Les participants à une conférence du collectif 69 de soutien à la Palestine ont dû se barricader durant près d’une heure face à une attaque d’une soixantaine de membres de l’ultra-droite armés de barres de fer, de mortiers, de bouteilles de verre scandant "La rue, la France nous appartient". Trois blessés parmi le service d’ordre des organisateurs placé à l’extérieur de la porte.
L’extrême droite a pignon sur rue dans le Vieux Lyon et ses actions violentes n’ont pas manqué ces dernières années. Surprise : c’est le Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale), qui a été dissous par le gouvernement, dissolution qui vient d’être validée par le Conseil d’Etat.
Attaque d’une conférence sur la Palestine à Lyon : voir la video en cliquant sur l’adresse URL ci-dessous puis sur la video
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L’ultra-droite attaque une conférence sur la Palestine à coups de bâtons et de mortiers d’artifice, trois blessés
Article du Progrès https://www.leprogres.fr/faits-dive...
Un groupe d’ultra-droite a visé le local associatif de la Maison des passages, alors qu’un médecin, qui officie à Gaza, y tenait une conférence ce samedi soir.
Des membres de l’ultra-droite ont attaqué le local de la Maison des passages situé dans le Vieux-Lyon ce samedi soir. A l’intérieur, une centaine de personnes étaient venues écouter la conférence, organisée par le collectif Palestine 69, du Dr Christophe Oberlin qui officie à Gaza.
Selon des témoins, entre quarante et soixante personnes cagoulées auraient tenté de pénétrer dans l’enceinte des lieux armées de bâtons, de gazeuses et de mortiers d’artifice. Face à l’attaque, qui a débuté devant la porte de la salle, le public venu écouter la conférence, s’est barricadé bloquant les portes avec des chaises et des tables et plaçant les personnes fragiles le plus loin possible des ouvertures tandis que des tirs de mortiers étaient lancés sur l’entrée.
A l’extérieur, le service d’ordre de la conférence a tenté tant bien que mal de repousser les agresseurs.
« Ils tapaient sur la porte, il y avait énormément de bruit », indique une victime de l’attaque. A l’intérieur, des enfants et des personnes âgées étaient notamment présentes. Certains auraient fait des crises d’angoisse tant l’ambiance était pesante.
La police, enfin arrivée, arrête les membres du service d’ordre qui protégeaient la conférence
A l’arrivée des forces de l’ordre - « plus de 20 minutes après l’appel », selon les témoins qui ont trouvé le temps « inifiniment long » - les membres de l’ultra-droite avaient pris la fuite. De son côté, la préfecture affirme que la police est arrivée sur les lieux treize minutes après le premier appel. Un temps nécessaire au regroupement des équipages pour intervenir. A leur arrivée, les policiers ont procédé à l’arrestation de plusieurs membres du service d’ordre de la conférence, qui étaient allés à la confrontation pour faire partir les agresseurs.
Selon le président du Collectif Palestine 69, les membres auraient confondu les policiers en civils, arrivés avant leurs collègues, avec des agresseurs revenus armés. Dans la confusion, certains auraient donc été menottés. Un incident qui a généré beaucoup d’incompréhension chez les victimes qui tentaient de sortir de la salle. « Nous sommes restés une trentaine de minutes avec les policiers avant qu’ils nous relâchent », témoigne l’un d’entre eux.
Selon notre journaliste présente sur les lieux, un important dispositif de forces de l’ordre a été déployé dans le Vieux-Lyon, le SAMU et les pompiers ont également été dépêchés sur place. Trois personnes ont été légèrement blessées, au crâne et aux jambes. Une personne a été interpellée dans les rangs de l’ultra-droite, a précisé la préfecture en « condamnant fermement les violences commises ».
Cette attaque intervient le jour-même où une mobilisation contre l’extrême droite a mobilisé plus de 1200 personnes à Lyon. Les manifestants défilaient notamment pour réclamer la fermeture de locaux d’extrême-droite situés dans le Vieux-Lyon.
Laura Lude
Témoignage de Jérôme Faÿner, président du Collectif Palestine 69, présent dans la salle lors de l’attaque
« L’agression a été extrêmement forte et longue et a duré une vingtaine de minutes. Certains se sont interposés devant la porte pour éviter que les membres de l’ultra-droite ne rentrent dans la salle où il y avait une centaine de personnes. Nous allons déposer plainte dès demain. Il n’y a aucune raison qu’à Lyon nous ne puissions pas tenir des conférences ou des réunions. C’est incroyable qu’une quarantaine de personnes puissent se promener dans le centre de la ville avec des barres de fer. L’impunité dont jouissent les milices d’extrême-droite à Lyon doit cesser. »
Mortiers, interpellation, blessés… Ce que l’on sait de l’attaque d’une conférence sur la Palestine par l’ultra-droite à Lyon
Article de Le Parisien avec AFP
Alors qu’un collectif de soutien à la Palestine organisait une conférence dans un local associatif, au moins une cinquantaine de personnes ont voulu pénétrer de force dans les lieux. Les participants à la conférence ont alors tenté de se barricader à l’aide de tables et de chaises. « On s’est retrouvé dans une souricière », a décrit, très angoissée une participante. « On a mis plein de choses pour barricader la porte. » Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir les agresseurs, vraisemblablement des membres de l’ultra-droite, attaquer les lieux avec des bâtons, gazeuses et des mortiers d’artifice tirés vers l’entrée.
Christophe Oberlin, chirurgien habitué de Gaza qui venait présenter ses deux derniers livres, a décrit des personnes qui « tapaient avec des bâtons » pour enfoncer la porte de la salle dans laquelle se tenait la conférence, sans parvenir à entrer. Une vitre a été brisée. A l’extérieur, des membres « du service d’ordre » ont été les plus exposés, protégeant l’accès à la salle. Trois personnes ont toutefois été blessées. Une personne a été touchée au crâne et une autre aux jambes, précise Le Progrès. Plusieurs personnes auraient été prises de crises d’angoisse.
Les forces de l’ordre sont arrivées alors que les auteurs avaient commencé à prendre la fuite. Autour de 20 heures, de nombreux véhicules de CRS, des camions de pompiers, et de nombreux policiers se trouvaient autour du local qui a été pris pour cible.
Une centaine de personnes assistaient à une conférence organisée par le collectif Palestine 69 à la Maison des passages, dans le vieux Lyon. Ils étaient notamment venus écouter le Dr Christophe Oberlin, retraité des hôpitaux de Paris, chirurgien qui opère à Gaza depuis 20 ans. « Je suis venu trois fois pour des conférences à Lyon. Il n’y avait eu aucun problème », a-t-il confié au quotidien régional. Plusieurs participants décrivent une salle « comble », avec une capacité de « 120 places », dont des enfants et des personnes âgées.
Une personne a été interpellée dans les rangs de l’ultradroite, a précisé la préfecture en « condamnant fermement les violences commises »
« La police nationale est rapidement intervenue dans le Vieux Lyon suite des violences commises, selon les premières informations, par un groupuscule d’ultra-droite », écrit sur X, anciennement Twitter, la préfecture. Sur des vidéos, ce qui semble être le groupe d’agresseurs, dont certains sont cagoulés, semblent crier « La rue, la France, nous appartient ». Jérôme Faÿner, président du Collectif Palestine 69, organisateur de l’évènement, a déclaré vouloir porter plainte. « C’est l’extrême droite », « ils ont attaqué avec des mortiers, j’en tiens un dans ma main », a-t-il dit par téléphone, citant aussi des « barres en fer » et des « bouteilles de verre ». Alors que des témoins se plaignaient des délais d’intervention des forces de l’ordre, la préfète de la région, Fabienne Buccio, a assuré que « la police nationale était rapidement intervenue ». L’appel au 17 a été passé à 19h15 et les premiers équipages sont arrivés à 19h28, selon ses services. « Compte-tenu des faits décrits, il était nécessaire que les équipages se regroupent pour intervenir », ont-ils précisé. Cette intervention a eu lieu vers 20h.
« La Maison des passages a été une nouvelle fois la cible d’un groupe d’extrême droite. Ces attaques organisées par des groupuscules ultraviolents sont inacceptables. Je veux dire mon soutien aux victimes. Nous saisissons la justice », a condamné, sur X, Grégory Doucet, le maire. Lyon est régulièrement le théâtre d’incidents impliquant l’ultradroite, qui est bien implantée dans le quartier historique du Vieux Lyon.
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