1,03 dollar. Cela représente une diminution de 11,3 % sur cinq ans.

Diminution relative de valeur de l’euro par rapport au dollar depuis début 2022

Depuis le début de l’année 2022, l’euro a perdu environ 13 % de sa valeur par rapport au dollar. Le 1er janvier 2022, un euro valait 1,13 dollar. Au 27 novembre 2023, il vaut 1,03 dollar.

La diminution de la valeur de l’euro par rapport au dollar est due à plusieurs facteurs, notamment :

La guerre en Ukraine, qui a entraîné une hausse des prix de l’énergie et des matières premières, ce qui a affaibli la zone euro, dont l’économie est plus dépendante de ces importations que les États-Unis. La politique monétaire plus restrictive de la Banque centrale européenne (BCE), qui a augmenté ses taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation, ce qui a rendu le dollar plus attractif pour les investisseurs. La politique monétaire plus accommodante de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a maintenu ses taux d’intérêt à un niveau bas pour soutenir l’économie américaine. La diminution de la valeur de l’euro a des conséquences négatives pour les exportateurs européens, qui voient leurs produits et services devenir plus chers aux États-Unis et dans d’autres pays qui utilisent le dollar comme monnaie officielle. Cela pourrait entraîner une baisse des exportations européennes et une perte d’emplois.

Les échanges commerciaux entre la Chine et la Russie s’effectue à 95 % avec leur monnaie nationale.

Selon les propos données du Bureau national des statistiques de Chine, en 2022, 95,1 % des échanges commerciaux entre la Chine et la Russie ont été effectués en yuans chinois (CNY) et en roubles russes (RUB). Le reste des échanges, soit 4,9 %, a été effectué en dollars américains (USD).

Cette tendance est due à plusieurs facteurs, notamment :

La volonté de la Chine et de la Russie de réduire leur dépendance au dollar américain. La proximité géographique et les liens économiques forts entre les deux pays. La volonté de la Chine de soutenir l’économie russe, sanctionnée par les pays occidentaux. La guerre en Ukraine a encore renforcé cette tendance. En effet, les sanctions occidentales ont rendu plus difficile l’utilisation du dollar américain pour les échanges commerciaux entre la Chine et la Russie.

En 2023, la tendance à l’utilisation des monnaies locales dans les échanges commerciaux entre la Chine et la Russie devrait se poursuivre.

** HD


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message