Quel avenir prévoit Israël pour les Palestiniens : génocide ou ethnocide ?

samedi 27 janvier 2024.
 

Un ministre d’extrême droite du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu a déclaré mardi que la bande de Gaza ne pourrait plus fonctionner en tant que territoire autonome et invité ses 2,3 millions d’habitants à choisir l’exil dans des pays étrangers.

Bezalel Smotrich, ministre des Finances et dirigeant d’un parti nationaliste et religieux, a dit soutenir la tribune publiée par deux parlementaires israéliens dans le Wall Street Journal, dans laquelle ils invitent les pays occidentaux à accueillir les familles palestiniennes souhaitant émigrer.

"C’est la bonne solution humanitaire pour les habitants de Gaza et de toute la région après avoir vécu pendant 75 ans en tant que réfugiés, dans la pauvreté et sous la menace", affirme le dirigeant du Parti sioniste religieux.

Faisant valoir que la bande de Gaza ne dispose d’aucune ressource naturelle pour fonctionner de manière autonome, il ajoute : "L’État d’Israël ne pourra plus accepter l’existence d’une entité indépendante à Gaza" après avoir éliminé le Hamas, objectif affiché du gouvernement israélien depuis l’attaque meurtrière menée par le groupe islamiste le 7 octobre dans le sud d’Israël.

Ce n’est pas la première déclaration du genre d’un responsable israélien depuis ce jour noir dans l’histoire d’Israël, d’autres ayant suggéré que tous les Gazaouis soient transférés en Egypte ou dans d’autres pays arabes, plutôt que d’envisager la création d’un Etat palestinien.

Benjamin Netanyahu est à la tête du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël et s’appuie sur une coalition composée notamment de partis nationalistes et religieux qui encouragent la colonisation dans les territoires occupés.

Nombre d’entre eux s’étaient opposés au retrait israélien de la bande de Gaza décidée par le Premier ministre Ariel Sharon en 2005, après 38 ans d’occupation. Benjamin Netanyahu lui-même a affirmé qu’Israël conserverait le contrôle de la sécurité à Gaza pour une période indéterminée une fois l’opération militaire en cours terminée.

(Rédigé par James Mackenzie, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

Une ministre israélienne propose d’encourager la « réinstallation volontaire » des Gazaouis dans des pays d’accueil

https://www.msn.com/fr-fr/actualite...

Voilà une idée qui risque de faire bouillonner les défenseurs de la cause palestinienne. La ministre israélienne du Renseignement, Gila Gamliel, a appelé dimanche la communauté internationale à « promouvoir la réinstallation volontaire » des Palestiniens « hors de la bande de Gaza », après la guerre entre son pays et le Hamas, qui contrôle l’enclave depuis 2007.

Dans un texte publié par le Jerusalem Post, Gila Gamliel, membre du Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahou, a proposé « de promouvoir la réinstallation volontaire des Palestiniens de Gaza hors de la bande de Gaza, pour des raisons humanitaires ».

« Ce serait gagnant-gagnant », selon elle. « Pour les civils de Gaza, qui veulent une vie meilleure, et pour Israël, après cette tragédie terrible » du 7 octobre.

Depuis, l’armée israélienne bombarde sans répit la bande de Gaza pour « éradiquer » le Hamas. Selon le gouvernement du Hamas, 12 300 personnes, aux deux tiers des femmes et des enfants, ont été tuées.

Après 44 jours de guerre, plus de 1,6 million de personnes ont dû se déplacer dans la bande de Gaza, soit deux tiers de la population du petit territoire.

Alors que 80 % des Gazaouis sont eux-mêmes des réfugiés ou des descendants de réfugiés partis de chez eux durant la « Nakba », la « catastrophe » qu’a constituée pour eux la création d’Israël en 1948, nombre d’entre eux, dont le président palestinien Mahmoud Abbas, dénoncent aujourd’hui une « deuxième Nakba ».

« Nous avons tout essayé » La ministre israélienne a également accablé dans sa tribune l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). « Plutôt que d’envoyer de l’argent pour reconstruire Gaza ou pour l’Unrwa défaillante, la communauté internationale peut participer à financer la réinstallation et aider les Gazaouis à construire leur nouvelle vie dans leurs nouveaux pays d’accueil », a écrit Gila Gamliel.

« Nous avons essayé de nombreuses solutions différentes : le retrait (des colonies de la bande de Gaza), l’enrichissement, la gestion du conflit et la construction de hauts murs dans l’espoir de garder les monstres du Hamas hors d’Israël. Toutes ont échoué », a-t-elle estimé.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message