Épicure avec Démocrite était un philosophe matérialiste de l’antiquité grecque. Plus tard, le philosophe romain Lucrèce adopta la pensée d’Épicure.

** Dans son émission sur France Culture « En toute philosophie », Géraldine Muhlmann a organisé quatre épisodes pour faire connaître la pensée d’Épicure. (Du 11/09/23 au 14/09/23 ; 57 minutes chacune). On peut trouver une présentation de chaque épisode sur le site de FC.

En cliquant sur chaque lien suivant, on accède à chaque émission.

Épisode 1 : découvrir l’atome. Un une pensée qui nous veut du bien. https://www.radiofrance.fr/francecu...

* Épisode 2 : Déminer nos angoisses https://www.radiofrance.fr/francecu... * Épisode 3 : être heureux est possible https://www.radiofrance.fr/francecu... plus

* Épisode 4 : les enfants d’Épicure

https://www.radiofrance.fr/francecu... * remarquons que la philosophie matérialiste à aussi existé en Orient. * Commentaire : le matérialisme dans l’Orient antique.

Il a existé des philosophes matérialistes dans l’Antiquité en Inde , en Chine et au Japon.

1 – Les philosophes matérialistes dans la Chine antique

Dans la Chine antique, il y avait plusieurs penseurs qui adhéraient à des idées matérialistes, bien que le matérialisme en Chine n’ait pas eu le même niveau d’influence que dans certaines autres cultures philosophiques, comme la Grèce antique. Voici quelques-uns des philosophes matérialistes notables de la Chine antique :

Mozi (墨子) : Mozi était un philosophe chinois du Ve siècle av. J.-C. et le fondateur du moïsme. Bien que le moïsme ne soit pas strictement matérialiste, Mozi a rejeté certaines croyances métaphysiques et s’est concentré sur des idées pragmatiques et utilitaires.

Lu Deming (陆德明) : Lu Deming était un penseur taoïste de la dynastie Tang (618-907) qui a défendu une perspective matérialiste. Il croyait en l’importance de l’observation de la nature et de la compréhension des phénomènes naturels.

Wang Chong (王充) : Wang Chong était un philosophe de la dynastie des Han orientaux (25-220) qui a écrit l’ouvrage "Lunheng" (« Discours de la disgrâce »), dans lequel il critiquait les superstitions et les croyances irrationnelles. Bien qu’il n’ait pas été strictement matérialiste, il a adopté une approche sceptique et empirique.

Xu Xing (徐邢) : Xu Xing était un philosophe de la dynastie Tang qui a soutenu une vision naturaliste du monde. Il croyait en l’importance de l’observation directe et de l’expérience pour comprendre la réalité.

Zhuangzi (庄子) : Bien que Zhuangzi soit principalement connu comme un philosophe taoïste, certaines interprétations de ses écrits mettent l’accent sur le rejet des distinctions entre le matériel et le spirituel, mettant ainsi l’accent sur le monde matériel comme faisant partie intégrante de l’ensemble de l’existence.

Ces penseurs ne sont pas strictement matérialistes au sens occidental du terme, mais ils ont tous adopté des perspectives qui mettaient l’accent sur l’importance de l’observation empirique et de la compréhension des phénomènes naturels, plutôt que sur des croyances métaphysiques ou spirituelles. Il est important de noter que la philosophie chinoise est souvent beaucoup plus complexe et nuancée que les catégories occidentales standard peuvent le laisser croire, et les interprétations peuvent varier en fonction des écoles de pensée et des époques.

** 2 – Les philosophes « matérialistes » dans l’Inde antique.

Dans l’Inde antique, il y avait plusieurs écoles de pensée qui étaient matérialistes, principalement les Lokayatas ou les Charvaka. Ces écoles philosophiques étaient connues pour leur rejet de la métaphysique, de la spiritualité et de la croyance en l’âme éternelle. Au lieu de cela, ils soutenaient que seule la matière était réelle, et qu’il n’y avait pas de place pour des concepts comme Dieu ou l’au-delà.

Voici quelques points clés des philosophes matérialistes en Inde antique :

Lokayata (ou Charvaka) : Ils étaient les principaux représentants du matérialisme en Inde ancienne. Ils croyaient en la perception sensorielle comme seule source de connaissance et rejetaient les notions de karma, de réincarnation et de moksha (libération spirituelle). Selon les Lokayatas, seul le monde matériel est réel, et la mort marque la fin de l’existence.

Ajita Kesakambali : Il était un contemporain du Bouddha et était considéré comme un maître des Lokayatas. Il enseignait que la vie humaine était éphémère et que la recherche du plaisir devrait être le but ultime de l’existence.

Pakudha Kaccayana : Il était un autre philosophe matérialiste et contemporain du Bouddha. Il a également été considéré comme un enseignant des Lokayatas.

Puranavasa : Il était un autre penseur matérialiste de l’Inde ancienne. Malheureusement, il y a très peu d’informations disponibles sur ses idées et ses enseignements.

Remarquons que les enseignements des Lokayatas et d’autres matérialistes anciens sont principalement connus à travers les écrits de philosophes et de théologiens adversaires, car il existe peu de textes survivants qui leur sont directement attribués. Par conséquent, il peut y avoir des variations dans la façon dont leurs idées sont interprétées et transmises à travers les siècles. ** Trois – Les philosophes « matérialistes » dans le Japon antique.

Dans le Japon antique, il y a eu peu de philosophes explicitement étiquetés comme matérialistes selon les critères occidentaux. Cependant, il y avait des penseurs qui avaient des idées qui peuvent être interprétées comme matérialistes dans une certaine mesure. 1. Nakae Tōju (1608-1648) : Nakae Tōju était un lettré néo-confucéen qui a vécu à l’époque d’Edo. Bien qu’il ne fût pas un matérialiste au sens strict, il était critique envers les spéculations métaphysiques et mettait l’accent sur l’importance de comprendre le monde matériel et les phénomènes naturels. 2. Ogyū Sorai (1666-1728) : Sorai était un autre penseur néo-confucéen de l’époque d’Edo. Il se concentrait sur l’étude de l’histoire et de la politique, et a rejeté de nombreuses spéculations métaphysiques au profit d’une approche plus pragmatique basée sur l’observation du monde réel. 3. Andō Shoeki (1703-1762) : Shoeki était un penseur social et économique de l’époque d’Edo. Bien qu’il ne soit pas explicitement matérialiste, il prônait l’importance de comprendre les besoins matériels de la société et critiquait les systèmes politiques et économiques qui ne prenaient pas cela en compte. 4. Motoori Norinaga (1730-1801) : Norinaga était un philologue et érudit de la période Edo qui a étudié le Kojiki (un texte fondateur du Japon) et a prôné une approche fondée sur l’observation empirique et la compréhension du langage. Bien qu’il ne soit pas un matérialiste au sens strict, ses méthodes d’analyse étaient fondées sur une approche concrète et matérialiste de l’étude des textes. 5. Ueda Akinari (1734-1809) : Akinari était un écrivain et érudit de la période Edo, surtout connu pour son œuvre "Ugetsu Monogatari" (Contes de pluie et de lune) qui explore les aspects sombres et mystérieux de la nature humaine et de la réalité. Il est important de noter que le contexte philosophique et culturel du Japon antique était très différent de celui de l’Occident, et les distinctions entre matérialisme et d’autres courants philosophiques peuvent ne pas s’appliquer de la même manière. Ces penseurs avaient des perspectives diverses et ont contribué à façonner la pensée japonaise de leur époque d’une manière qui peut être interprétée comme ayant des éléments matérialistes, mais ce n’était pas nécessairement leur principale préoccupation. ** HD

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